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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Rose, c'est Paris par Bettina Rheims et Serge Bramly à La BNF

Une exposition photographie erotico-détectivo si l'on peut dire. Enfin, cela reste bien entendu réducteur mais voilà, alliance de circonstance entre Bettina Rheims et Serge Bramly pour cette exposition qui vous convie à une redécouverte de Paris, un petit parcours hors des sentiers battus.

Un Paris de souvenirs, de fragments de mémoires, de fantasmes perdus, vécus, rêvés ; une rencontre avec des lieux dans un contexte différent. 
 
Un paris labyrinthique dans lequel vous allez probablement vous perdre un peu, c'est normal. Histoire chapitrée d'une s?ur à la recherche de sa jumelle, parcours remplis d'hypothèses, de métamorphoses. A cela on rajoute la référence au maître du mal absolu, de l'homme presque « invisible », l'homme qui plaisait aux surréalistes, le regretté « Fantomas » et le tour est joué. Plongez donc dans ces eaux troubles et surnagez.

Vous me direz, houla cela semble compliqué tout cela? Eh bien oui et non à la fois. Il y  a surtout à apprécier les photographies qui sont exposées et cela cela va de soit, rien de plus naturel

Donc, de très belles séries photographiques, des femmes, rien ou presque que des femmes, ensorceleuses comme Paris peut l'être, l'est tout court. Des brunes, des blondes, probablement des rousses, elles sont toutes très belles, le charme de Rampling est là dans ces yeux qui vous transpercent, Naomi allangui sur son canapé, Monica et ses atours affriolants et puis tant et tant d'autres, un véritable régal que de se promener dans ce dédale, ce Paris de Bettina Rheims, on s'y perdrait avec plaisir, c'est d'ailleurs ce que l'on a fait en parcourant en divers sens cette très belle histoire qui se déroule devant nos yeux.  

Rajoutez un soupçon d'Hitchcok pour certaines?

Trouvez votre chemin dans ce Paris des sens uniques, des tatouages à étoiles ou en forme de seringue dans des endroits précieux, des tenus glamour ou trash, selon les circonstances ; lisez bien les légende en exergue des photographies, elles sont assez percutantes et donne un autre éclairage sur le tirage qui s'offre à vous, un petit bout de l'histoire. Retrouvez des références à ceci ou à cela : le casque d'or, la chiromancie, Un monde ésotérique a pris place et vous ne vous en tirerez pas à si bon compte, croyez-moi



 
Voilà, en tout cas, une très belle exposition à voir sans détour jusqu'au 11 juillet prochain

PS : Beaucoup de nus dans cette exposition qui ne me semble pas forcément conseillée à un jeune public ?


Site richelieu
Rue richelieu ? 75002 Paris

 

Découvrez Bettina Rheims et Serge Bramly signent "Rose, c'est Paris" à la BnF sur Culturebox !

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Esther Shalev-Gerz à la Galerie Beaudouin Lebon



Plusieurs expositions en une d' Esther Shalev-Gerz, une artiste photographe israélienne qui a envie de nous montrer par ces photos à la fois des souvenirs d'enfance et également des  endroits cachés.
C'est le projet The Open Page

L'idée est de travailler avec els bibliothécaires, ces femmes et hommes qui parcourent des rayonnages sans fin, sorte de Seigneur du monde d'en dessous, dépositaire du savoir accumulé par l'humanité et qui de temps à autres sortent un livre de sa pénombre, pour le plaisir de l'utilisateur, des yeux.

La manipulation de ces étranges objets que sont les livres, livres anciens, rares, porteurs d'une époque, de signes, objet presque inaccessible qui devient naturellement le sujet central de la photographie.

Interaction entre la personne qui manipule l'objet (on voit les bras, les mains) et le contenu/contenant de l'objet qui se dévoile par morceaux et nous donne envie d'en voir plus, d'en savoir plus. Le monde invisible redevient le temps de quelques instants visibles, jusqu'à la prochaine demande.
Exploration sans fin d'un monde infini qui caractérise le plus singulièrement l'humanité


Il y a également une seconde partie à l'exposition avec « Daedal(us) » par la même artiste mais j'ai moins accroché?

