Photographies (1996-2009) d'anne-Lise Broyer à la galerie VU / by herwannperrin


Une exposition qui se prête bien au lieu. Une exposition qui se découpe en trois parties (voire quatre).

La première, intitulée "Le Ciel gris s'élevant (paraissait plus grand)" regroupe des photographies en noir et blanc prise en un lieux dit et qui sont autant d'itérations de la mémoire, du souvenir de ce qui est, de ce qui était et de ce qui ne sera sans doute plus. Une sorte de mémoire vivante ou de fixation par le réel d'un temps révolu, des souvenirs à l'état réel en quelque sorte mais décalé dans le temps. des aides au souvenir perdu peut être aussi ou encore l'arrêt du temps.

Des photographies en noir et blanc qui s'inscrivent dans une grisaille qui prend racine au dehors. Suit une petite pièce qui est semble t-il l'écho des premières photos notamment de Robert Dumas mais aussi très caractéristique et vu il y a quelques temps à la MEP des photographies de Bernard Faucon et une photographie, reconnaissable parmi toutes par sa texture et son ambiance de Michael Ackerman

 Deuxième partie avec le "Roi du bois (chap. 2)" qui est en quelque sorte la fixation physique de la première partie, des photographies miniatures essayant de sauvegarder ou de stimuler dans un futur proche ou lointain cette mémoire des instants et des lieux qui fais souvent défaut surtout àl'ère du flux dans lequel nous sommes entrés depuis maintenant une bonne décennie... Illusion de fixation alors ou réalité, allez savoir cela dépendra des personnes, en tout cas, les tableaux sont assez réussis.

La troisième partie, c'est "Le Courage des oiseaux" allusion à la chanson de Dominique A (lien Spotify) suivi de "La Chanson bleue" allusion à la chanson de Stephan Eicher (lien Spotify). Ou le parcours en bleu et blanc d'une histoire qui se termine mal, ponctué de portraits et de figures, un parcours plus poétique et humain

Soit respectivement :

"Dieu que cette histoire finit mal !
On n'imagine jamais très bien
Qu'une histoire puisse finir si mal
Quand elle a commencé si bien

On imagine pourtant très bien
Voir un jour les raisons d'aimer
Perdues quelque part dans le temps
Mille tristesses découlent de l'instant

Alors, qui sait ce qui nous passe en tête ?
Peut-être finissons-nous par nous lasser ?
Si seulement nous avions le courage des oiseaux
Qui chantent dans le vent glacé !

Tourne ton dos contre mon dos
Que vois-tu ? Je ne te vois plus
Si c'est ainsi qu'on continue
Je ne donne pas cher de nos peaux"

Dominique A

"Si je partais
sans me retourner
je me perderai
bientot de vue
Si je partais
sans me retourner
je me perderai
bientot de vue"

Stéphan Eicher

Voilà, une belle exposition en tout cas que je vous invite à découvrir mais attention, il ne reste plus que quelques jours, c'est jusqu'au 1er août....

Galerie VU
2, rue Jules Cousin
75004 Paris
T : +33 1 53 01 05 03