Purpose au travail, automne 2009, numéro 9 / by herwannperrin

Un nouveau numéro sur le travail qui permet de faire un tour d'ensemble du sujet.
Les séries sont parfois inégales mais cela tombe sous le sens, il faut s'imprégner des ambiances et essayer de s'imprégner....

Allez hop, partez à la découverte de ces mondes que vous côtoyez finalement tous les jours....

Travailleurs de Robert Doisneau

 Dans les années d'avant et d'après guerre, le travail, les usines les travailleurs étaient là, regardez ce qui n'existe plus chez nous, repassez près de l'îleseguin. Le monde a changé et diablement même s'il n'est pas parfait, c'est image de mémoire perdure et s'exporte

Industry de Maurice Broomfield

Retour sur certaines scènes, sur des situations de travail, l'image est sobre, dépouillée, elle va à l'essentiel l'objet du travail et l'homme, la femme en charge. retour sur des images passées qui sont assez impressionnante. regardez ce souffleur de verre avec ses bajoues qui gonfle, cette homme qui fabrique du papier

At work de Lee Friedlander

Ces images de travailleurs devant leur instrument, de leur machine, vu d'en dessous, de dessus même si ce ne sont pas mes préférés

Copia de Brian Ulrich


Un parcours dans les arrières salles, la masse d'éléments générés, charriés, des hommes et femmes perplexes devant cet amas de rebus on ne sait s'ils vont acheter, trier...

Puis on passe dans la nuit, dans l'absence et le vide de ces salles, des ces étalages, en attente d'un réassort ou victime de la dépression économique ... Le retour ne sera plus...

Supermarket checkouts, supermarket portraits de Nigel Shafran



Ce n'est pas ma série préférée, des portraits de personnes travaillant dans des supermarchés, des portraits d'articles vendus dans des supermarchés, on aura quand même fait plus original...

Office de David Moore

Des portraits ou détails d'employés, assez beau ce fond noir, cela donne un très beau rendu

Stuff I Gotta Remember not to forget de Darin Mickey


"Stuff I Gotta Remember Not to Forget is a portrait of Ken Mickey, who sells storage space in converted caves and abandoned mines throughout Kansas. We follow Darin following his father as he makes cold calls, watches television, attends meetings at the Masonic Temple, drives through underground tunnels and drinks his scotch on the rock"

Bon, pas très très convaincant en fait...

Les travailleurs d'Emmanuelle Léonard


Des photographies prises par les travailleurs sur leur monde, un monde clos dans lequel on ne rentre pas.
Souvent les lieux sont déserts, inhabités et pourtant, ils sont là, derrière l'objectif captant pour nous cette pulsation insoupçonnée qui va redémarrer quelques heures plus tard...
Le regard de ces travailleurs sur ces lieux qu'ils "habitent". Du coup, c'est assez inégal et hétérogène....


retrouvez d'autres séries sur le site www.emmanuelleleonard.org

Barentin, 76, rue Auguste badin de Barbara Pellerin


Retour sur une filature, un lieu de souvenir et de vie passée pour Barbara Pellerin; le monde de la filature qui s'ouvre à elle

"Auguste Badin, dit-on, se promenait fréquemment dans la filature muni de son tabouret pour s'asseoir et contempler « sa » main-d'oeuvre en action. AuXIXe siècle, le paternalisme patronal va de pair avec une identification entre l'industriel et ses moyens de production ? biens et hommes confondus ? si forte, qu'une usine, dans ses moindres aspects, recelait quelque chose de l'autoportrait. En se confrontant trois années durant à la situation actuelle de la filature avec la photographie comme moyen de produire du sens, d'organiser différemment les jeux d'identité et de mémoire qui se sont tissés autour du territoire qu'est la filature, ce sont les ressorts de cette manière d'autoportrait queBarbara Pellerin a déplacés, transférés pourrait-on dire, en laissant résonner le sens psychanalytique du terme, pour s'en approprier finalement la forme :Barentin, 76, rue Auguste-Badin est un autoportrait en devenir "

Chambres avec vues d'anne Favret et Patricl Manez


En vue de la construction du nouvel hôpital pasteur à Nice, un retour sur l'hôpital, ces lieux, ces personnes, des chambres vides, des fauteuils qui attendent, des internes au chevet, un lit, une pomme et un pot de chambre, uneconsultation , une salle d'attente vide (possible ?); l'instant de la pause ou encore la fin de journée et le ciel qui modifie l'atmosphère : un bel ensemble à découvrir

Absence de Thomas Kneubühler


Moment d'errance du regard, perplexité duregard, moment d'absence, c'est nous, vous, ils devant un ordinateur vous ouvrant les portes d'un autre monde ...

"The people in my photographs are all working in front of a computer monitor. The monitor is the gate to the digital world which makes things visible to the user. Focusing on the computer screen, people are completely absorbed by the machine and forget about their physical environment: they dive into an other reality. The resulting expression in their faces is what I wanted to explore in this project, whereas thecomputers have been excluded as redundant objects. "

Une série assez réussit où vous vous retrouverez peut être....

Gestes de Gérard Dalla Santa


Des gestes simples, des gestes essentiels, cela peut sembler banal mais cela ne l'est évidemment pas...
"Ces gestes professionnels, ces attitudes et postures de travail mobilisés au profit de la production, ne sont pas seulement des enchaînements musculaires efficaces et opératoires mais sont autant de signes au profit d'un agir expressif comique, poétique, sensible."



Not yet Completed Récupération de David Mozziconacci

Un travail en cours, au Vietnam, des hommes, des femmes qui se reposent par terre, sur leur lieu de travail
 une très belle série dont on aimerait voir très vite la suite...


Shelters d'Henk Wildschut

Old blankets, a tree, even waste material like cardboard and plastic. They all serve to create one of the most primary human needs: shelter

des très belles photographies sur un sujet des plus difficile, car évidemment, derrière ces abris il y a souvent des hommes qui essayent de survivre au froid, à la vie, aux conditions précaires sans nom; un tourd'europe de ces endroits fabriqués de brics et de brocs, en cartons, en plastic,....

Esclavage domestique de Rapahëm Dallaporta et Ondine Millot


Si comme l'indiquent les deux photographes : "La France a aboli l'esclavage, il y a bientôt 160 ans. Chaque année, pourtant, en France, le Comité contre l'esclavage moderne (CCEM) reçoit près de 350 signalements : près de chez nous, dans les grands centres urbains, les banlieues ou les campagnes, des personnes sont battues, humiliées, maintenues parfois pendant des années dans un état de servitude et de dénuement complet".

Les photographies ici sont indissociables de l'histoire qui est mis en exergue, des situations dont on voudraient qu'elles n'existent plus, qu'elles ne soient que des souvenirs d'un passé révolu mais qu'on se le dise, ce n'estmalheureusement pas le cas.

Un très beau travail que vous invite à découvrir....