"Escape Game" de Seth à la Galerie Itinerrance : une immersion dans l’univers ludique et poétique de l’artiste

À la Galerie Itinerrance, l’artiste urbain Seth transforme l’espace d’exposition en un terrain de pleine liberté pour s’évader de son quotidien et remplir l’espace de la poésie qui le caractérise si bien.

Alors pourquoi Escape Game ? Allez savoir, si on demande à une IA le pourquoi du comment, on a tendance à imaginer que comme cela peut arriver elle hallucine complètement en indiquant, je cite “Dans cette exposition, l’artiste joue avec le concept de l’escape game, popularisé par les jeux d’énigmes grandeur nature. Chaque salle propose des installations où les visiteurs sont invités à résoudre des mystères en interagissant avec l’espace, tout en découvrant les thématiques phares de Seth : l’enfance, la créativité et l’évasion. Les murs se couvrent de ses figures d’enfants rêveurs, aux silhouettes espiègles et aux couleurs éclatantes, symbolisant à la fois l’imaginaire et les défis du monde moderne”.

Enfin, allez savoir en tout cas, l’exposition est très belle et on aime à se projeter dans ses personnages hauts en couleurs qui caractérise un peu les possibles, les rêves, l’innocence et la vie tout simplement.

Une belle exposition comme toujours dans cette galerie qui fait honneur aux artistes de street art avec de l’art urbain accessible qui donne des envies d’évasion.

Exposition "Kaidara" d’Omar Ba à la Galerie TEMPLON : une quête spirituelle et poétique

C’est toujours un plaisir que d’aller retrouver Omar Ba à la Galerie Templon.

La Galerie accueille à nouveau l’artiste sénégalais Omar Ba pour son exposition intitulée Kaidara, une plongée fascinante dans un univers symbolique où l’art dialogue avec les traditions et les enjeux contemporains. Inspirée par un conte initiatique peul transcrit par l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ.

L'histoire raconte le voyage de trois compagnons - Hammadi, Hamtoudo et Dembourou - vers le mystérieux pays des génies-nains. Au cours de leur périple, ils rencontrent onze figures énigmatiques, chacune porteuse d'un symbolisme profond. Après avoir surmonté de nombreuses épreuves, ils atteignent la demeure de Kaïdara, le dieu de l'or et de la connaissance. Kaïdara, un être surnaturel à sept têtes, douze bras et trente pieds, offre à chacun trois bœufs chargés d'or. Sur le chemin du retour, Hamtoudo et Dembourou, aveuglés par leur avidité, perdent la vie en violant des interdits. Seul Hammadi, qui cherche la sagesse plutôt que la richesse, survit. Plus tard, devenu roi, Hammadi reçoit la visite de Kaïdara déguisé en vieux mendiant. Reconnaissant sa vraie nature, Hammadi échange son royaume contre la révélation des secrets des symboles rencontrés durant son voyage. Kaïdara lui dévoile alors la signification profonde de chaque symbole, récompensant ainsi l'humilité et la sagesse d'Hammadi.

voir : https://editionsdianedeselliers.com/boutique/tirage-de-tete/kaidara-damadou-hampate-ba-copie/

Cette nouvelle série de peintures interroge les notions de transmission, de quête intérieure, et d’équilibre entre l’homme et la nature.

Les œuvres, mêlant peinture acrylique, huile et pigments sur fond noir, révèlent des scènes oniriques peuplées de figures hybrides. Ces personnages, entre humains, animaux et créatures mythologiques, incarnent des thématiques profondes : la dualité entre le matériel et le spirituel, la préservation de l’environnement, ou encore l’héritage africain face à la globalisation.

Pour ceux qui connaissent et pour ceux qui aime à découvrir un nouvel univers !!

Les nuits étoilées de Paul Cupido & Miho Kajioka : une poésie visuelle sous le signe de l'éphémère

Toujours à la galerie Polka, Miho Kajioka et Paul Cupido, deux photographes aux univers distincts et complémentaires, tissent un dialogue subtil et poétique à travers les œuvres présentées. Les tirages tanzaku de Kajioka, évoquent des poèmes visuels et côtoient les compositions plus narratives de Cupido. Ensemble, ils créent une atmosphère onirique où la nature et le cosmos se confondent.

« En japonais, “la nuit étoilée” s’écrit hoshizukiyo, explique Miho Kajioka. Il est intéressant de voir que la Lune — zuki — est omniprésente dans cette traduction, elle est en quelque sorte consubstantielle à l’idée de nuit étoilée, comme dans le tableau éponyme de Van Gogh. C’est pourquoi j’ai conçu cette exposition comme un voyage intérieur vers l’espace, en m’inspirant de la représentation mentale de la nuit, de la Lune et des étoiles. »

• Les tanzaku de Kajioka : Ces bandes de papier verticales, traditionnelles au Japon, se transforment sous l'objectif de l'artiste en véritables constellations. Chaque tirage est une invitation à la méditation, à la contemplation de l'infiniment grand.

