The Bubble de Eytan Fox / by herwannperrin

Un cri de désespoir qui retentit, un très beau film que je vous invite à aller voir

Assurément, c'est une histoire d'amitié, d'amour d'abord entre trois israéliens de Tel Aviv, Noam revient des check point où le filtrage des palestiniens est long, souvent l'occasion d'humiliation ou de vexation tout dépend de l'officier en poste. Noam est disquaire et partage un appartement avec Yali qui s'occupe d'un café/salon de thé à la mode alors que la sublime Lulu est vendeuse dans une boutique de produits de beauté. Leur vie est rythmé par leur engagement politique où ils essayent de militer pour la paix et la cohabitation pacifique avec les palestiniens, organisation de fêtes, collages de sticker... et par leur vie amoureuse rebondissante.

La vie est paisible et sans accroc mais tout cela va changer lorsque débarque chez eux Ashraf, un jeune palestinien qui a remarqué Noam au poste frontière et qui est tombé amoureux de lui presque instantanément et inversement d'ailleurs, changement de rythme, intégration d'Ashraf dans leur quotidien, dans leur vie, il n'a pas de papier, c'est l'amour qui frappe à la porte sans demander... il va rapidement faire partie de leurs activités, de leurs vies et participe de loin avec eux également à leur vie de tracs et de politiques tout en restant dans l'ombre, sans papier; c'est Shimi pour les autres, ils ne comprendraient pas ce qu'il est, ce qu'il fait là...

Il doit retourner à Naplouse pour le mariage de sa soeur et lui aussi devrait se marier avec une cousine, cependant il est gay, difficile à faire accepter dans sa famille même parmi sa soeur, il a du mal à trouver sa place et puis son beau-frère le surprend, chantage et mariage sont à la clé, pour le silence et contre l'opprobre mais un évènement sanglant va tout faire basculer et Ashraf n'a plus de raison de vivre, il n'est pas à sa place, il n'y a pas de place pour lui dans ce monde alors l'inéluctable est là qui sans raison vient s'imiscer dans sa vie... les rêves s'envolent et l'horreur attend son heure déchirante.

Je ne connais pas les acteurs principaux : Daniela Wircer, Yousef Sweid, Alon Friedman, Ohad Knoller,... mais je recommande vivement de voir ce très très beau film qui parle d'engagement, de vie, d'amour, d'amitié, de politique.

Comment en est-on arrivé là, comment peut-on laisser une situation telle que celle qui existe au proche orient se détériorer à ce point. Chaque peuple est touché dans son for intérieur dans sa chair par ces pertes par les horreurs sans noms qui ont eu lieu mais l'escalade n'a pas de sens et ne mène à rien, les avancées de paix semblent lointaines, la radicalisation et l'horreur toujours plus forte...

 

Un article "Is Trusteeship for Palestine the Answer?" de Martin Indyk dans Foreign Affairs pour quelques pistes, quelques réflexions dont voici quelques extraits : "In the wake of Hamas's coup in the Gaza Strip and the appointment of an emergency government by Palestinian president Mahmoud Abbas, the Israeli-Palestinian peace process faces its greatest crisis in years. A three-state solution cannot lead to a resolution of the conflict. Yet without a responsible Palestinian partner capable of living up to its commitments to peace, there will be no possibility of putting the peace process back on track. Given the collapse of the Palestinian security apparatus, the call is again heard for international intervention. (...)

With Gaza now firmly in the hands of Hamas, and Palestinian President Mahmoud Abbas gaining international recognition for an emergency government whose writ does not extend beyond the West Bank, voices can again be heard calling for trusteeship-like solutions. Indeed, the most notable calls for international intervention have come from the Israeli government, which had previously opposed the idea. Having pulled out of Gaza unilaterally in August 2005, with indifference to what kind of forces would fill the vacuum, the Israelis have now come to understand the consequences: a failed terrorist state is being established on their border. Reluctant to intervene in Gaza again, they want some dependable party to assume responsibility there and help Abbas regain control. But there are no volunteers for taming a territory now teeming with armed gangs, warlords, and a well-equipped Hamas militia. The U.S. has its hands full in Iraq, NATO is struggling to meet its troop commitments in Afghanistan, and neighboring Egypt has no appetite for becoming Gaza's policeman.

In the end, that job may well have to be done by the Israel Defense Forces if the ineffectual Qassam rockets that continue to fall on Israeli towns and kibbutzim become more deadly. But once the job is accomplished, with high casualties on both sides, Israel will not want to stay one minute more than necessary. That is when an international force will be essential to help Abbas, as the democratically-elected president of the Palestinian Authority, retake control there".