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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Fred Lebain et ses promenades newyorkaises



très belle réussite que ce simages composites, certains parlant de "phasmes" photographiques, 

L'explication en tout cas se trouve sur VITE VU : "Fred Lebain met à l'épreuve un nouveau procédé de son cru : cette fois, le photographe a mis au point un leurre qui lui permet de fondre ses images dans le décor. Pendant trois mois, le périple new-yorkais de Fred Lebain a donné lieu à l'envoi régulier de singulières cartes postales. Photographiant dans un premier temps un détail de paysage urbain prélevé au hasard de ses pérégrinations touristiques, il le reproduit sous forme de poster à l'échelle 1, puis le réinstalle à l'endroit même de sa capture. Enfin, il re-photographie in situ cette mise en scène qui se confond avec l'environnement d'où il provient. Ces manipulations directes impliquent des stratagèmes tangibles au moment de la prise de vue. Mais l'artifice est volontairement laissé visible dans ces photographies qui se nourrissent de ce dont elles émanent. Parfois, des jambes dépassent du cadre de l'affiche. Ou bien l'image intégrée se plie par endroits, provoquant des ruptures de raccord avec l'environnement. L'image passée constitue le préalable de celle à venir".

Un étonnant voyage et découverte que propose cet artiste, auteur qui nous emmène vers de slieux revisité, de manière expresse et avec un rendu tout à fait amusant, les images sont belles, certaines se déroulant presque comme un livre de possibles, une continuité avec un autre monde où l'idée de changer de décor, de s'intégrer à autre chose

une belle découverte en tout cas

Quelques photographies sur Propice mais le mode de navigation n'est franchement pas terrible... alors on préférera celui du nouveau site de la galerie Philippe Chaume
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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Money de Dimitri Tsykalov à la galerie Rabouan Moussion

Vous vous rappelez sûrement de la très réussie mais également très dure série « Meat » de la Maison Européenne de la Photographie ? Dimitri Tsykalov revient aujourd'hui avec une série plus soft même si les coulisses de ce qu'il met en exergue doit être bien aussi sale que la guerre et les armes.

Dans une ambiance de chaos, de dérèglement et de faillite en chaîne du système monétaire, le fait de tricoter des représentations en laine de cartes de crédit a quelque chose d'assez exceptionnel.


D'autant plus qu'il s'agit de création d'une certaine manière éphémère, il suffit de tirer sur la ficelle, la corde, la laine, suivant ce que vous préférez pour que l'ensemble se délite et que la sacro-sainte carte de crédit se désagrège d'un seul tenant et à jamais.

L'éphémère est là dans ce petit morceau de plastique qui est devenu le c?ur de nos vies, de nos économies ; derrière la carte ce sont évidemment les banques et le système qui sont visés mais nous aussi qui ne faisons pas grand-chose pour que ce monde change, s'ouvre et apprenne de ses erreurs


V?ux pieux....

Galerie Rabouan Moussion
121 rue vieille du Temple - 75003 Paris

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Vik Muniz à la Galerie Xippas [8/10]

Le travail de Vik Muniz est composite, vous ne savez pas toujours ce que vous voyez, entr'apercevez, il s'agit de construction en abîme pour certaines, de retranscription et de redécouvertes d'?uvres pour d'autres tout en y mêlant la création évidemment, son interprétation et son rendu sont assez exceptionnel...

« Les photographies de Vik Muniz nous apparaissent comme celles d'un prestidigitateur ou d'un virtuose, dont les manipulations semblent à première vue ne pas s'apparenter à la photographie. Travaillant à partir de matériaux incongrus ? fil à coudre, confiture, chocolat, ketchup, poussière, jouets, pigment, etc ? choisis pour leur rapport à l'image qu'ils dépeignent,Vik Muniz reconstruit des images issues de l'histoire de l'art ou des médias, que notre mémoire visuelle aura collectées et qui ressembleront toujours au souvenir que nous en avons. »

Les séries présentées à la galerie Xippas sont de deux types : l'une centrée sur la notion de volume si l'on peut dire, les toiles présentées sont toutes extrêmement connues deGuernica en passant par Mona Lisa?. Une image composée de n pièces provenant de n puzzles identiques donne une impression de volume, de surdimension à ces ?uvres gigantesques, nous interpellant sur l'interprétation de celle-ci.
Tandis que l'autre série est une mise en abîme, en perspective qui reprend des photographies de Weege, Robert Frank, Brassaï en se les appropriant par touches successives de papier juxtaposés. Le résultat est surprenant et très réussi donnant ne autre vie, une vie parallèle à cet ?uvre repensé autrement.

