Le cheval de Turin par Bela Tarr / by herwannperrin


À la lecture du synopsis du cheval de Turin, je me suis dis que cela devait, ne pouvait pas être inintéressant, allez plus loin quelque part avec Nietzsche par un moyen plus simple.

Effectivement, Frédéric Nietzsche après avoir sauté au cou d'un cheval malmené auquel il "parla", lui même passant alors les 10 prochaines années de sa vie dans un état de ?légère délence?

?Nietzsche s'effondre le 3 janvier 1889 à Turin. Alors qu'il croise une voiture dont le cocher fouette violemment le cheval, il s'approche de l'animal, enlace son encolure et éclate en sanglots, interdisant à quiconque d'approcher le cheval : « Nietzsche (...) fut assez fou pour pleurer auprès d'un animal, sous le regard ou contre la joue d'un cheval que l'on frappait. Parfois je crois le voir prendre ce cheval pour témoin, et d'abord, pour le prendre à témoin de sa compassion, prendre sa tête dans ses mains » (Jacques Derrida, L'Animal que donc je suis). Son ami Franz Overbeck, alerté par des lettres délirantes de Nietzsche, accourt le 8 janvier. Nietzsche chantait et hurlait sans cesse depuis plusieurs jours, prétendant être le successeur de Napoléon pour refonder l'Europe, créer la « grande politique ». Vu l'état extrême d'agitation de Nietzsche, Overbeck se fait aider d'un dentiste bâlois de passage à Turin, qui pour le calmer lui fait croire qu'à Bâle on prépare les festivités et les cérémonies qu'il croit lui être dues. Au départ de la gare de Turin, Nietzsche veut haranguer la foule ; on lui fait comprendre que ce n'est pas digne d'un homme de son rang.
Arrivé à Bâle, on le conduit dans une clinique d'aliénés dont le directeur s'était entretenu avec Nietzsche sept ans plus tôt. Nietzsche se rappelle en détail cette rencontre, mais ne se rend pas compte qu'il est dans un asile d'aliénés ? il remercie pour le bon accueil qui lui est fait13.
Au début de cette folie, Nietzsche semble s'identifier aux figures mythiques et mystiques de Dionysos et du Christ, symboles pour lui de la souffrance et de ses deux interprétations les plus opposées. Il parle constamment et chante beaucoup, se rappelant encore ses compositions musicales et ses poèmes. Selon le témoignage de son ami Overbeck venu le chercher à Turin, il est alors encore capable d'improviser au piano de bouleversantes mélodies ; pendant quelque temps, il sera encore capable de tenir des conversations, mais celles-ci, selon son ami Overbeck, sont stéréotypées et Nietzsche ne semble capable que d'évoquer certains souvenirs. Il prononcera encore quelques phrases, comme ce jour où, sur une terrasse ensoleillée, il s'adresse à sa s?ur : « N'ai-je pas écrit de beaux livres ? » ; il notera encore quelques phrases plus ou moins cohérentes comme celle-ci : « Maman, je n'ai pas tué Jésus, c'était déjà fait. » Sa mère était en effet très pieuse, et les différends de Nietzsche avec elle en matière de religion remontaient à l'adolescence.
Il reçoit plusieurs visiteurs, et certains tentent de le récupérer pour leur propre cause. Puis, au bout de quelques années, il sombre dans un silence presque complet jusqu'à sa mort. Quand Overbeck le revoit pour la dernière fois, en 1892, il trouve Nietzsche dans un état végétatif.
Il est soigné par sa mère, puis par sa s?ur revenue d'Amérique du Sud, jusqu'à sa mort, le 25 août 1900."

Source Wikipedia

Que pouvait-il avoir dis, raconté à cet animal malmené, nul ne le su jamais, ne le saura jamais! Et pour cause ....

Enfin voilà que l'histoire du cheval de Turin est justement l'histoire de cet animal que l'on s'en voit retourner avec son maître dans une petite ferme, maisonnée retirée où il vit avec sa fille. Peu de paroles ou presque sont échangés entre eux, il faut attendre près d'une demi heure avant qu'ils se disent un mot, quelle joie... Cela ne changera pas beaucoup sur les deux heures et quelques que dure le film, scène de changement de tenue, de dîner autour d'une pomme de terre fumante et du fameux cheval qui a décidé de ne plus vouloir rien faire, il arrête d'ailleurs de se nourrir, un refus de la vie, de sa condition

Tout un programme en tout cas sur fond de noir et blanc/gris et de vent qui souffle d'ailleurs un peu fort... J'ai bien lu la critique du journal Le Monde qui a trouvé ce film assez exceptionnel mais bon honnêtement entre nous c'est quand même très chiant au final et pas forcément fascinant...

Donc je ne vous conseille pas forcément de combler vos lacunes cinématographiques !