BLOG CULTUREL
Eric Laforgue à l'espace Gerard Philippe d'Ivry sur Seine
Zuka, toujours plus à l'ouest à la galerie Françoise Livinec
Les paysages américains de Kordakis
Bien par hasard et heureusement d'ailleurs j'ai pu profiter de la dernière journée d'exposition de Kordakis à la galerie Karsten GrèveKordakis, un photographe grec j'essaye de suivre depuis maintenant quelques temps de par la beauté, la texture de ces photographies.L'exposition retraçait le parcours de l'artiste aux Etats-Unis, paradis perdu de la photographie dans lequel il a essayé de retrouver l'amabiance, les lieux, la vision de cette Amérique d'autant, celle qui l'a forgée en profondeur de par ses films, des classiques du cinéma américain des années soixante-dix et quatre-vingt, popularisés par des acteurs comme Clint Eastwood ou Steeve Mc QueenLe paysage américain est reconnaissable entre tous : en tant que toile de fond énigmatique de milliers de films hollywoodiens, il a parcouru le monde et touché des millions de personnes. Il a contribué à relater toutes sortes d’histoires, glorifiant l’esthétique et le rêve américain. Ce fut pour moi une grande surprise de trouver nombre de ces panoramas toujours vierges et éblouissants, côtoyant les clichés surannés. Un parcours initiatique aux beautés fulgurantesSuivez le sur son site http://www.yiorgoskordakis.com/ ou sur Instagram https://instagram.com/yiorgoskordakis/
Démons ou la complexité de la vie amoureuse de Lars Noren au Théâtre du Rond point
Retour au théâtre du Rond Point avec la pièce de Lars Noren Démons interprété par Anaïs Demoustier, Romain Duris, Marina Foïs et Gaspard UllielUn huit clos mené par Romain Duris alias Franck dont la mère vient de mourrir et Marina Foïs alias Katarina sa compagne. L'appartement est peu meublé, Katarina est alanguie sur son lit, elle fume et attend le retour de l'autre, entre amours et haines, folie et solitude c'est la vie de ce couple dans laquelle on est immergé. La conscience et la complexité de la relation amoureuse est poussée à l'excès."Soit je te tue, soit tu me tues, soit on se sépare, soit on continue comme ça…choisis !" indique Katarina... La réponse n'existe pas, il y a entre eux cette force en quelque sorte absolue et folle qui les attache l'un à l'autre, ils sont quelques part ensorcelés ce que nous donne à voir la très belle scène sur la musique de I put a spell on youUne relation extravagante qui va avoir comme miroir un couple apparemment sans histoire de voisins avec Anais Demoustier alias Jenna et Gaspard Ulliel alias Thomas. Des enfants en bas âge et le sentiment réel et irréel que la vie s'est arrêté, un point de non retour, en tout cas un questionnement sur la vie que l'on souhait, que l'on se donne, se construit. Cela oscille un peu entre une vie rêvée et une vie fantasmée. La rencontre au sommet fait exploser en vol les couples pour qu'ils puissent se relâcher, se libérer de leur fardeau au moins l'espace d'une soirée voire plus qui sait.La pièce est menée par le couple formée par Katarina et Franck. Lui, àune vitalité et une énergie presque irréelle, il nous emmène étages lui Katarina sur des terrains glissants et fait de son personnage le centre d'attraction de Katarina, de Jenna voire même de Thomas et on peut sentir à certains moments la folie qui surgit. Avec Katarina on passe de la lascivité de départ au désespoir et à la folie presque palpable dans laquelle cette relation destructrice l'emmène. N'oublions pas la présence de la mère qui trône dans le salon sous une forme réduite à son essence on retrouvera presque des passages de l'étranger de Camus dans des moments de pur apesanteurUne pièce qui donne à voir les difficultés de vivre à sa note exacte et qui donne à réfléchir, à penser à cet alchimie complexe que forme un couple.Une belle pièce en tout cas!!Dépêchez vous car cela se joue que jusqu'au 11 octobre prochain au Théâtre du Rond-Point
Doel, ville abandonnée ou presque
Une atmosphère étrange plane sur Doel, petite ville au nord d'Anvers en Belgique.En effet, cette ville est un de ses lieux abandonné, en déshérence car la majorité des habitants en sont partis et que seuls quelques résistants font encore face à l'expansion semble t-il inéluctable du port même si cet état de fait perdure depuis maintenant près de 20 ans.En soutien, la ville a été investie par le street art et les maisons laissés à l'abandon trône encore vaillante et désolées avec leurs façades murées remplies de graffitis.On peut lire et voir quelques autres grafs dur ce site[tps_footer][/tps_footer] : "Le village de DoelLe village flamand de Doel (prononcez 'Doul') comptait près de 1500 habitants au début des années 60. Les premiers ont commencés à déserter le village dès les années 1970 suite à la construction de la centrale nucléaire toute proche.Mais c'est surtout le projet d'extension du port d'Anvers sur son territoire qui scella l'avenir de Doel et engendra, dès les années 2000, l'exode des habitants. Aujourd'hui, il n'abrite plus qu'une petite trentaine d'habitants, ça a commencé par les commercants puis les habitants ont suivis au fil du temps."Un mélange de genre de graffitis qui donne à y passer un agréable moment arpentant ces ruelles désertés croisant de ci de là quelques étrangers en quête de graffitis ou même des personnes de passage s'interrogeant sur le pourquoi du comment. Certes, il n'est pas commun de se promener dans une ville fantôme, de se plonger dans ,es arrières cours éventrées par la végétation, les intérieurs des maisons encore debout avec quelques fauteuils, quelques arrières salles défoncées mais encore debout, des trophées qui tiennent miraculeusement dans un monde plein de silence, de bris de verre et d'humiditéEssayez de faire un tour dans cet endroit surprenant pour prendre le pouls d'une ville démunie qui survie de part la ténacité de quelques personnes, difficulté de vivre à sa juste note dans un tel environnement