Patricia Parinejad avec Eyes, Bernard Esclapez avec Great Gold et Remy Artiges / by herwannperrin



Dans les sous sols, avec Eyes Patricia Parinejad nous convie à une interrogation sur les regards, sur les yeux et leur expressionnisme, leur vitalité intrinsèque; elle a choisit pour ce faire des enfants de partout et donc de nulle part, impossible de savoir qui ils sont, d'où ils viennent, ils sont simplement regards, profondeur et calme dans le blanc le plus total, en grand format, le rendu vaut la peine d'êtreentr'aperçu et pour le reste de ses travaux qui sont multiples, l'artiste germano-iranienne ason site internet que je vous invite à découvrir.

on peut lire d'Astrid Desmousseaux ce joli texte : "Au coeur de ce halo, symbole de pureté et d'innocence, ses yeux angéliques nous fixent, pleins d'interrogations, de curiosité, de mystère. Autant spectateurs que ceux qui les contemplent. On scrute ces regards pour tenter de capter leurs pensées, on se demande qui ils sont, qui ils souhaiteraient être, qui ils seront".

Ensuite avec Great Gold, Bernard Esclapez nous montre l'impermanence des époques et du temps sur quelques monuments parisiens classiques lesquels sont revisités par lui en explorant, en visualisant les aspects Or mis en valeur du pot de Rainaud devant le centre Pompidou en passant par l'Opéra Garnier, Louis Vuiton ou encore le pont Napoléon et bien d'autres...; idée du faste de la France de la grandeur, focus sur une esthétique tout particulière qui est finalement banale dans sa mise en exergue si ce n'est ce traitement de l'image réalisée.


Enfin, Remy Artiges qui a parcouru en 18 jours le chantier du TGV Paris-Strasbourg et qui a fait des clichés, des photographies de solitude, d'absence, de temps maussade, de vie qui passe, de grands projets, de nature changeante puis les ayants tirés les à déposer devant la porte deFraçois Maspero, un de ces grand monsieur de la photographie mais aussi et surtout du Livre.

François Maspero s'arrête quelques instants sur ces photos dont il ne connaît que les tirages sans avoir rencontré Remy Artiges mais cela lui rappelle son histoire et écrit ces quelques lignes : "Cher remy Artiges, il y a quelques jours, je ne vous connaissais pas. vous m'avez dit que vous étiez photographe, que vous aviez parcouru à pied en dix-huit jours le chantier duTGV Paris-Strasbourg , que vous prépariez une exposition et que vous souhaitiez que j'écrive un texte. cela parce que vous avez lu un livre que j'ai écrit il y a plus de quinze ans - autant dire la Préhistoire - qui racontait aussi un voyage, sur les soixante kilomètres de la ligne B duRER, en nous arrêtant à chaque station, mon amie photographe Anaïk Frantz et moi. En vous entendant je me suis rappelé Cartier-Bresson : "Le photographe, cet être qui va à pied". Et j'ai pensé de vous : en voilà un qui doit être de la famille (....) ".

Voilà cela vous donne un peu le ton... Remy Artiges "nous invite à réfléchir sur le sens du « chemin » et questionne par ce parcours photographique certains paradoxes de notre société"

Vous avez plus de temps que la dernière fois, c'est jusqu'au 27 juillet 2007...

Galerie Beaudouin Lebon
38 rue saint croix de la bretonnerie 75004 Paris