Retrouvez Esther Shalev-Gerz sur sur son site internet

L'exposition est en place jusqu'au 10 avril prochain

En prime quelques photographies de Lisette Model

Galerie Beaudouin Lebon
38 rue sainte croix de la bretonnerie ? 75004 Paris
Tel : 0142720910

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Quinn Jacobson au centre Iris



Avec Glass Memories, Quinn Jacobson nous donne à voir une très très belle exposition ; le photographe nous invite à le suivre sur les traces de son enfance aux Etats-Unis à travers une série conséquente de portraits pour une bonne partie pris en 2005 et tiré selon l'ancien procédé au collodion humaide, une technique  particulière qui se résume à : « Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther que l'on étend sur une plaque de verre ou de métal. Quand ce mélange sirupeux commence à se figer, on plonge la plaque dans un bain de nitrate d'argent pour la sensibiliser. Les sels contenus sont ainsi transformés en halogénure d'argent sensible à la lumière. On égoutte alors la plaque, la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Ces opérations se font évidemment en chambre noire. On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique sur cette plaque humide. Celle-ci doit ensuite être immédiatement développée avec de l'acide gallique ou du sulfate de fer II puis fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium.

Sur plaque de verre, le procédé aboutit à un Ambrotype, sur plaque de métal à un Ferrotype. »

"De ses jeunes années dans l'Utah, à Odgen, au cours des années 1970, Quinn Jacobson a gardé le souvenir des marginaux rencontrés dans sa rue, dans un quartier modeste de la ville. Ces personnes vivant à la lisière de la société l'ont particulièrement impressionné. Des années plus tard, la photographie a permis à Quinn Jacobson d'interroger ses souvenirs et les émotions suscités par ces rencontres. Il est donc retourné à Odgen, sur Madison Avenue et a réalisé les portraits des marginaux d'aujourd'hui, constatant la même pauvreté, le même désarroi, la même solitude. Quinn Jacobson nous montre des visages abîmés, des « tronches » burinées par les accidents de la vie, par les épreuves à répétées. Pour lui, les incidents aléatoires du procédé au collodion, les altérations, les tâches, traduisent de la dureté des ces existences."


Avec pour résultat des hommes, des femmes qui déjà en soi recèle ce je ne sais quoi d'étrange ou de particulier, cette singularité qui leur donne d'ores set déjà cette aura.

Retrouvez cette série de portraits : www.studioq.com/photographs/madisonavenue/index.htm

La technique utilisée du collodion humide qui nécessite de long temps de pose impose au sujet de prendre conscience de sa pose, de son attitude et de la jouer telle quelle afin que le résultat soit à la hauteur. C'est le cas avec ces portraits bien réels, des personnages à eux seuls, que cela soit cet homme de profil avec des boucles d'oreilles, celui qui masqué mime un suicide, ces femmes aux traits qui se creusent, les reflets de ces hommes noirs. Il voulait essayer de capter des souvenirs de sa jeunesse, de marginaux, en tout cas les portraits sont saisissants, presque sorti d'un autre siècle et pourtant très contemporain?


Le tirage effectué sur plaque de verre renforce d'autant cet état et l'effet vieillissant permet d'asseoir ces personnages dans un environnement propre et la beauté est là qui irradie de ses visages, beauté de l'instant figé, des reflets étranges qui émanent de certains, un rendu tout à fait exceptionnel que je vous invite vivement à aller apprécier

Il présente également un autre série sur la question de la mémoire, la sienne bien entendu mais également celle de ces origines, la notre aussi en revisitant certains lieux de l'Allemagne ; toujours en utilisant cette même technique avec un effet tout aussi intéressant.

