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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

Lucas Weinachter à la galerie Felli

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Lucas_Weinachter_galerie_felli

Lucas Weinachter est un peintre qu'il faudra assurément suivre tellement ses tableaux sont sublimes. 

A la galerie Felli, sont présentées quelques unes de ces ?uvres avec deux séries qui se dissocient par le thème abordé : l'une axée sur les arbres et leurs représentations dans les ombres, de grands êtres presque vivants dans la pénombre, qui attendent leur heure, qui vivent à leur rythme sans ce soucier de ce qui les entourent. D'ailleurs ils sont solitaires presque en apesanteur dans ce monde suspendu.

De l'autre côté, des paysages de neiges et de froid, ces bourgs qui se dessinent sur la ligne d'horizon et cette texture tout particulière qui se dégage de ces scènes, c'est assez sublime. On se perdrait bien dans ces visions misent sur toile par Lucas Weinachter.

Un monde un peu oublié qui surgit et s'aventure et s'offre à nous pour que l'on puisse s'y découvrir, y plonger littéralement, sans que le regard ne puisse s'en détacher, comme happé par cette texture acrylique mine de carbone, un monde secret à découvrir

 

L'exposition est en place jusqu'au 29 novembre prochain

Galerie Felli127 rue vieille du temple - 75003 Paris

Tel : 01 42 78 81 27
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Transibériades de Klavdij Sluban



Les photographies de Klavdijl Sluban font partie d'un parcours dans les contrées traversées par le transsibérien, des contrées dont nous n'aurons qu'une vision partielle en noir et blanc, gorgée d'un noir mat et épaissis qui nous emporte parfois avec lui et parfois nous laisse une sensation d'incomplétude.

 


La première photo m'a immanquablement fait penser à un Bruegel l'ancien contemporain, eh oui cela peut paraître bizarre mais regardez ?y bien et vous verrez les ressemblances avec le peintre du XVIème siècle.

 

Donc un  côté très sombre, très dépouillé aussi, à la limite du visible pour certaines, un monde presque inaccessible aux mortels, il faut se plonger corps et âmes dans cet univers pour en retirer la substantifique moelle : vouloir suivre ses traces et découvrir aussi ces vies, ces mondes qui se transforment continuellement et dont les symboles d'antan, les figures petit à petit s'éloigne de nous à jamais pour entrer dans une nuit sombre .

 

Aussi même si n'apprécierez pas toutes ces ?uvres allez vois cette exposition qui révèlent quelques superbes visions

 

"Klavdij Sluban se déplace à pied à travers les villes d'un Far Est abandonné, où sont passés les habitants ? Il en reste quelques-uns, emmitonnés dans le brouillard, quelques bêtes en fuite ou le dos au mur. À la recherche d'êtres humains, le photographe insiste au-delà de l'Europe, il pénètre en Asie, Russie, Mongolie, Chine, avec le transsibérien, mais il ne rencontre aucune densité humaine. Partout, la géographie prédomine et rend l'espèce humaine négligeable.
Le photographe a la nostalgie de la neige maternelle de l'enfance qui le rebordait dans son coin de terre, mais ici la neige est devenue une lèpre blanche, elle ne recouvre pas le sol, elle le ronge. Son silence est oppressant. Le photographe utilise rarement une vitesse d'exposition rapide pour fixer une course, un mouvement. Il laisse plus souvent un temps de pause plus long sur le diaphragme fermé, pour que le silence imprègne la pellicule. L'immobile a besoin de plus de temps pour affleurer. L'immobile est l'état de grâce du moment messianique, non pas l'exaltation d'un avent, mais une fin de course. Une des dernières photographies revient à un portrait de notre temps, le visage d'une femme aux lèvres entrouvertes pour un baiser au néant, inversé dans un reflet. Elle s'adresse à un point qui la sépare irrémédiablement. C'est tout l'Est qui regarde ainsi vers l'occident. C'est le regard le plus muet de toute la série, il offre et réclame un salut et fait le silence en qui regarde". 


Extrait de la préface de Erri de Luca pour le livre Transsibériades, Editions Actes Sud



Galerie Taiss

5 rue debeylleme ? 75003 Paris

Tel : +33 1 42 71 18 85



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Musique Herwann Perrin Musique Herwann Perrin

Victorian America d'Emily Jane White


Un superbe second album que Victorian America que je vous invite à découvrir rapidement afin de vous donner une idée plus précise des accents folk mélancolique qui traverse Emily Jane White. A vrai dire j'étais un peu passé à côté de son premier album Dark Undercoat sorti l'année dernière mais voilà rien n'est perdu...

La mélancolie est là qui nous berce tout au long de ses 12 morceaux mais vous aurez quand même l'occasion de voir le ciel s'offrir à vos yeux et vous permettre de vous envoler un peu vers d'autres cieux

Des envols lyriques avec Stairs qui vous font chavirer, Frozen heart est tout en douceur, saveur; the country life un peu plus classique mais tout aussi beau. Avec Liza on s'aventure vers la lumière, le matin s'éveille, le ciel s'allume de mille feux et on se laisse aller à rêver et à se perdre dans ses pensées, tout à fait superbe. Ensuite vous continuerez su votre lancée avec The ravens puis je vous laisse la primeur de la découverte de Red serpent et Red dress

Voilà, le plus simple est de vous laisser écouter maintenant et apprécier à sa juste mesure ces mélopées.

Dans le même genre, vous aimerez évidemment Alela Diane ou plus anciennement les vieux albums de Cat Power....

