Fragiles de Martin Valente / by herwannperrin

Moment de perplexité que la première heure et quelques de Fragiles, on s'interroge de manière certaine sur ce que l'on fait là et sur ce panel offert de grands acteurs, le pourquoi du comment en somme... Tous se croisent et se décroisent entre femmes d'un réalisateur qui veut racheter sa vie et refuse d'être une grandère attentionnée pour Ross sont petit-fils, Jacques Gamblin est l'homme qui attend que sa femme revienne à la vie, deux petites écervelés dont une cherche à se trouver, à vivre, un François Berléand toujours aussi excellent (il a un petit air de Bill Murray dans Lost in Translation) se trimbalant sa poubelle de Paris à Lisboa, lieu de rencontre. De l'autre côté, il y a une marie Gillain touchante en mère perdue héroïnomane et musicienne en tournée, c'est bient$ôt l'heure de la rencontre avec Daroussin grand blessé à l'âme tendre lors d'une nuit de vérité; tout s'éclaire et elle prend conscience de sa vie à venir; c'est également l'occasion pour lui de comprendre, de faire un peu le deuil sur un évènement qui a longuement marqué sa vie... une ou plusieurs rencontres improbables dans un commissariat, la vie reprend ses droits, comme toujours enfin on peut espérer...

Les électrons libres que sont tous les personnages de cette fiction sont tous reliés par une pelote de laine lancée depuis des années, un de ces moments où les points de jonction font en sorte que tous, c'est inéluctable, se télescopent ou presque, une sorte de tableau animé des errances et des solitudes se met en place...

Heureusement que la dernière demi-heure est sauvée et que la hauteur des acteurs rend cela sympathique, je n'ose même pas imaginer cela avec d'autres....mais bon de là vous conseiller d'aller voir le film... il y a de la marge, dommage en tout cas...


Le site internet de Fragiles pour les amateurs