BLOG CULTUREL
Le géant de Kaillas à la villette
Cela partait bien, un spectacle de cirque contemporain (théâtre forain) qui sort un peu de l'ordinaire, une présentation et un graphisme bien alléchant, un résumé attirant : « Au coeur de cet étrange ballet, vous découvrirez un géant rejeté par les siens parce qu'il ne correspond pas aux stéréotypes de la société dans alquelle il vait. Vous croiserez une foule de personnages à l'apparence trompeuse, fuyante ou équivoque ». Une fable sur les apparences, tout un programme...
Eh bien je dois dire que j'ai été assez déçu par le spectacle. L'ambiance et la scène avant le départ dans le pays du géant de Kaillas est magnifique, des planètes qui s'alignent sous le chapiteau, des spectacles à venir, la femme à barbe, la femme et l'enfant , le mangeur de sabre, le magie-musicien, une belle idée que ce spectacle vue de l'extérieur sous une tente-chapiteau, petite mise en abyme et puis cette apparition du géant de Kaillas.
Et puis malheureusement cela ne part pas où plutôt cela s'enlise dans la suite avec ce géant qui part vers l'Amérique, rejeté qu'il est par ceux de son bourg, il est différent et n'amène que le mauvais ?il. Pour vivre, il se produit mais souvent cela prête à sourire et puis cela fait déjà 1 heure que le spectacle a commencé et je me demande bien ce que je fais là, ce que nous faison là et ni une ni deux, nous sortons, tout simplement. On ne saura jamais ce qu'il adviendra de lui
La déception au rendez-vous donc malgré un sacré potentiel. Et n'amenez pas vos enfants ce n'est pas pour eux.
Miam Miam d'Edouard Baer au Théâtre de Marigny (7,5/10)
Une pièce qui se joue jusqu'au 25 septembre prochain; une pièce qui fait du bien, dans laquelle vous allez apprécier à la fois les acteurs, la mise en scène complètement farfelue mais tout à fait grandiose enfin pour la majeure partie. Un spectacle écrit et mis en scène par Edouard Baer lui-même.
Alors de quoi s'agit-il ? eh bien de Luigi alias Edouard Baer qui se voit contraint du fait de manque de spectateurs de transformer complètement la salle de spectacle en un restaurant à la mode pour gagner sa vie ou plutôt la sauver. Comment vont faire des comédiens pour devenir des restaurateurs hors pairs avec tout le staff qui va bien avec la restauration, tout un programme, vous pouvez me croire.
Heureusement, ils sont pleins de ressources et de vitalité; inventifs à souhait pour trouver toutes les parades aux situations les plus délurées. Avec une énergie débordante et sans failles, la troupe de Luigi va relever avec brio le défi jeté... Vous verrez, chez Luigi, la répartie est presque une seconde peau....
Théâtre de Marigny
Carré Marigny - 75008 Paris
Tel : 01 53 96 70 30
La petite renarde rusée [4/10]
Très décevant que La petite renarde rusée, présentée en ce moment à l'opéra à Bastille.
C'est un ensemble, le texte qui au final n'est pas forcément intéressant, l'histoire en elle-même qui laisse un peu pantois et qui serait plus adapté aux enfants qu'aux adultes in fine mais cela c'est encore autre chose. Les voix qui ne vous donnent aucune frisson ou sensation d'évasion complète, la musique qui reste palote sans parler des costumes et de la scène qui ne sont qui n'offrent que de piètres visions? en un mot très décevant voire plus même..
L'histoire, via Wikipedia : « Un garde-chasse s'empare d'une renarde et veut en faire un animal domestique comme un autre. Bien entendu, Il n'y arrive pas et la petite renarde ne tarde pas à s'échapper. Elle court dans les bois, batifole et...tombe amoureuse d'un renard. Ils se marient et ont beaucoup de petits renardeaux jusqu'au jour où la petite renarde tombe sous les balles d'un chasseur. ». Sur le site de l'opéra de Paris, on peut lire a propose de cette fable tragique : « Elle met en scène des insectes, des animaux et des hommes dans le monde souvent cruel de la forêt. Janá?ek en a sélectionné quelques épisodes pour donner à sa pièce une construction dramatique stricte et pour révéler par le monde animal le c?ur des hommes. A la différence de la nouvelle, l'issue de l'opéra est tragique : la petite renarde est tuée, mais le cycle de la vie n'est pas interrompu, car il y aura d'autres renardes rusées. »
Cela n'est franchement pas très convainquant mais enfin cela se joue en ce moment alors pour ceux qui auraient quand même des envies?.
