Lynn Davis, Sergio Vega dans Echo wanted à la Galerie Karsten Greve / by herwannperrin



Exposition hétéroclite qui intègre plusieurs artistes dont Paulo Paes, Bright Eke et Claire Morgan ainsi qu'Adam Broomberg et Felipe Chanarin. Pour a part, ceux qui m'auront le plus marqué sont les travaux de Lynn Davis et de Sergio Vega.

Opposé par les longitudes et les latitudes, le travail de Lynn Davis sur la mer et sur ces rocs insubmersibles que sont les icebergs est assez fantastique. Des murailles se dressent devant vous, immergés, tel d'ancienne fondation d'un peuple cyclopéen pour qui la pureté et la nature ne faisait qu'une. Dans la lumière tranchante, ils luisent tels des géants.Lynn  Davis atteint le sublime dans ce travail, le format carré renforce également ce pouvoir de concentration, cet impact tonitruant qu'elle peut avoir sur nous.

Ici, c'est un autre monde qui se joue, celui des extrémités, de la planète mais aussi de l'extrême, une terre peu peuplée et qui se dresse un peu comme le seul rempart un peu comme un des coeurs de la planète. Mais malgré tout cela, il dépérit d'heures en heures, ses fondations étantsapés par une force invisible qui bientôt le réduira à sa substance première, l'eau.

Un superbe travail que je vous conseille vivement.

Pour ce qui est du travail de Sergio Vega, c'est de toute autre chose dont il est question mais ce n'est finalement pas si éloigné. La forêt amazonienne luisant dans la chaleur de la fin de journée. Une chronique en quelques photographies qui peuvent sembler banales. Peut le sont-elles d'ailleurs mais elles sont la face cachée d'un problème qui nous touche tous : l'extinction progressive de la forêtamazonienne, la déforestation et notamment la forêt qui brûle et qui est dévasté nécessitant le déplacement des populations.

Près d'un petit village, la forêt a commencé à s'embraser pour combien de temps, pour quelle superficie ? c'est illégal mais malheureusement cela arrive souvent causant par là des exodes, une catastrophe écologique... retour sur un sentiment d'impuissance, la seule possibilité de témoigner étant de capturer cette image d'un paradis perdu qui bientôt cessera d'exister si l'on y prend garde...

L'exposition est là jusqu'au 12 juillet 2008, avis aux amateurs.


Galerie Karsten Greve
5, rue Debelleyme - 75003 Paris
Tel : 01 42 77 19 37