BLOG CULTUREL
Sveeva Vigeveno et ses belles de jour à la galerie de l'Europe
Une très belle exposition de Sveeva Vigeveno à la Galerie de l'Europe tout en sensualité et en beauté avec ses femmes charmantes et délicieuses que vous regardez avec légèreté et que vous croqueriez bien...
Tout en douceur et en finesse, l'artiste nous emmènes dans son monde et cela fait plaisir de s'y poser et de parcourir ses belles de jours.
Galerie de l'Europe
55 rue de seine - 75006 Paris
Tel : 01 55 42 94 23
Hubert Fanthomme et l'Ile Seguin à la Galerie Christian Arnoux
Détails et vue d'ensemble d'un monde qui s'est effacé, les anciennes usines Renault à Boulogne-Billancourt ne sont plus, enfin si elles perdurent dans la mémoire collective de certains et également par l'intermédiaire de ces capteurs de mémoires que sont les photographes et tout particulièrement avec les très belles photographiesd'Hubert Fanthomme qui de part ses cadrages, ses angles de vues et ses couleurs arrachés à l'île Seguin
"On disait au plus fort de la production des voitures Boulogne-Billancourt "quand Renault éternue, la France s'enrhume". La grosse grippe de 1968 sera pourtant peu de chose face à la décision en 1989 de fermer l'usine cargo qui s'étendait au milieu du bras de Seine".
Allez faire un tour dans la galerie cela vaut vraiment la peine pour certaine, je pense notamment à la photographie du gant mais également les murs bariolés de couleurs, le rendu de cet espace urbain a un vrai beau rendu. il s'agit quand même d'un travail de longue haleine : "Pendant quatre années, Hubert Fanthomme a photographié la lente décomposition, amorcée dès 1992, d'un symbole du développement industriel et bastion du syndicalisme. Au silence de ces images au champ large, le photographe accompagne le lent naufrage, dans la tonalité d'une archéologiecompassionnelle ".
Allez-y, dans le cadre du parcours parisien de la photographie de Chez Higgins et cela vaut la peine....
Galerie Christian Arnoux
42, rue de Seine - 75006 Paris
Tel : 01 56 24 31 37
Tant qu'il y aura des icebergs par Bénédicte Gerin et Michel Rawicki
Eh bien ma foi, une exposition en deux temps, trois mouvements.
J'aime beaucoup le travail de calligraphie de Bénédicte Gérin, d'autant plus que les titres et l'accrochage au sein de l'exposition mettent bien en valeur ces deux mondes de feu et de froid. Il se dégage quelque chose de bien particulier et d'étranges que dans ces calligraphie. Le vent souffle un vent chaud et froid fait d'ondes et d'ombres ; une réussite très réussie pour certaines d'entre elles, à n'en pas douter. Les calligraphies sont parfois à l'unisson des Icebergs, de la glace brute etémergente qui scintille de ci de là...un beau travail
Pour ce qui est des photographies de Michel Rawicki, il y a deux approches et plus sans doutes envisageables... L'une est celle du travail de mémoire en quelque sorte par la force de l'ensemble des photographies présentées quidonne à se laisser porter vers ce monde dur et dense ou le soleil scintille et éclaire tout mais ou règne un froid absolu et où la vie n'a finalement pas vraiment sa place, une valeur documentaire sil'on peut dire, un homme face à la nature intacte, vierge et lavée de toute rencontre et là; c'est beau.
De l'autre côté on peut également voir ces photographies plutôt comme des photos d'instantanés d'un homme envoyé là-bas, qui saisit sur le vif, plus ou moins avec chance des moments privilégiés et dans cet ensemble il y en a quelques unes qui sont époustouflantes tandis que d'autres sont somme toutes assez banales sauf à considérer le sujet en tant que tel. Peut être qu'elles n'ont pas assez d'espace et qu'elles ne montrent pas toujours cette ambiance que l'on peut trouver chez Lynn Davis par exemple.
