Adieu Falkenberg de Jesper Ganslandt [7/10] / by herwannperrin


Un premier film à la fois assez réussi et à qui il manque quand même quelque chose.

On se retrouve dans la petite ville de Falkenberg, une station balnéaire de l'ouest de la Suède. Des adolescents vieillissant y passe un moment, c'est leur ville natale assurément et même si cela ne l'était pas il en serait de même. Vague questionnement des uns et des autres, on le sent ils ne savent pas trop ce qu'ils font, ce qu'ils vont faire. David et Holger sont inséparables, ils passent du temps à l'Océan, dans les verts foudroyant de la forêt, ils errent ainsi; il s échappent ainsi à l'avenir, à celui qui va les faire partir de cet endroit pour aller à ?gottenborgh?... Jorgen quand à le projet de monter un service de pétit-déjeuner sur commande à Stockholm, pour cela il a besoin de financement, pour l'instant ils restent illégaux... John, le frère d'Holger aime à ne rien faire et est heureux avec du bacon

Un film sur le désoeuvrement, l'absence d'avenir ou de conscience de demain, enfin pas vraiment l'absence, plutôt une sorte de rejet de celui-ci ou de résignation pour certains. Ils pourraient rencontrer quelqu'une, partir de là, avoir un emploi, une famille, des enfants, une maison, un chien, des cigarettes, ... se réveiller la nuit et avoir des doutes avant de revenir se recoucher auprès de l'être aimé...

De longs moments poétique, la voix de David qui écrit et qui lui a choisit un autre chemin, le sien, il est seul devant l'immensité de ce ciel bleu, la verdure de ces près et ces cris de mouettes qui résonnent.

Dans le journal Le Monde, on peut lire ?Peu à peu, la mise en scène dégage des individualités, des angoisses, celles qui prennent au seuil de l'âge adulte, quand tout est possible et rien n'est faisable. Ce crescendo dramatique doit beaucoup à la musique, de grands accords de piano, plutôt romantique, qui donnent au film une solennité qu'on ne lui aurait pas devinée aux premières séquences.

Peut-être à cause des conditions dans lesquelles il a été fabriqué, peut-être à cause de la trop grande proximité du réalisateur avec son sujet, Adieu Falkenberg reste d'abord un film adolescent, immature, qui porte en lui autant de maladresses que de promesses. Mais entre les deux, il y a des moments forts, qui témoignent à la fois d'un regard lucide et d'une sensibilité exacerbée?