BLOG CULTUREL
Le fils de Jon fosse au théâtre de la madeleine (5,5/10)
Une pièce qui malgré des acteurs de renom et auxquels on ne peut rien reprocher reste un peu vide.
L'histoire est assez simple, c'est le moins que l'on puisse dire. Un père et une mère attendent dans leur maison; on est en Norvège, l'automne est la et les jours sont raccourcis. Ils attendent la mort bien évidement. Tous leurs voisins à l'exception de celui de la maison d'en face ne sont plus, les maisons aux alentours sont vides, il n'y a plus que la lumière du voisin et encore pour combien de temps, sa femme est partie l'été précédent, il a tendance à boire un peu trop et a raconter des histoires sur leur fils qui aurait été en prison, aurait fait un cambriolage....
Dans ce contexte, le père passe sa journée à regarder par la fenêtre l'obscurité qui l'entoure et a ressassez quand à la mère elle acquiesce de son fauteuil par un oui par un non. Un bien maigre dialogue que celui qui existe entre ces deux personnes et on espère chaudement ne pas en arriver là à leur âge, ce serait triste...
Puis soudain, les phares, le car et deux hommes, le voisin évidemment, qui d'autres ... Et le fils, il est parti il y a longtemps et revient à l'improviste. Il n'y a pas de chaleur dans les sentiments, dans cette "famille"...
Malgré une belle distribution(Michel Aumont, Catherine Hiegel, Stanilas Roquette etJean-Marc Stehle) et une mise en scène sobre mais efficace de Jacques Lassalle, la pièce reste très vide et le texte sans grand intérêt, voire caricatural et sans réelle finesse par moment, notamment lorsque l'on apprend le métier du fils
Une pièce un peu sans intérêt pour tout dire que je ne vous conseille pas d'aller voir...
Théâtre de la madeleine
19 rue de surene - 75008 Paris
www.theatremadeleine.com
Piracema de Lia Rodrigues au Théâtre Jean-Vilar 3/10
Honnêtement je suis assez ouvert d'esprit et de corps pour aller faire quelques décuvertes musicales et dansantes s'il en est.Cependant, mes limites ont été atteintes Dimanche après-midi avec Piracema de Lia Rodrigues où la mise en scène de 11 danseurs qui devant un ensemble de spectateurs intrigués vont déambuler pendant près d'une heure; onze personnes qui vont danser chacun pour eux au sein d'un groupe, autant vous dire que l'effervescence de chaque individu ne vous permet pas de suivre les mouvements de manière continu, votre esprit sans cesse happé par d'autres mouvements sans fin, le sens se perd et les corps ne deviennent finalement qu'une masse informe qui oscille au son des corps et des mouvements.Seule note positive, la découverte d'une chanteuse brésilienne Nara Leao et cette très belle chanson qui termine la représentation Wave.Si la démarche est louable : ?la chorégraphe a choisi d'ancrer sa compagnie et son travail dans une favela de Rio, la Maré, et de s'associer à un projet social visant à créer un espace culturel dans le quartier, en se questionnant sur les liens à inventer entre l'art contemporain et la population.?, le résultat me semble très en deçà des idées sous-jacentes qui pourraient émerger de ce type de relations, d'échanges.... Penser la danse par theatrejeanvilar
Une banale histoire de marc durain au théâtre de l'atelier (3/10)
Je vous déconseille vivement d'aller voir cette pièce d'Anton Tchekov.
Les raisons en sont assez simples : une distribution qui ne fait pas mouche même Darroussin dans le rôle principal et surtout un texte qui n'a aucun intérêt ou presque et qui est d'un barbant.
Tout est dit ou presque. La mise en scène est très, trop statique.
Stepanovitch, le personnage principal alias Darroussin est un professeur de médecine vieillissant dont les relations avec sa femme ne sont pas au beau fixe, elle ne s'intéresse qu'aux menus détails de la vie et à un attachement trop important pour le probable futur gendre de sa fille qui n'inspire aucune confiance au père.
Lui qui déménage pour l'après-midi Chez Katia sa « fille adoptive », une jeune femme dont il est le tuteur et qui se laisse aller à vivre des rentes que son père lui a laissé avant de trépasser sans réellement savoir ce qu'elle veut faire de sa vie, du théâtre peut être allez savoir?.
Une histoire vraiment banale qui n'a rien pour faire rêver et même si le spectacle ne dure que peu de temps, c'est un peu du temps gâché. D'ailleurs, on peut se demander le pourquoi d'une pièce comme celle-ci, quels ont été les choix du metteur en scène parmi tous les textes anciens ou contemporains, choisir précisément ce texte sans vie !!!