Donc un peu en dent de scie, à aller fois quand même pour le beauté des lieux et la fraîcheur du moment dans ce monde presque inhabité qui fond inéluctablement et qui ne sera plus un de ces jours...
C'est jusqu'au 15 juin 2008...
Espace Beaurepaire
28 rue Beaurepaire - 75010 Paris
Robbert Mapplethore à la Galerie Thaddaeus Ropac
Une exposition avec les modèles favoris de Robbert Mapplethore à savoir Lisa, Milton, Thomas & Ken. Dans cet espace gigantesque, les photographies de Robert Mapplethore prennent toutes leur dimension. Le noir et blanc est à l'honneur sauf dans la petite vidéo dans la salle en bas.
De la nuance, de la force et de l'expressionnisme sen ressent, on ne saurait être plus au coeur de ses portraits d'hommes et de femmes. Ce sont les femmes qui ont ma préférence ici, de manière plus qu'évidente. C'est cette grâce qui leur est propre, cette finesse des traits et la douceur des courbes qui prennent le pas et qui subjuguent. C'est dans ces photographies que l'on peut s'enivrer et se laisser prendre au jeu, se laisser partir pour mieux revenir.
Donc de très bel photographies de femmes, des nus, des postures, un bel hommage à celles qui sont là toujours plus resplendissantes dans la lumière qui leur correspond.
Sinon, côté homme c'est moins poétique, ces sexes bruts qui sortent au détour d'une conversation, prolongement intime d'un costume, troisième oeil qui ne saurait rester en l'état,...
Galerie Thaddaeus Ropac
7 rue debelleyme - 75003 Paris
Tel : 01 42 72 99 00
Lynn Davis, Sergio Vega dans Echo wanted à la Galerie Karsten Greve
Exposition hétéroclite qui intègre plusieurs artistes dont Paulo Paes, Bright Eke et Claire Morgan ainsi qu'Adam Broomberg et Felipe Chanarin. Pour a part, ceux qui m'auront le plus marqué sont les travaux de Lynn Davis et de Sergio Vega.
Opposé par les longitudes et les latitudes, le travail de Lynn Davis sur la mer et sur ces rocs insubmersibles que sont les icebergs est assez fantastique. Des murailles se dressent devant vous, immergés, tel d'ancienne fondation d'un peuple cyclopéen pour qui la pureté et la nature ne faisait qu'une. Dans la lumière tranchante, ils luisent tels des géants.Lynn Davis atteint le sublime dans ce travail, le format carré renforce également ce pouvoir de concentration, cet impact tonitruant qu'elle peut avoir sur nous.
Ici, c'est un autre monde qui se joue, celui des extrémités, de la planète mais aussi de l'extrême, une terre peu peuplée et qui se dresse un peu comme le seul rempart un peu comme un des coeurs de la planète. Mais malgré tout cela, il dépérit d'heures en heures, ses fondations étantsapés par une force invisible qui bientôt le réduira à sa substance première, l'eau.
Un superbe travail que je vous conseille vivement.
Pour ce qui est du travail de Sergio Vega, c'est de toute autre chose dont il est question mais ce n'est finalement pas si éloigné. La forêt amazonienne luisant dans la chaleur de la fin de journée. Une chronique en quelques photographies qui peuvent sembler banales. Peut le sont-elles d'ailleurs mais elles sont la face cachée d'un problème qui nous touche tous : l'extinction progressive de la forêtamazonienne, la déforestation et notamment la forêt qui brûle et qui est dévasté nécessitant le déplacement des populations.
Près d'un petit village, la forêt a commencé à s'embraser pour combien de temps, pour quelle superficie ? c'est illégal mais malheureusement cela arrive souvent causant par là des exodes, une catastrophe écologique... retour sur un sentiment d'impuissance, la seule possibilité de témoigner étant de capturer cette image d'un paradis perdu qui bientôt cessera d'exister si l'on y prend garde...
L'exposition est là jusqu'au 12 juillet 2008, avis aux amateurs.
Galerie Karsten Greve
5, rue Debelleyme - 75003 Paris
Tel : 01 42 77 19 37