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Bande dessinée, Mangas Herwann Perrin Bande dessinée, Mangas Herwann Perrin

Les gouttes de dieux de Tadashi Agi, volume 5 à 9



 

 

Eh oui, je continue sur ma lancée et voilà que je complète ma collection, la série continue à me subjuguer par la facilité avec laquelle on accède à un monde encore si mystérieux il y a peu encore. Et la découverte d'institutions permettant de suivre des cours d'oenologie est une de mes prochaines priorités (liste en cours de constitution et d'étude), essayer de comprendre un peu mieux ce monde du vin de manière à la fois ludique et pratique, alliance de la bande dessinée (manga) et de dégustations à venir.



Donc, une seule solution pour vous qui appréciez le vin mais n'en connaissez pas les rouages et qui voulez en connaître davantage sans pour autant dépenser des centaines d'euros pour sur des livres spécialisées dont vous n'arriverez pas au bout : les gouttes de dieux. Un manga qui possède cette qualité intrinsèque si rare : rendre accessible un monde complexe à tout un chacun, cela devient un plaisir. Alors n'hésitez plus et foncez et retrouvez le fils du célèbre critique Kanzaki en duel avec Issei Tomine, un spécialiste du vin dans leur quête des 12 apôtres. Le chemin s'avère sinueux et bardé de maints obstacles mais aussi de rencontres, d'expériences, d'expérimentations, de valeurs partagées entre le ciel, la terre et les Hommes.


Découvrez avec lui cet univers qui vous ouvrira les portes des sens et des saveurs tout en vous enivrant un rien, cela fait partie du jeu évidemment


Laissez vous tenter par Amazon
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DVD / VOD Herwann Perrin DVD / VOD Herwann Perrin

Villa Amalia de Benoît Jacquot


Il ne pouvait pas en être autrement, une adaptation du très beau roman Villa Amalia de Pascal Guignard avec pour réalisateur Benoît Jacquot avec dans le rôle d'Ann Hidden, la très belle Isabelle Huppert et dans celui de Georges Jean-Hugues Anglade.

Un rôle taillé sur mesure pour Huppert et une histoire peu banale qui est très belle même si parfois un peu lente, déjà dans le roman cela se ressentait sans toutefois que cela pose de souci, le texte étant là pour contrebalancer cette tendance. Il ne pouvait pas en être autrement dans un long métrage quand même réduit au minimum (1h31) avec un rendu qui pour la première partie du moins ma semblé très juste tout en finesse et en subtilités, entre effacement et recomposition. 

Ann Hidden décide de changer de vie, de faire table rase d'un (certain) passé pour essayer, je dis bien essayer de vivre à nouveau, ailleurs, autrement, loin de sa musique, loin d'elle-même ou de son ancienne elle, de se retrouver ou de se trouver. Elle abandonne du jour au lendemain sa musique, elle qui est une compositrice hors pair. Thomas son compagnon est fuyant, il est pataud, ne sait se mettre à sa hauteur et se laisse perdre dans cette nouvelle vie qu'elle décide sans lui. 

La rencontre inopinée avec Georges en devient providentielle et lui permet de disparaître corps et bien pour aller trouver cette Villa Amalia (la maison) qui par contre m'a déçue par rapport au roman, à l'ambiance qui s'en dégageait et la vision que je m'en était faite, c'est inéluctable mais quand même elle a perdu de son charme et cette partie du film qui m'avait semblé intéressante, intrigante même est me semble t-il réduite et l'on perd un peu pied ce qui reste dommage.

Enfin, le retour à l'océan, le deuil et les retrouvailles, le père qui réapparaît et qui explique sont point de vue, reviens sur ce qu'il est, ce qu'elle est aussi et puis s'en vont?. 

Dans Le Monde, Jean-Luc Douin indique très justement : "Le film, c'est une de ses qualités, va vite. Il est tranchant, aligne des émotions imprévisibles sans s'épancher, sans expliquer. C'est un film sans psychologie, où Benoît Jacquot saisit des états d'âme, ou plutôt une métamorphose d'états d'âme. Ann Hiden (tel est le nom de l'héroïne) renonce à son profil intime, s'efface jusqu'à tenter de devenir invisible, afin d'accéder à un autre état, de remplacer le repli sur soi par une ouverture à la beauté du monde. "

Un film d'une certaine sensibilité à apprécier à sa juste mesure tout en se laissant porter par ces moments d'envolées, de libération, de changement et de flottements. Mais en tout cas, il reste un impératif, lire le bouquin qui vaut le déplacement ?

