Utu de Caril Férey (7,5/10) / by herwannperrin

J'avais lu il y a de cela quelques temps son polar sur l'Afrique du sud, ici on est plutôt en Nouvelle Zélande et la question maorie en filigrane.

Osborne, Paul de son prénom est un flic dans un état pitoyable lorsque lui est confié cette mission du fait qu'il connait assez bien la question maorie. On a volé une hache qui appartenait à un chef de tribu alors qu'elle était détenue par un écrivain et investisseur immobilier. Mais derrière cette hache qu'est-ce qui se cache, que fait-il ici, de retour alors qu'il a tout abandonné.

Il a laissé Hana, cette jeune fille dont il est amoureux depuis des décennies, il n'est pas arrivé à la comprendre, il a pourtant fait tout ce qu'il pensait pour essayer de réparer son passé, cette nuit où pour elle tout a basculé, c'est pour cela qu'il est devenu flic.

En parallèle, il poursuit l'enquête qu'avait commencée Fitzgerald qui s'est mystérieusement suicidé. Qu'en est-il réellement ? 

Il essaye de trouver ce qui est arrivé à Fitzgerald.

Une comptable est retrouvé morte, puis il rencontre Ann Brook, mannequin vedette qui ne fera pas long feu. Il se réveille dans sa chambre ravagée, qu'est-ce qui s'est passé ? Ne faudrait-il pas mieux qu'il fasse profil bas ? Ou peut être est-ce que l'on voudrait qu'il fasse. Il continue son enquête à la recherche d'indices sur un tatouage. Il manque de se faire tuer par des types cagoulés, in extremis la jeune assistante du coroner passe par là. Il commence à comprendre ce qui se trame en allant voir la veuve du notaire ?

Utu, où la vengeance en maorie, c'est bien de cela qu'il est question depuis le départ, Paul Osborne ne l'a pas compris ou n'a pas voulu le comprendre, la grand-mère d'Hana est morte de tristesse, Hana est dépositaire de la tribu

Un polar qui ébouriffe et qui s'enflamme à coût d'alcool et de drogues, un peu de sexe aussi, quelques embardées romantiques, pas mal de corruption et de magouilles bien réelles, tout le monde ou presque touche sa part et puis les maories qui sont délaissées, dépossédés de leurs terre, de leur histoire
En tout cas, un bon polar qui se lit à cent à l'heure