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Millenium, Tome 3 : La reine du palais des courants d'air de Larsson




Voili voilou, le tome 3 de Millénium La reine du palais des courants d'air vient d'être avalé tout cru.
Globalement c'est un peu plus de 2000 pages que nous a livrés Stieg Larsson avant de rendre l'âme. Un polar comme il sied, bien complet, complexe mais simple d'abordage si l'on peut dire. Un foisonnement de personnage que l'on retrouve entre le Tome 1, 2 et 3. Des histoires de Hacker, d'abus judiciaires, de vengeance aussi à travers une histoire familiale complexe, celle de Salander, vous l'aurez compris.

Difficile de résumer beaucoup ce tome 3 car dans la mesure où il suit de très près le Tome 2, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette cela dévoileraient certaines clés qu'il est préférables, amplement de découvrir à la lecture de ce dernier tome. En effet, Actes Sud indique : "Que les lecteurs des deux premiers tomes de la trilogie Millénium ne lisent pas les lignes qu'ils suivent s'ils préfèrent découvrir par eux-mêmes ce troisième volume d'une série rapidement devenue culte"

C'est une saga policière rondement menée dans laquelle il est très difficile de s'arrêter tellement elle est prenante, pensez à votre entourage, prenez un peu de temps car avec Stieg Larsson , vous partez pour une petite immersion de taille.

Dans le Monde du 22 avril on peut lire : "A travers ces conversations se dessine peu à peu la personnalité de Stieg Larsson. Un journaliste généreux et bohème, aussi désargenté que peu carriériste, qui mit dans son oeuvre de fiction écrite les deux dernières années de sa vie la somme des expériences acquises au cours des quarante-huit premières. "Ce sont bien plus que des romans policiers, insiste Eva, sa compagne. On y retrouve les valeurs héritées de son enfance, ses engagements, sa conviction que les individus peuvent trouver en eux-mêmes la force de changer leur destin. Et c'est sa voix que l'on entend. Ce talent de conteur que partagent les gens du Nord et qui conduisait Stieg à nous passionner, nous faire rire, vibrer, par ses milliers d'histoires."

Voila, que dire de plus, lisez tout simplement et rendez-vous après...
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Millenium, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette



Eh voilà, le second volume de cette trilogie policière d'origine suédoise qui s'est terminé il y a peu, les ponts de mai n'ont pas pu résister. Stieg Larsson vous emmènent avec lui dans les arcanes de la vie de Lisbeth Salander pour cette deuxième saga qui est à la fois la continuité du tome 1 Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de par quelques uns des personnages clés qui s'y retrouvent (Mikael Blomkvist, Erika Berger, Myriam Wu, Dragan Armanskij, Holger Palmgren...) mais également une plongée dans le passé de Lisbeth Salander, dans "Tout Le Mal était arrivé", cette période de basculement qui a été au coeur de son comportement et du rôle de la société à son égard...

Un nouveau sujet pour le journal Millénium : le commerce des femmes et ses arcanes avec Dag Svensson et Mia Bergman.

Mais c'est sans compter avec les forces du mal qui sévissent ici on entend par là bien entendu Maître Nils Bjurman, le géant Blong et bien entendu Z... qui se révélera être un personnage inattendu... Côté titre, ne vous en faites pas, cela s'éclaire complètement...Cela va à cent à l'heure et quand l'on est plongé dans un polar de ce type, il n'y a plus qu'à attacher sa ceinture et à voir défiler la nuit et les pages qui s'engloutissent avidement sous vos dents acerbes.

Encore une fois, une écriture simple, facile, une intrigue très rondement menée, des personnages complets et complexes, une très bel ensemble savoureux à souhait qui invite évidemment à la suite, au dernier tome : La reine dans le palais des courants d'air mais là il ne faut rien dire cela pourrait déjà vous révéler quelques pistes et le plus important c'est plutôt que vous les découvriez vous-mêmes à votre rythme

Bonne lecture endiablée
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Millénium, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes de Stieg Larsson



Voilà un petit polar que vous allez apprécier à sa juste mesure, il nous vient de Suède, c'est la trilogie qui marche en ce moment et c'est vrai que cela vaut le coup. Déjà près d'un million de ventes deMillenium chez Actes Sud alors que la Suède a vu s'écouler 2,5 millions d'exemplaires. C'est vrai que Stieg Larsson est originaire de là-bas. Et puis dès l'automne, c'est l'arrivée sur le continent US et déjà des rumeurs d'Hollywood...

économique qui s'est battu bec et ongle contre le financier Je viens de terminer le Tome 1, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes et déjà je suis dans les second qui d'après les échos que j'ai eu et le début ne va pas me résister longtemps. Il ne s'agit pas, a priori, à proprement parler d'une suite mais on retrouve les mêmes protagonistes que dans le premier volume. Michael Blomqvist, un journalisteHans-Erik Wennerström, aux côtés de la puissante mais déclinante famille Vanger pour qui l'important est de retrouver ce qui s'est passé ce jour de 1966 où Harriet Vanger a littéralement disparue de l'île d'Hedeby... Une enquête à reprendre vielle de plus de trente ans, une hérésie et un coup dans l'eau a priori mais c'est peut être sans compter sur le flair de notre ami Mickael et c'est là qu'intervient aussi un autre personnage central, Lisbeth Salander, une jeune fille maigrichonne qui enquête sur la vie privée et qui a plus d'une ressources à son actif


Un polar où le premier tome permet de mettre en place tous les éléments de ce qui semble être une très bel ensemble, je vous tiendrai au courant pour le tome 2, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et pour le tome 3, La reine dans le palais des courants d'air. Avec des titres comme ceux-ci, on ne peut d'ores et déjà rester indifférent... Alors, plongez-vous dans ce polar à la couverture noir et sang, ce n'est que le début des aventures et  déjà vous serez happé par les méandres plus que sinueux dans lesquels vous emmènentStieg Larsson.

