Tant qu'il y aura des icebergs par Bénédicte Gerin et Michel Rawicki / by herwannperrin




Eh bien ma foi, une exposition en deux temps, trois mouvements.

J'aime beaucoup le travail de calligraphie de Bénédicte Gérin, d'autant plus que les titres et l'accrochage au sein de l'exposition mettent bien en valeur ces deux mondes de feu et de froid. Il se dégage quelque chose de bien particulier et d'étranges que dans ces calligraphie. Le vent souffle un vent chaud et froid fait d'ondes et d'ombres ; une réussite très réussie pour certaines d'entre elles, à n'en pas douter. Les calligraphies sont parfois à l'unisson des Icebergs, de la glace brute etémergente qui scintille de ci de là...un beau travail

Pour ce qui est des photographies de Michel Rawicki, il y a deux approches et plus sans doutes envisageables... L'une est celle du travail de mémoire en quelque sorte par la force de l'ensemble des photographies présentées quidonne à se laisser porter vers ce monde dur et dense ou le soleil scintille et éclaire tout mais ou règne un froid absolu et où la vie n'a finalement pas vraiment sa place, une valeur documentaire sil'on peut dire, un homme face à la nature intacte, vierge et lavée de toute rencontre et là; c'est beau.

De l'autre côté on peut également voir ces photographies plutôt comme des photos d'instantanés d'un homme envoyé là-bas, qui saisit sur le vif, plus ou moins avec chance des moments privilégiés et dans cet ensemble il y en a quelques unes qui sont époustouflantes tandis que d'autres sont somme toutes assez banales sauf à considérer le sujet en tant que tel. Peut être qu'elles n'ont pas assez d'espace et qu'elles ne montrent pas toujours cette ambiance que l'on peut trouver chez Lynn Davis par exemple.

Donc un peu en dent de scie, à aller fois quand même pour le beauté des lieux et la fraîcheur du moment dans ce monde presque inhabité qui fond inéluctablement et qui ne sera plus un de ces jours...

C'est jusqu'au 15 juin 2008...

Espace Beaurepaire
28 rue Beaurepaire - 75010 Paris