Deux très belles séries que vous ne manquerez pas j'en suis certain. D'autant plus que l'exposition est en place jusqu'au 13 février prochain et que la galerieXippas est toujours un lieu ou il fait bon vivre?



Galerie Xippas
108, rue Vieille du Temple - 75003 Paris
Tel : 01 40 27 05 55

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Exhausted illusion par Ville Lenkkeri à la Galerie Particulière

Retrouvez les tours et les détours de la Communauté de Pyramiden, une concession minière maintenant abandonnée par les russes. Lors de son premier séjour, Ville Lenkkeri pensait trouver dans ce lieu au fin fond de nulle part un reste de la cité idéale de Thomas More et Utopia ou peut être de Tommaso Campanella (moins connu) et sa cité du soleil (référence Google Books, BNF).

Ce sont les bâtiments communs, le cadre de vie extrême qui semblait lui laisser penser cela ; lors de son retour il comprendra son erreur, l'illusion n'est plus et la réalité affleure maintenant, il faut donc remettre les pendules à l'heure. C'est ce qu'il essaye de faire avec l'exposition d'aujourd'hui ; loin d'y trouver le paradis d'antan, c'est un peu l'enfer qui est là, la fin d'un monde si l'on peut dire, les dernières reliques d'un monde ; on retrouve dans ces photographies cette déshérence, cet abandon et le retour à la réalité des choses.

Il n'empêche les ambiances sont là qui quelque part vous donne à imaginer la vie d'alors, les couleurs sont malgré tout chaleureuses, la pièce aux bouteilles est assez magique, exceptionnelle même je dois dire. Des chaussons traînent, un radiateur suffoque et surtout les paysages illuminent, irradient carrément l'espace alentour, une cabane surgit dans le fond, un pont brinquebalent survivant déshonoré et maints petits détails, c'est surtout les paysages qui touchent et le kitsch de certaines photographies.

L'illusion s'est éteinte ; peut être après tout n'a telle jamais existée que dans l'esprit du photographe rêvant « d'une société autre, loin des valeurs du commerce et de l'individualisme. Une société basée sur l'entraide et la socialité. Une société dans laquelle, sans le pouvoir de l'argent, les hommes étaient égaux. Une société sans distinction sociale, sans hiérarchie, sans jalousie ni discrimination. Une société où le crime n'existait pas. » On ne peut pas lui en vouloir, c'est la plus noble des intentions que de croire en l'Homme.

Retrouvez le travail du photographe Ville Lenkkeri
 


La Galerie Particulière
16, rue du Perche - 75003 Paris
 téléphone: 01 48 74 28 40

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Where Compasses All Go Mad de Jorma Puranen

Un travail assez intéressant que celui de Jorma Puranen qui revient, revisite d'ancienne photographies, d'anciens lieux, d'anciennes histoires :

"Puranen has re-photographed historical photographs and other visuals related to heroic Arctic expeditions. In Where compasses all go mad Puranen combines three different interests. Namely his long term work in the Arctic, his interest in the archive and the use of reflecting light as a metaphor for speaking of history and memory.
Puranen uses flashing reflections of daylight on surface of printed images blurring them sometimes completely unidentifiable and always difficult to look at. This blurring of images emphasizes the impossibility to consider history as objective truth, rather suggesting a fictive historical world. "

Le résultat est assez beau, poétique également, notamment en ce qui concerne les paysages qui se prête ma foi assez bien à cet exercice, à cette composition.




retrouvez là sur Anhava
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