Gainsbourg, vie héroïque par Joan Sfar [9/10] / by herwannperrin



Un de ces films qui vous redonne envie d'aller au cinéma, un film français qui sort de l'ordinaire; où la magie résonne et vous donne des ailes, il fallait que cela soit Joan Sfar (le chat du rabbin, petit vampire, grand vampire, Pascin, l'homme arbre, ...) qui s'y colle et heureusement.

Dès le départ, on est prévenu, il s'agit d'un conte; une histoire racontée, magnifiée peut être, des éléments de la vie de gainsbarre qui sont mis bout à bout pour donner envie, suivre ce personnage hors normes que l'on a pu suivre tout au long de sa carrière, enfin moi j'étais un peu jeune; une image qu'il m'a laissé est son interview avec Druker sur Champs-Elysées avec Whitney Houston, je ne sais plus de quand cela date mais c'est vieux et cela vous amusera sûrement de revoir cet épisode...


 
Enfin pour revenir au film, on commence avec l'univers de Sfar, en dessin animée, c'est le générique de début, on sent déjà la poésie qui affleure et déjà ce double qui suivra lucien alias serge Gainsbourg est là pour nous donner quelques références. On retrouve lucien jeune mais déjà très en verve, apprenant bon an mal an le piano et suivant des cors d'arts plastiques, récupérant son étoile jaune en avance, s'enfuyant, retrouvant la vie de bohème où la rêvant, c'est déjà quelqu'un.

Puis, c'est l'amour, les femmes, la rencontre avec Greco, le déclic Boris Vian, les frères jacques, ses parents toujours là; france gall et la sublime Bardot alias casta dans un moment de grâce. Tout au fil des mois, des années et des rencontres c'est autant de chansons qui reviennent à l'oreille, on lesconnaît toutes des plus simples au plus scandaleuse. La rencontre avec la petite anglaise et sa vie délurée, son départ à la Jamaïque et son retour enflammé avec une autre version de la Marseillaise; ses déconnades et sa consommation éhontée de gitanes sans filtres... enfin une vie d'artistes et de bohèmes, de poésie;

Un de ces moments que vous avez envie de partager, vous en sortez le sourire aux lèvres et de bonne humeur, vous avez un air en tête et vous avez envie de vous replonger dans la discographie du bonhomme. elle est longue et pleine de cette poésie qui vous remue ...

Un très beau conte et l'on espère que Sfar nous en racontera rapidement d'autres... enfin voilà, allez-y quoi...

Eric Elmosnino est en tant que Serge gainsbourg assez exceptionnel...

Et puis écoutez Melody nelson, toujours aussi belle, c'est de 1972...