La centrale d'Elisabeth Filhol / by herwannperrin

 
 
 

Écrit en 2010 bien avant les incidents qui ont eu lieu au Japon, la Centrale d'Elisabeth Filhol retrace la vie des invisibles, ces personnes qui sillonnent la France et ses sites nucléaires pour faire les opérations de maintenance nécessaires a leur bon fonctionnement.

 

Un sujet méconnu de beaucoup, moi  le premier, celui de ses personnes sans statut qui errent de saison en saison, de centrale en centrale, de tranche en tranche avec le couperet du dépassement de la dose : ?Une seule obsession : « la gestion de la dose », comprendre « vingt millisieverts », la quantité maximale de radiations supportable par homme et par an.?

 

Une limite pour la sécurité de tout un chacun, les conséquences à long terme pour ses travailleurs de l'extrême ne sont pas abordées, on n'ose pas ou on ne veut pas savoir.

Et puis lorsque l'incident ce produit, aussi anodin qu'il puisse être, aussi banal qu'il soit, les conséquences se font directement ressentir, dans le corps, dans la tête, il n'y a pas d'autres issue que la simulation de l'incident et les effets que celui-ci peut avoir...

 

Un roman qui est écrit de manière quasi autobiographique, on ne doute pas que l'auteur ait eu des proches dans cette situation, on apprend que les sociétés prestataires se substituent à l'opérateur national, étatique avec les effets néfastes que cela peut avoir : productivité, niveau de formation et de suivi moindre. Il serait intelligent que ces personnes aient un statut, un emploi stable et reconnu; que l'état reprenne en main le domaine du nucléaire de manière à s'assurer que des catastrophes telles que Tchernobyl ou plus récemment Fukushima puissent être maîtrisées (si c'est encore possible).

 

Une plongée abyssinale dans le monde du nucléaire qui vous invite à réfléchir un tant soit peu aux conséquences de l'utilisation de cette énergie pas encore complètement maîtrisée par l'Homme.

Lisez les premières pages sur le site de l'éditeur POL