Théâtre de l'atelier
1, place Charles Dullin
75018 Paris
Tel : 01 46 06 49 24
Le repas des fauves au Théâtre Michel (8/10)
"Repas des Fauves" Teaser from Mysteropodes on Vimeo.
Une soirée au Theatre MICHELenvoyé par theatres-parisiens. - Regardez plus de courts métrages.
A mon âge je me cache encore pour fumer à la Maison des Métallos (9/10)
La pièce A mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana et Fabien Chappuis reprend, c'était la première hier après le succès qu'elle a connue l'année dernière et ce malgré l'agression dont a été victime Rayhana le 12 janvier dernier
L'histoire est simple : un hammam d'Alger à la fin des années noires et neuf femmes qui discutent dans cet endroit où elles peuvent encore être elles-mêmes, être des femmes. A travers leurs dialogues sont évoqués les maux de la société dans laquelle elles évoluent. Principalement axé autour du rapport à l'homme, au mariage, à la liberté et aux errances des religieux sont abordés des réalités qui ne sont, seront jamais assez dénoncé.Cela débute par le caractère archaïque de leur condition, lorsque l'une d'entre elles racontent son mariage à l'âge de 10 ans on ne peut que s'attrister et se révolter contre ce genre de pratique digne d'un autre temps. Les mariages arrangées sont monnaie courante pour ne pas dire la règle générale avec les tragédies qui en découlent. Une autre raconte les violences subies et l'impuissance qu'elle a face à l'Homme, son rejet si elle se séparai de lui, le manque de ressources avec 8 enfants à charge et la résignation dans laquelle elle évolue.ne autre a divorcé, grand bien lui fasse, elle a pu reprendre des études mais le prix à payer est lourd, le rejet de la société, de sa belle famille évidemment, cette belle-mère qui est là, à défendre son fils rejeté, elle est l'ancienne génération, celle qui a fait son temps et qui ne comprend pas ou ne veut pas comprendre ce qu'elle a subit, ce que les femmes vivent.Une femme est heureuse, elle est belle, elle a aimé en silence et de façon platonique celui-ci pendant près de 11 ans avant qu'il ne la demande en mariage, malheureusement elle ne peut avoir d'enfants et depuis peu porte le voile, non pas par envie, plutôt par dépit et pour se protéger contre eux, contre les religieux, les fanatiques. Une jupe un peu trop courte et comme l'indiqua nadia ce sont des étudiants de la faculté de droit qui lui ont vitriolé les jambes. La révolte est là, celle de ces femmes qui n'ont rien d'objets inanimés et qui sont bien vivantes et qui revendiquent une place au sein de cette société d'hommes, cette société d'intolérance qui les rejette.Une jeune masseuse de 29ans et demi attend elle l'Amour, l'Homme, elle voudrait pouvoir s'émanciper de ses parents et appartenir à un Homme, elle rêve, elle n'a pas vraiment conscience de la réalité mais a envie de croire, envie d'une vie bien réglé? Un des femmes est une religieuse, le dialogue enfin plutôt l'affrontement débute avec Nadia, son opposé, une laïque. Le dialogue ne peut pas aboutir, deux mondes qui s'affrontent ; la raison ne peut avoir de prise sur la foi et inversement. Cette vision religieuse est hermétique et ne veut pas voir qu'elle n'est pas réaliste, qu'elle est intolérante, inadaptée aux hommes et aux femmes de ce monde, à la nature elle-même.Et puis il y a Myriam, que son frère cherche pour la tuer elle, et le fils qu'elle attend, la tuer, elle sa propre s?ur car elle a enfanté en dehors du mariage. Pourra t-elle vivre pour élever cet enfant, faire vivre celui-ci.Une très belle pièce qui parle d'engagement. Des dialogues simples mais qui en disent long sur les maux de la société, de l'archaïsme et des errements liés au fanatisme et plus particulièrement au fanatisme religieux.Une mise en scène assez dépouillée qui rend bien cette ambiance d'hammam et la musique du début vous plonge dans vos pensées et vous invite à ce voyage tandis que la musique de fin prélude à ce qui ne devrait pas arriver.La pièce est en place jusqu'au 29 janvier prochain, n'hésitez pas c'est à la Maison des MétallosMaison des Métallos94 rue jean-pierre Timbaud ? 75011 ParisTel : 01 47 00 25 20M° Couronnes (Ligne 2) ou Parmentier (Ligne 3)