Babel à la Grande Halle de la Villette
C'est avec grand plaisir que je vous convie d'aller au spectacle de Sidi Larbi Cherkaoui à la grande halle de la villette. C'était la première hier soir et quelle première?
Un spectacle de danse comme il est bon d'en voir alliant avec une grâce infini, des danseurs et danseuses dans un rythme effréné, de la musique aux origines multiples d'une grande beauté, de la poésie, celle des corps évidemment et des structures métalliques virevoltantes et le partage des sentiments, des gestes, le retour à l'âge d'avant celui de la parole, celui où les gestes étaient maître de la communication, où la vie était communication.
On commence avec la terre, celle de nos ancêtres, celle que l'on ne connaît plus, la terre primitive, avant que le langage ne naissent, le langage parlé s'entend, ces instants ou tous parlent avec les mains, la tête, le corps le jour et la nuit, une richesse de communication qui petit à petit s'est perdu et qui a été remplacé par la parole.
Intitulé Babel, référence à cette tour érigée par les hommes pour atteindre le ciel, cette humanité toute entière qui était censé parler la même langue ; Dieu n'entendait pas cela de cette manière et créa ainsi les langues ; les hommes dorénavant ne pouvant plus communiquer entre eux se dispersèrent dans le monde, la construction de la tour fut arrêtée
Babel, est la fin d'un triptyque (Foi et Myth) que je n'avais malheureusement pas vu mais qu'importe, il n'est pas forcément utile de les avoir vu pour apprécier à sa juste mesure le dernier acte.
Des hommes et des femmes qui oeuvrent, qui vivent des langues multiple et des échanges, des cassures et brisures aussi, entre eux évidemment, ils ne se comprennent pas forcément alors c'est leur retour à la parole des corps, à cette ondulation de s corps qui en dis souvent beaucoup sur nous, sur tout un chacun, c'est geste primitif inné que nous conservons au fond de nous et qui nous définissent un peu, certaines circonstances aidant ; Fractures entre ces êtres mais aussi amour et complicité de certains, de certaines. Alliance des corps et des mouvements, il n'y a pas de hiérarchie entre les langues, simplement des usages hérités de l'histoire, conjoncturel à une époque, il n'y a pas de langue unique ; si l'anglais est aujourd'hui la langue la plus partagée, quelle sera celle de demain, la richesse de l'homme et des cultures de chacun passe par la langue, ces racines, ces pratiques et ce qu'elle véhicule, oralement ou de manière écrite.
Dans ce contexte, vous observerez cette danseuse automate sortie tout droit d'un film futuriste ou vieillot comme vous voudrez, peut être un peu à la Matthew Barney par quelques aspects.. Un travail sur l'automatisme, sur les mouvements, elle est celle par qui le geste revient aux sources, elle en entraîne un certain nombre dans son ballet et elle est cette figure charismatique que l'on attendait, ce médium, cette interface.
Bon je vous laisse découvrir par vous-mêmes mais n'hésitez plus, pas, le spectacle est assez sublime et vaut largement la peine que l'on s'y attarde, de la danse contemporaine certes mais belle, pleines de cette grâce aérienne ou les corps virevoltent et encore une fois où la musique indienne est tout à fait superbe, où le rythme de la grosse caisse raisonne et nous entraîne vers les danses tribales mais également pour certains plans vers les arts martiaux et leurs kata, reproduction dans l'espace et le temps d'un même mouvement, d'une même suite de mouvements ; chorégraphie, vitalité et synchronisation des âmes au son qui vibre. Des voix aussi, qui a capella nous porte vers les cieux, vers la paix intérieure, bien entendu?
Voilà allez c'est jusqu'au 7 juillet donc dépêchez-vous de réserver
Toutes les informations sur le site du Parc de la Villette
Le donneur de bain au Théâtre Marigny
Une très belle pièce de théâtre que celle proposée en ce moment au Théâtre Marigny sous l'intitulé "Le donneur de bain". Avec à la clé une mise en scène très réussie et bien virevoltante le tout accompagné, mené par une troupe ou tous se valent et ont leur mot à dire, des virtuoses pour tout vous dire. C'est notamment avec Charles Berling, Barbara Schulz, Bruno Wolkowitch et Alain Pralon.
Un résumé un peu divaguant mais qui finalement résume assez bien l'intrigue dans laquelle vous allez plonger.
"Venez vous trempez dans ce bain bouillant de passions !"
N'hésitez plus, c'est un beau moment à passer en leur compagnie et vous en apprendez un peu plus sur la nature humaine... certes complexe mais si intéressante...