• Les compositions de Cupido : Plus narratives, les photographies de Cupido nous plongent dans des paysages nocturnes où la lumière lunaire révèle des détails insoupçonnés. Ses images évoquent à la fois la mélancolie et la beauté fragile de la nature.

Les ruines de Paris : une exposition d'Yves Marchand & Romain Meffre

La galerie Polka nous fait découvrir le travail des photographes Yves Marchand et Romain Meffre, connus pour leur travail à la frontière de l’art documentaire, ils y dévoilent leur dernière exposition Les ruines de Paris une série captivante d’images où la ville lumière révèle ses zones d’ombre et d’abandon.

Ces artistes, célèbres pour leur exploration des espaces désertés (comme dans leur célèbre série The Ruins of Detroit), se penchent ici sur des lieux oubliés de la capitale française. À travers un travail à base d’intelligence artificielle, ils capturent les vestiges de bâtiments historiques, d’infrastructures désaffectées et d’endroits où le passé semble suspendu.

L’IA a permis au duo de “réaliser le fantasme de voir Paris quand elle ne sera plus, en avant-première. Vérifiant du même coup l’hypothèse de l’essayiste américain Alan Weisman dans Homo disparitus (2007) qui s’intéresse aux conséquences, notamment en terme d’infrastructures, d’une brutale disparition de l’espèce humaine sur la planète Terre.”.. « Lorsque nous sommes tombés sur les premières images convaincantes générées par IA fin 2022, nous sommes restés un temps incrédules. Suffisait-il de “prompter” quelques mots pour obtenir des images plus vraies que nature ? Le problème, c’est que l’imagination nous conduit souvent au même endroit. Et que la génération par IA nous expose à une infinité de choix qu’il faut contraindre... Il faut savoir précisément où l’on va, tout en le cherchant avec flexibilité. »

Alors, on dira probablement encore un projet IA, eh oui, on aura sûrement raison, mais qu’en partie, car au-delà de la capacité de l’IA d’aider à faire, il faut avoir l’idée, il faut œuvrer dans le sens de, aboutir à ce qui vous tient à cœur ce qui n’a rien de simple…

Une poésie de l’abandon

Les clichés mettent en lumière des lieux où le temps s’est figé : des théâtres abandonnés, des usines désertées ou encore des stations de métro oubliées. Ces espaces racontent une histoire parallèle, celle de la dégradation et de l’oubli dans une ville qui, en surface, incarne la modernité et le patrimoine.

Dans chaque photographie, la lumière naturelle joue un rôle central. Elle magnifie les textures des murs fissurés, souligne les reliefs des mosaïques brisées et insuffle une dimension presque sacrée à ces scènes de désolation. Cette approche visuelle confère aux images une beauté mélancolique qui dialogue avec la notion d’impermanence.

Une réflexion sur la mémoire urbaine

Plus qu’une simple collection d’images, Les ruines de Paris invite à une réflexion sur la transformation des espaces urbains. Les lieux photographiés interrogent sur l’obsolescence de certaines architectures, les choix d’aménagement et la manière dont une ville conserve – ou abandonne – son passé.

Les photographies d’Yves Marchand et Romain Meffre nous rappellent également que la ruine n’est pas qu’un symbole de perte. Elle est un marqueur de mémoire et un point de départ pour envisager la reconstruction ou la réhabilitation.

Pour les photographies, c’est ici : https://www.polkagalerie.com/fr/exposition-les-ruines-de-paris-de-yves-marchand-romain-meffre.htm?display=1

Paperback : l'art de jongler avec les lettres et les stratégies

C'est une pluie de mots et de stratégies qui s'abat avec Paperback, désormais disponible en version française.

Ce jeu signé Tim Fowers fusionne ingénieusement le plaisir du Scrabble avec la profondeur mécanique du deck-building. Dans Paperback, vous incarnez un écrivain en quête de gloire, assemblant des lettres pour former des mots et accumuler des points, le tout dans un univers visuel évoquant les romans de gare.

Conçu pour 2 à 5 joueurs et jouable en environ 45 minutes, le jeu repose sur une mécanique astucieuse : chaque mot formé permet d'acquérir de nouvelles cartes lettres, certaines avec des pouvoirs spécifiques, enrichissant votre deck pour les tours suivants. À vous de jongler entre l'optimisation linguistique et une gestion précise de vos cartes pour maximiser votre score.

Un chouette jeu pour les amateurs de mots comme de stratégie, que ce soit entre amis ou en famille.