Pérou, chemins perdus de Juan Manuel Castro Prieto / by herwannperrin



C'est en 1990 que Juan Manuel Castro Prieto part à la découverte du Pérou de ses rêves, qui depuis son enfance l'attendait. Son modèle, c'est Martin Chambi un photographe indien aymara du début du siècle qui a immortalisé les indiens dans son studio de Cuzco. Dans sa première embardée là-bas il va aller faire des tirages des plaques photographiques laissées par Chambi, un grand bonheur pour lui et il emporte pour se faire son dernier stock de papier "Record rapid" , un papier au chlorure de bromure qui semble être considéré pour un des très très bon papier mais qui ne se fait plus.


Il repartira là-bas plusiseurs fois et notamment en 1997 avec Alejandro Castellote qui fait la magnifique préface du livre Pérou, chemins perdus en nous faisant un petit peu "Vivre l'expérience latino-américaine - comme Alavaro Mutis la nomme - [qui] est la clef qui permet de comprendre". C'est notamment qu'"après avoir voyagé dans un pays d'Amérique latine, le réalisme magique, ou le surréalisme, conserve son pouvoir de fascination, mais le voyageur dispose désormais d'éléments mettant en rapport la magie avec le quotidien : il découvre que ce qui est authentiquement fascinant, c'est la simplicité avec laquelle les habitants assument et gèrent ce qui échappe à leur entendement. L'idée que la fatalité est l'un deséléments-clefs des destinées individuelles, nous la partageons aussi, nous autres catholiques, bien qu'elle soit en parfaite contradiction avec la philosophie individualiste dessociétés occidentales. Et c'est une différence de taille. une bonne partie des déséquilibres ressentis par le touriste occidental lors de son séjour en Amérique latine est la distance colossale qui sépare sa vision rationnelle du monde de celle des natifs."



Partez à la découverte de leur périple, de leurs rencontres, des histoires merveilleuses et fantastiques de "l'oncle" Oscar Arce, de la vision très personnelle de Juan Manuel Castro Prieto du Pérou et de la manière qu'il a de prendre ses photographies, de suspendre le temps et même parfois de faire un retour en arrière,  de figer l'absolu en l'espace de quelques secondes.



En tout cas, profitez de la visite en ligne proposée par Juan Manuel Castro Prieto avant de vous procurer son très beau livre