Avis aux amateurs en tout cas?



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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

L'hypothèse d'Eric Rondepierre chez Publie.net



Eric Rondepierre vient ici surprendre le lecteur avec un livre quelque peu énigmatique, il s'agit d'art, contemporain s'il peut en être aujourd'hui et à lire les quelques critiques on peut se sentir en décalage et ne pas être en phase avec leur approche qui semble pourtant juste, vraie, surtout celle d'arnaud Maisetti reprise ici in extenso: "Qu'est ce qui demeure dans une image quand on la prive de mouvement ? Et qu'on la garde, ainsi déplacée dans l'immobile d'une page, récit coupé du monde ? Qu'on la regarde enfin, et qu'on l'écrive, dans l'espace manquant entre le film et ce qui lui donnerait sens ? Le travail de Rondepierre, en décapant les formes mortes du film, prélève et travaille l'image du cinéma non comme une image prélevée seulement, mais manquante : manque du film autour, manque de l'image qui pourrait achever le film (le mettre à mort).


L'Hypothèse que propose Rondepierre à la collection Portfolio de publie.net (et c'est pour nous marque de confiance et d'encouragement que nous fait l'artiste en confiant ce travail à cette jeune collection) est traversée fulgurante à la fois d'un travail personnel entrepris depuis près de vingt ans, et traversée diffuse de ce qu'on aimerait nommer histoire(s) du cinéma, si le titre n'avait pas déjà été celui utilisé il y a quelques années par Godard. Traversée non pas latérale, mais en profondeur, dans les entrailles de ce qui fait l'image et défait le récit cinématographique : le montage, la ligne, le mouvement. Traversée non de son histoire, mais des histoires que dépose chaque image d'un film qui dirait l'histoire même de l'origine de l'image. Traversée de chaque image, fouillée, éventrée, creusée d'autres images sans doute, dans l'excédent apporté de la griffure ou de l'exposition : creuset multiple des morts et des renaissances qui peuplent l'image.

Sur un espace court et puissamment dominé, ce que l'artiste traverse également, c'est son propre regard devant l'image cinématographique, et c'est l'écriture qui en retour recueille ce regard pour l'écrire littéralement, déterminer ce qui, entre le regard et l'image manque aussi. Si on a voulu que cette collection joue l'articulation d'un travail plastique et d'un travail d'écriture, Eric Rondepierre travaille précisément la plasticité de l'écriture dans les réseaux secrets constitués entre chaque page, et l'écriture de l'image dans ce qu'elle peut raconter, isolément.

L'hypothèse d'un manque à partir de laquelle se construit cette traversée est le levier quasi-hypnotique qui conduit autant l'écriture que la lecture : ce qui manque, c'est toujours ce qui achèverait le tout ; le film qui manque, c'est celui qui reste à faire, celui qui donnera sens à ceux qui ont été faits, celui qui achèvera l'origine autant que la fin. L'hypothèse : et si ce manque était toujours ce mouvement qui donne naissance à l'image, et si la traversée (de l'écriture, de la lecture) était ce geste au-devant du manque pour le maintenir à l'état de manque, c'est-à-dire finalement, d'appel ? Évocation trouble et mouvante, peut-être, de ce que disait René Char lorsqu'il écrivait « Le poème est l'amour réalisé du désir demeuré désir"



Enfin, faut-il pour lire cette ?uvre être dans les mêmes dispositions et voir dans celle-ci uniquement un travail de mémoire ou de manque sur l'?uvre d'Eric Rondepierre, plus qu'une réflexion sur ce travail il y a dans ces écrits, ces paroles une interrogation qui vaut pour tout un chacun, une sorte de réflexion sur l'Image au sens large et à son mode d'expression, de vie, de trépas dans ce monde qui nous entoure, un sentiment que ces lignes ne s'adressent finalement qu'à nous lecteur qui par delà l'?uvre ou les références à son travail présenté parle à l'Homme à travers une série d'emboîtements complexes qui nous amène à une réflexion sur l'Image en tant que telle.