Plus de détail sur le site du Centre iris

Allez-y, vous serez agréablement surpris par l'exposition qui est en place jusqu'au 24 avril prochain

Centre Iris
238 rue saint martin 75003 Paris
Tel: 01 48 87 06 09

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Shai Kremer à la galerie Les filles du calvaire



Pratiquement en exclusivité, une exposition de l'artiste américain/israélien Shai Kremer qui présente deux expositions : « Fallen Empires » qui nous permet de revisiter d'anciens hauts lieux de la terre d'Israël d'avant jusqu'à nos jours, certains endroits ont perdu de leur superbe, une manière de revenir sur le passé et d'interroger à la fois les « différentes strates historiques, les différentes périodes d'occupation d'un lieu par différentes civilisations (des égyptiens au israélien) le marque de manière permanente » mais aussi par delà ces considérations les conséquences de cette guerre qui dure depuis tant d'années, trop d'années sur le paysage, les personnes, les lieux qui sont censés être « saint »


« Infected Landscape », la deuxième partie, à l'étage, revisite les lieux d'entraînement de l'armée israélienne contre les menaces extérieures et intérieures. On peut notamment apercevoir certaines cités fictives entièrement reconstituées dans le désert et qui servent de camp d'entraînement contre la guérilla urbaine, d'autres lieux tels celui surnommé « Chicago », encore un environnement d'entraînement, sorte de couloir/décor où même les américains ont été entraînées.


A l'entrée de l'exposition pour chacune des ?uvres exposées vous est donné une petite brochure qui vous permet d'en apprendre un peu plus sur les différents lieux vu/visités/photographiés ; un outil indispensable à la compréhension d'ensemble de l'exposition

« Rue « Chicago », zone d'entraînement des forces de l'armée de terre, Israël, 2007
L'histoire de « Chicago » résume l'histoire du conflit israélo-palestinien. Au cours des années, le site a été recosntruit pour représenter différents environnements de guerre et refléter divers scénarios ? du Liban jusqu'à la ville de Gaz. Une aire supplémentaire a également été construite comme une maquette de camps de réfugiés »

Galerie Les Filles du Calvaire
17 rue des Filles-du-Calvaire, 75003 Paris
Tél. : +33 (0)1 42 74 47 05

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Les endormis de Dana Cojbuc


Découvert par hasard dans le dernier Photos Nouvelles "On ne voit rien venir", une revue qui en est maintenant à son 61ème numéros et qui me plaît bien dans son approche, dans ses choix, enfin pas tous évidemment mais cela permet de découvrir quelques photographes connus ou moins connus d'ailleurs.


Donc, découvert dans le dernier numéro de Photos nouvelles, les photos de Dana cojbuc et notamment sa série Les endormis, enfin c'est comme cela qu'ils m'apparaissent, une idée excellente à la base, un peu d'imagination, pas forcément des moyens extravagants et un résultat hors pair : des hommes, des femmes, des couples, des mamans et leurs enfants pris en plein flagrant délit de sommeil dans les airs. 


Eh oui ce n'est pas un remake de la série de Sophie Calle "les dormeurs" ce sont des gens qui comme vous et moi ont décidé de s'affranchir des limites imposés par leur corps et qui comme dans un rêve peuvent l'impossible. Comme vous pouvez le voir, ils dorment en apesanteur?. Bien accrochés à leurs oreillers, ils arrivent en un bon à se retrouver dans les bras de morphée. 

Une série qui est très réussie, sensation de réalisme à la clé, tout en gardant cette petite note de surnaturel, cet instant figé dans le temps. On pense évidemment à Denis Darzacq et ses hommes en suspension mais il y a autre chose ici.

Il y a également les endormis de la ville, ces personnes que l'on retrouve ici sous une bene, là sous un ?


On peut continuer sur d'autres séries de la photographe comme "Passe-murailles" ou encore  "Sur la terre", "J'ai peur des champignons", ?retrouvez les travaux de l'artiste sur son site internet
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