Voilà son espace My space, sur Deezer les deux albums en écoute également et sur Amazon pour les fans

Attention, elle arrive dans nos contrées civilisées d'ici peu avec une première date pour les belges et le célèbre Botanique (Orangerie) le 2 décembre et au festival Les aventuriers à Fontenay sous bois.... le 11 décembre

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Livres Herwann Perrin Livres Herwann Perrin

Promenade avec les dieux de l'inde de Catherine Clément


Un petit folio conseillé par F, retranscription d'une série d'émission donné sur France Culture par Catherine clément, elle n'est pas LA spécialiste de l'Inde mais elle permet en quelque pages de vous donner quelques clés sur la mythologie complexe de l'Inde et de ses 300.000 dieux?.

Voilà donc pour préparer un petit voyage, en savoir plus tout simplement sur les histoires des dieux, la mythologie de l'Inde et l'importance qu'elle prend a dans cette immense démocratie de près de 1,2 milliard de personnes, eh oui, l'Inde est un géant si l'on pouvait en douter une seconde

Enfin voilà, une première entrée dans l'Inde que je vous conseille, elle est très abordable

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Gilbet Garcin à la galerie les Filles du calvaire


 

Cela fait déjà un petit moment que j'avais remarqué ce photographe surréaliste et j'avais d'ailleurs acheté un de ses ouvrages chez Filigranes.

 

Aussi c'est en connaissance de cause que je me rendais en cette galerie, lieu assez étonnant en soi, avec un puit de lumière en son sein, les galeristes étaient en train de terminer de déjeuner, c'est vrai que l'heure s'y prêtait. Dans ce contexte, les photographies de Gilbert Garcin s'inscrivent comme dans un petit journal où l'on tombe rapidement sous le choc de lui, de son effigie, de sa représentation répercuté sur près de 80 photographies.

 

Un monde surréaliste s'ouvre à vous et c'est Gilbert Garcin lui-même qui vous en donne les clés, les subtilités et vous pouvez voir en lui une sorte de démiurge qui tente d'expliquer l'univers, le sien mais également le notre. Ce qu'il faut regarder c'est l'association de la photographie et de son titre, ceux-ci sont tout simplement en parfaite adéquation à ce à quoi vous pouviez vous attendre.

 

Il devient presque naturel de rentrer dans ce monde de mises en abîme, ce monde en noir et blanc qui évoque tant de choses qu'il est un peu vain de faire un inventaire à la Prévert, il est plus naturel de venir admirer ces compositions, collages et photographies présentées tellement on peut s'absorber en elles et projeter celles-ci dans le monde réel.

 

Peut être est-ce un peu abstrait tout cela alors sincèrement, venez à la galerie Les Filles du Calvaire pour voir le travail mené depuis des années par Gilbert Garcin qui inspirera en vous, c'est certain, des quêtes d'absolu.


Pour le coté technique, il est intéressant de lire ce qu'en dit Les Filles du Calvaire : "Parallèlement, Monsieur Garcin doubla son pragmatisme d'une méthode rigoureuse qu'il établit dès l'origine en travailleur obsessionnel et comme tout artiste sérieux. La sienne est simple et effectivement économique : après quelques réflexions humanistes, ou à partir de quelques recherches sur des thématiques universelles, qu'il pourrait éventuellement désirer incarner, il se donne pour tâche de réaliser quotidiennement des croquis de situations au potentiel emblématique ainsi que des photos de lui-même en correspondance. Il se sert par la suite de sa figurine découpée et parfois de celle de sa femme en la (les) plaçant dans une maquette construite avec des matériaux basiques (colle, cordelette, ciseaux, encre, papier, photos, etc.) à l'échelle d'une table. Enfin, il réalise un minireportage photographique éclairé par deux vagues spots de jardin dans le minuscule cabanon de son grand-père à La Ciotat. Cette démarche accomplie, et au terme d'une sélection drastique, il se décide pour une seule image, et encore pas toujours, car l'échec est souvent au rendez-vous, comme le précise Gilbert Garcin en créateur philosophe. Chaque année ont émergé ainsi entre dix et quinze photographies, selon le succès du cheminement artistique, et après dix années s'est constitué un corpus impressionnant de plus de trois cents photographies."



« En soixante-dix ans on a amassé dix mille souvenirs, on a une sorte de grenier dans la tête. Des choses empilées qui finissent par ressurgir », explique le photographe Gilbert Garcin [...]
Débris rescapés du mécano de son fils, bouts de ficelles et petits cailloux, armé de colle, de ciseaux et de son appareil photo, il bricole de minuscules maquettes, pour lesquelles il bidouille des éclairages « pour faire plus vrai », et photographie ainsi, jour après jour, les différents actes de son petit théâtre intérieur. Jouant avec ses autoportraits et clonant sans complexe sa silhouette de « monsieur-tout-le-monde », il se met ensuite en scène dans les situations les plus surréalistes.
[...]

Extrait du texte "Le petit théâtre de monsieur Garcin",
Armelle Canitrot, in Pour Voir n°4, septembre 2000


 

Il n'y a qu'à voir certaines de ces ?uvres pour s'en convaincre si besoin est?

 

Il faut également consulter le blog de ce jeune home de 80 ans et son site internet qui regorge d'oeuvres 


 

A vous de jouer jusqu'au 24 novembre prochain?

 

Galerie Les filles du calvaire

17, rue des Filles-du-calvaire 75003 Paris
Tél. : +33 (0)1 42 74 47 05

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