Les Cendres du temps - Redux de Wong Kar-Wai / by herwannperrin

Étrange film de   que celui-ci, à la fois beau, décalé et lent
Sans revenir sur les 3 minutes de plus oun de moins de l'original, il y a un air de décalage dans ce film, de décalage par rapport au temps, aux prises de vues, quelques unes sont sublimes, complètement irréelles presque, des cadrages comme seul certains arrivent à en faire avec des bouts de ciels embrasés, bleus, qui donne à respirer à envahir l'espace qu'ils occupent et puis cette histoire d'amours, de femmes, d'hommes, de vie qu'il nous est donné d'essayer de comprendre, de saisir au vol.
 
Ouyang Feng est ce passeur, cet intermédiaire qui partit dans le désert après la perte de l'être aimée (Maggie cheung). Elle s'est lassée de l'attendre et à finalement époser son frère...
Cela débute avec la demande Murong Yang (présenté d'abord comme le frère, il s'avère qu'il s'agit de la soeur ainée) de tuer Huang Yaoshi (Tony Leung - pas encore l'acteur fétiche) qui s'avère être le meilleur ami de Ouyang Feng, Yaoshi étant par ailleurs amoureux de la belle Maggie Cheung, cela comme donc à se compliquer un peu surtout que l'on se demande si Murong Yang, celle que Yaoshi a promis d'épouser, enfina sa soeur n'est pas un peu schizophrène sur les bords...
 
Arrive alors la soeur de Murong Yang, Murong Yin (en fait il s'agit de la soeur ainée dans son autre eprsonnalité...) qui demande à tuer son propre frère qui l'empêche de vivre son amour avec Yaoshi.... Il n'est pas simple pour elle de survivre à ce cataclysme intérieur qui la coupe littérallement en deux...
 
Vient alors la deuxième partie du film lorsqu'une fine lame, pratiquement aveugle, (Le Tony leung) demande à combattre pour revoir une dernière fois son village sous le prétexte fallacieux de revoir une dernière fois les "pêchers en fleurs", en fait, plutôt "Fleurs de pêcher" qui n'est autre que sa femme qui s'est amouraché de yaoshi... Un combat digne des grands films de sabre, "précurseur" subtil des films tels que Tigre et dragon ou des fils de Tsui Hark par exemple mais avec une autre dimension, plus poétique.
Enfin, dernier épisode où la femme aux oeufs demande à ce que son frère soit vengée, elle n'offre que des oeufs et ce sera Hong Qi (jachie Cheung) qui se chargera de la besogne, y perdant son doigt mais trouvant dans cette femme la force de changer de vie, de s'ouvrir et d'essayer une autre voie, rien d'impossible dans ce monde...
 
Voili voilou, pas évident à suivre cet entrelac mais il est question d'hommes, de femmes, de sentiments, de choix, de décisions et de beauté, celle du désert aux portes duquel se trouve Ouyang Feung dans la beauté de ces journées qui passe dans le souvenir de l'être chérie
 
Un bel ensemble qui a mon avis ne séduira pas autant que In the modd for love, 2046,... mais voilà, il y a toujours la patte de Wong Kar-Wai. Il faut encore que je regarde Chungking Express (1994) et les Anges déchus (1995) et le cycle sera, pour l'instant bouclé...
 
Donc plutôt réservé aux amateurs du cinéaste