Dans ses yeux par Juan José Campanella [8/10] / by herwannperrin

Sur fond de polar, une belle histoire d'amour se joue dans ce très beau film de José Campanella.
D'entrée de jeu, on le sent, c'est la manière de filmer qui veut ça, la qualité des images, le rendu photographie, parfois un peu flouté qui donne ces impressions, ce rendu. Une beauté simple et discrète s'en dégage

Un homme, l'ancien juge Benjamin Esposito, a terminé de travailler, il est de retour à Buenos Aires, il décide d'écrire une nouvelle, celle du cas Morales, un cas qu'il a suivi dans sa jeunesse et qui l'obsède. Des flash back arrivent, le passé ressurgit en souvenirs d'abord puis il revoit, enfin, une de ces amies d'antan.

On commence à s'immerger dans l'Argentine d'alors. Les allers-retours avec le passé sont plus importants. Début des années 70, au palais, c'est l'arrivée de la très belle, de la sublime Irene Menendez Hastings alias Soledad Villamil.
 
Un crime crapuleux a été commis et les pistes sont maigres.  Le mari est bouleversé, il le restera à jamais. Dans quelques photographies, une piste semble s'ébaucher, un ami d'enfance, peut être, allez savoir?. Il serait dommage de tout vous dire également. Il n'empêche, c'est la découverte par collègue, un personnage attachant et un peu ivrogne sur les bords qui mettra tout en perspective. Qu'est-ce qui fait un Homme : c'est la passion. La passion du jeu, du foot, des femmes, de la vie?.  Pour trouver l'Homme, il faut trouver ce à quoi il ne renoncera jamais.

L'histoire est loin d'être terminée, au contraire, des zones d'ombres perdurent mais elles vont petit à petit se défaire, s'effacer, il n'y aura bientôt plus de doutes et la vérité apparaîtra, implacable. Il a reçu l'oscar du meilleur film étranger?