Miroslav Tichý au centre Georges Pompidou / by herwannperrin




© Foundation Tichý oceán



Étonnant personnage que celui de Miroslav Tichý, déniché par l'intermédiaire de son voisin et reconnu depuis par le milieu de l'art contemporain pour son travail photographique.

A la limite du clodo presque lorsque l'on voit sa manière d'être, son choix d'isolement social délibéré face au régime, il poursuivra pendant près de 30 ans son travail en construisant d'une part des appareils photographiques avec des morceaux de rien, des bouts de verres, de lentilles,... Ils montent des objectifs approximatifs et originaux et prend des clichés, principalement de femmes dekyjov.



© Foundation Tichý oceán



Il prend également en charge le développement avec une chambre de sa conception puis lorsque cela est fait, il laisses les photographies vivre leur vie. Un lent processus de maturation prend le pas et on retrouve des clichés pliés, sous une table, sous un livre, par terre, ... Les photographies

sur le site du centre Georges Pompidou, on peut lire : "Ses images, réalisées de manière instinctive ou mécanique avec des appareils bricolés, des optiques approximatives, proposent une vision extraordinaire d'une réalité érotisée et fantasmatique, miréelle-mi onirique: femmes à la piscine, femmes dans la rue, femmes en intérieur, ou saisies sur des écrans de télévision, constituent son sujet unique et obsessionnel."



© Foundation Tichý oceán


Honnêtement je trouve cela quand même un peu démesuré par rapport à son travail qui est certes intéressant mais de là à être comme indiqué, il y a de la marge. Pour ma part, c'est finalement plus l'histoire de l'homme, sa constance, sa manière de construire ses appareils de développer ses photos et où de les encadre et de le faire enquasi-isolement qui est intéressante. Pour ce qui est de ces photographies, en tout cas, celles exposées, elles ne m'ont pas fait une grande impression pour tout vous dire. Certaines sont certes intéressantes mais globalement j'ai été un peu déçu...


Mais il reste la découverte d'un monde, de plusieurs mondes qu'il invente, qu'il crée ou recrée à sa manière, à la limite en toute innocence et sans réelle conscience de ce qui se réalise peut être me^me. j'aime bien cet phrase coté dans Libération sur l'exposition : "Le plus troublant, d'ailleurs, dans cette incessante quête, ce sont les photographies retenues, sans aucune sélection : «Je mets un rouleau dans l'agrandisseur, je le fais défiler et je tire ce qui ressemble vaguement au monde. Mais qu'est-ce que le monde ? Le monde, c'est tout ce qui existe."


Allez faire un tour pour vous faire une idée plus précise et dites moi ce que vous en pensez, cela m'intéresse... Lunettes Rouges a bien apprécié en tout cas cela dès juin...


L'exposition est en place jusqu'au 22 septembre prochain...


Une petite vidéo pour en savoir un peu plus sur l'histoire de cette homme et de ses photographies...