"Car le film est fait d'images, mieux : il est
image, mais une image qui a renoncé à exister
individuellement, qui a renoncé aux fureurs
létales du temps, à sa propre mort et à sa
résurrection.
"

En tout cas, quelle que soit l'aproche choisie et l'angle de vue privilégié ici, il est indéniable qu'il y a un certain inérêt, pour ceux qui connaissent et ceux qui ne connaissent pas de se frotter aux ?uvres et écrits d'Eric Rondepierre, j'ai toujours apprécié sa série Loupe dont il présente, d'ailleurs quelques unes des ces photographies. Mais cela a été aussi l'occasion de découvrir un autre pan de son ?uvre en déambulant sur son site internet après la lecture de L'Hypothèse du film chez Publie.net (petite parenthèse, je trouve cela assez fascinant de commencer à envisager et voir ce que sera le monde de l'édition et de la lecture demain quelque soit le modèle qui sera mis en place ; déjà des stratégies de libraire et d'éditeur voient le jour pour proposer un ensemble de corpus assez intéressant?)

"Une couleur indécise, une transition un peu
sèche, le reste d'un collage mal dissimulé, enfin
l'évocation d'un non-sens en devenir : je sais
que l'image s'en rit, et je l'apprécie pour cette
raison.
"

Donc pour revenir a ce livre de poésie/textes et d'images, vous pouvez amplement découpler la lecture de l'un de l'autre ; cela ne s'exclut pas forcément mais cela reste indépendant, c'est quelque peu normal, cela n'a pas été, au départ, créé pour cela. Enfin, ce n'est pas une fin en soi non plus, je vous le concède mais quand même?

"Comme il est sûr que le film ne renferme rien
d'autre que des illusions de vie, cette image
pourrait inexister, enclos dans une vitreuse
bulle de vie qui n'a aucune forme en laquelle
consister
".

En tout cas, c'est l'occasion de découvrir, redécouvrir l'oeuvre de ce grand monsieur qu'est Eric Rondepierre
 et puis également, de regarder d'un peu plus près Publie.net et sa collection Art & portfolio (entre autres). Vous pouvez d'ailleurs avoir une idée du texte proposée en visionnant une partie de celui-ci sur Calameo; le livre est disponible au format électronique pour la modique somme de 5,5? alors essayez de voir un peu plus loin et plongez-vous dans cette vision poétique d'Eric Rondepierre et de son Hypothèse
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In and out of control de The Raveonettes

In and out of control de The Raveonettes

Assez sympa cet album découvert par Mlle Eddie : "Kids wanna fuck, out in the street / Fun all summer long? (?Bang!?), les fidèles des Raveonettes seront peut-être un peu surpris d'entendre un truc aussi joyeux sortir de la bouche de Sune, la moitié masculine du duo danois dont le quatrième album sort mardi prochain. Toutefois, pas d'immenses surprises à attendre de ce disque, le son du groupe est toujours là, quasiment inchangé. 4 ans après l'excellent Lust, Lust, Lust, In and Out of Control confirme, s'il le fallait, les Raveonettes comme l'un des meilleurs groupe pop-rock actuel".

Voilà, en tout cas un très bon moment d'écoute avec ce 4ème album pop machin bidule truc qui s'écoute avec ravissement, les influences sont pléthores et vous allez rapidement le découvrir à vos dépend sûrement. Le noir vous va si bien.


Allez hop, un petit tour sur leur espace My Space ou bien sûr Spotify...


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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

NU(E)S à la galerie Baudoin Lebon



Une exposition à aller voir que celle présentée à la galerie Baudoin Lebon avec une sacrée ribambelle de photographes de renoms : Joël Ducorroy, Franco Fontana, Henri Foucault, Irina Ionesco, Arezu, Dany Leriche, Jean Merhi, Patricia Parinejad, Lucille Reyboz, Denis Rouvre, Jeanloup Sieff, Joël-Peter Witkin?

vous aurez sans doute vu les boites à lumières de Denis Rouvre lors d'une exposition précédente, ces homme et femmes en train de mimer le coït, l'instant sublime, suprême dans un espace restreint, cloisonnée, une ambiance quasi surréaliste; sort de vitrine de notre Nous attendu, fantasmé, estimé... en tout cas un moment à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas encore


Regardez cette photographie, une des plus belles de l'exposition de mon point de vue avec celle entre les piliers d'Egypte. le cadrage, la lumière, les couleurs et la pureté qui rayonne, un pur moment de beauté; en toute simplicité...

Voilà, la découverte est maintenant votre... jusqu'au 5 décembre

Galerie Baudoin Lebon,
38 rue ste croix de la bretonnerie, 75004 paris

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