BLOG CULTUREL
Fred Lebain et ses promenades newyorkaises
Money de Dimitri Tsykalov à la galerie Rabouan Moussion
Vous vous rappelez sûrement de la très réussie mais également très dure série « Meat » de la Maison Européenne de la Photographie ? Dimitri Tsykalov revient aujourd'hui avec une série plus soft même si les coulisses de ce qu'il met en exergue doit être bien aussi sale que la guerre et les armes.
Dans une ambiance de chaos, de dérèglement et de faillite en chaîne du système monétaire, le fait de tricoter des représentations en laine de cartes de crédit a quelque chose d'assez exceptionnel.
D'autant plus qu'il s'agit de création d'une certaine manière éphémère, il suffit de tirer sur la ficelle, la corde, la laine, suivant ce que vous préférez pour que l'ensemble se délite et que la sacro-sainte carte de crédit se désagrège d'un seul tenant et à jamais.
L'éphémère est là dans ce petit morceau de plastique qui est devenu le c?ur de nos vies, de nos économies ; derrière la carte ce sont évidemment les banques et le système qui sont visés mais nous aussi qui ne faisons pas grand-chose pour que ce monde change, s'ouvre et apprenne de ses erreurs
V?ux pieux....
Galerie Rabouan Moussion
121 rue vieille du Temple - 75003 Paris
Vik Muniz à la Galerie Xippas [8/10]
Tandis que l'autre série est une mise en abîme, en perspective qui reprend des photographies de Weege, Robert Frank, Brassaï en se les appropriant par touches successives de papier juxtaposés. Le résultat est surprenant et très réussi donnant ne autre vie, une vie parallèle à cet ?uvre repensé autrement.
Deux très belles séries que vous ne manquerez pas j'en suis certain. D'autant plus que l'exposition est en place jusqu'au 13 février prochain et que la galerieXippas est toujours un lieu ou il fait bon vivre?
Galerie Xippas
108, rue Vieille du Temple - 75003 Paris
Tel : 01 40 27 05 55
Exhausted illusion par Ville Lenkkeri à la Galerie Particulière
Ce sont les bâtiments communs, le cadre de vie extrême qui semblait lui laisser penser cela ; lors de son retour il comprendra son erreur, l'illusion n'est plus et la réalité affleure maintenant, il faut donc remettre les pendules à l'heure. C'est ce qu'il essaye de faire avec l'exposition d'aujourd'hui ; loin d'y trouver le paradis d'antan, c'est un peu l'enfer qui est là, la fin d'un monde si l'on peut dire, les dernières reliques d'un monde ; on retrouve dans ces photographies cette déshérence, cet abandon et le retour à la réalité des choses.
Il n'empêche les ambiances sont là qui quelque part vous donne à imaginer la vie d'alors, les couleurs sont malgré tout chaleureuses, la pièce aux bouteilles est assez magique, exceptionnelle même je dois dire. Des chaussons traînent, un radiateur suffoque et surtout les paysages illuminent, irradient carrément l'espace alentour, une cabane surgit dans le fond, un pont brinquebalent survivant déshonoré et maints petits détails, c'est surtout les paysages qui touchent et le kitsch de certaines photographies.
Retrouvez le travail du photographe Ville Lenkkeri
La Galerie Particulière
16, rue du Perche - 75003 Paris
téléphone: 01 48 74 28 40
Where Compasses All Go Mad de Jorma Puranen
"Puranen has re-photographed historical photographs and other visuals related to heroic Arctic expeditions. In Where compasses all go mad Puranen combines three different interests. Namely his long term work in the Arctic, his interest in the archive and the use of reflecting light as a metaphor for speaking of history and memory.
Puranen uses flashing reflections of daylight on surface of printed images blurring them sometimes completely unidentifiable and always difficult to look at. This blurring of images emphasizes the impossibility to consider history as objective truth, rather suggesting a fictive historical world. "
Le résultat est assez beau, poétique également, notamment en ce qui concerne les paysages qui se prête ma foi assez bien à cet exercice, à cette composition.
retrouvez là sur Anhava