It's a Free World... de Ken Loach / by herwannperrin

 

A vrai dire, assez déçu par ce film de Ken Loach. Je ne suis pas blasé mais peut être cela y ressemble t-il...

 

Bon, globalement, je n'ai rien à dire et je partage même son point de vue sur la situation actuelle, passée et à venir. L'exploitation de l'homme par l'homme sans aucune forme de retenue et de limites et ses conséquences désastreuses, catastrophiques... L'homme peut lorsqu'il l'a décidé d'être d'une bassesse sans nom.

 

Angie, petit blondinette qui a essayé pas mal de job se fait virer une énième. Elle décide de créer avec sa colocataire Rose une agence d'intérim, l'enclenchement de la spirale a commencé et cela n'ira qu'en empirant au fil des images et des moments qui défilent. Si au départ déjà les germes de l'horreur se pointent, c'est quelque part inconscient, latent;  du moins on l'espère et puis en total accord avec elle-même elle va utiliser les sans papiers, les familles en situation de fragilité extrême; pour qui elle est peut être l'arc en ciel qui les sauvera, qui leur permettra de franchir une étape, cette main tendue qui existe par ailleurs.

 

La réalité quotidienne de certaine personne est autrement sordide et beaucoup plus terre à terre: ils sont rejetés par la société et exploiter de manière éhontée par les quelques bandits qui croisent leur chemin. pour eux, point de salut ou presque... Les avertissements qu'Angie reçoit de travailleurs non payés ne la rende que plus inhumaine encore alors qu'elle aurait pu, encore changer et s'occuper de son fils qui n'est plus, on le sent bien que l'ombre de lui-même. Angie n'a plus de limites et elle est d'ores et déjà passé de l'autre côté, celui des truands. 

 

D'ailleurs on pouvait lire dans le journal Le Monde du 1er novembre 2007 dernier : "The Observer du 28 octobre décrit le dur labeur imposé aux enfants. Des journées de travail de 15 heures, sans rémunération ou presque. Ceux arrivés il y a trois ans touchent 25 euros par mois. « Le contremaître m'a expliqué que, comme j'étais en apprentissage, je n'étais pas payé », témoigne l'un d'eux. Un autre fait le récit des violences dont ils sont victimes. « Si l'un d'entre nous pleurait, ils lui tapaient dessus avec un tuyau de caoutchouc. Certains étaient punis avec des chiffons graisseux enfoncés dans la bouche. »

Quelques heures après la publication de l'article, le patron de l'atelier, en liberté, condamnait avec véhémence le raid policier qu'il venait de subir : « Leurs parents me les ont envoyés pour qu'ils apprennent un travail. Ils n'ont pas de manger, alors ils doivent travailler. Que peuvent-ils bien faire d'autre ? » Gap a immédiatement annoncé le retrait des chemisiers incriminés du circuit de distribution.
 
D'après les ONG, 60 millions d'enfants travailleraient illégalement en Inde. Selon les Nations unies, leur travail représenterait 20 % du produit intérieur brut local. Les enfants sont recrutés par des intermédiaires qui sillonnent les villages pauvres des Etats de l'est du pays, pour convaincre les familles d'envoyer les leurs apprendre un métier « à la ville ». « Ils reçoivent entre 20 et 30 euros et la promesse que leur progéniture fera fortune. Une fois qu'ils sont partis, les parents n'ont plus de nouvelles », confie Ramesh Gupta, le président de l'une de ces ONG, La Marche mondiale contre le travail des enfants". 


Cela se passe de tout commentaire....

Voilà, donc un film intéressant mais qui m'a quand même déçu, à vous de voir