Une écriture souple, simple, qui coule comme la source et qui vous permet de vous enfiler ces quelques 600 pages d'une traite ou presque assis, couchés, sur la plage, dans la forêt ou je ne sais où ailleurs, allez hop emballez c'est pesé... et à bientôt pour la suite des aventures...

PS : Si vous ne le savez pas, Stieg Larsson, né en 1954, était journaliste. Etait car il est décédé brutalement en 2004, juste après avoir remis à son éditeur les trois tomes de la trilogie Millénium... donc il n'a aucune idée du succès posthume qu'il a eu ... et dans le Monde du 23 avril dernier, Annick Cojean indique : "C'est l'histoire d'un homme qui aimait une femme en particulier, et ce, depuis le jour où, à peine âgé de 18 ans, il l'avait vue surgir à un meeting contre la guerre du Vietnam. Elle était frêle, ardente, idéaliste, et il avait tout de suite reconnu en elle la flamme qui le brûlait lui-même, les rêves qui le distinguaient des autres, un même goût d'absolu. Leurs amis en furent tout de suite frappés : « Entre ces deux-là, c'était bien plus qu'une romance. » Ils haïssaient les conformismes, les sectarismes, les compromis, unis dans la même détestation d'une histoire que la Suède répugnait à solder - celle de ses liens avec l'Allemagne hitlérienne - et de son reliquat néonazi."

[...]

"Il rêve de devenir journaliste, écrit de la science-fiction dans un fanzine et inonde le journal local de critiques de films et de livres. Il commence aussi à se documenter sur les groupuscules néonazis qui lui font horreur. Vite, les deux jeunes gens partagent un appartement, font du stop vers Paris, et décident d'habiter Stockholm, où Eva suit des études d'architecture et où Stieg obtient, en 1979, un emploi à l'agence de presse TT. Il y restera vingt ans. Il voyage en Afrique, se passionne pour le régime du premier ministre de la Grenade Maurice Bishop, écrit sur de nombreux sujets, de l'astronomie à la politique, des affaires militaires aux mafias diverses. Et, bien sûr, enquête sur l'extrême droite, devenant un spécialiste respecté.

Il collabore à la publication britannique antiraciste Searchlight, qui recherche son expertise. Et il participe, en 1995, à la création d'Expo, une fondation qui, en plus d'un magazine inspiré de Searchlight, organise des recherches, débats, enseignements pour combattre l'extrême droite. Ce qui implique des nuits de travail (avec café et cigarettes, Larsson est insomniaque), des conférences, à Londres pour Scotland Yard, à Berlin, Genève, Tel-Aviv. Ce qui signifie aussi une habitude du secret - il reçoit de nombreuses menaces -, l'absence du nom de Larsson à l'adresse du couple, le renoncement au mariage pour éviter de figurer sur des registres officiels."
[...]

"Le 9 novembre 2004, après avoir gravi les sept étages qui mènent à Expo à cause d'une panne d'ascenseur, Stieg Larson s'écroule. « Mais je dois travailler ! », dit-il dans un dernier souffle. Eva arrive trop tard. Les obsèques réunissent plus de deux cents amis, journalistes, militants des droits de la personne. Tous sous le choc. L'éditeur aussi est désorienté et s'adresse naturellement à Eva. « Bien sûr qu'on continue ! », dit-elle, décidée à faire respecter l'esprit et les idées de son compagnon. Un juriste de la maison d'édition lui fait cependant comprendre que la société que Stieg désirait créer n'a pas vu le jour et qu'elle devra composer avec son frère et son père, seuls héritiers.

Eva ne comprend pas tout de suite. La voilà pourtant rayée en une seconde de l'aventure Millenium. L'éditeur ne veut plus avoir affaire qu'aux héritiers officiels, qui habitent loin de Stockholm, ignorent tout de la philosophie et des intentions de Stieg, et rejettent soudain les appels d'Eva. Sauf pour lui faire un chantage : si elle veut garder son appartement, il faudrait qu'elle livre l'ensemble de la documentation de Stieg ainsi que son ordinateur, supposé contenir les 200 premières pages d'un quatrième tome... De l'or en barre. Eva refuse, l'ordinateur n'appartient-il pas à Expo ? Et la loi suédoise ne protège-t-elle pas les sources des journalistes contenues dans leur portable ?

Les livres de Stieg Larsson sont apparus dans les librairies de Stockholm sans qu'Eva Gabrielsson en soit informée. Le tournage d'un film avec de grands acteurs suédois a eu lieu sans qu'on lui ait rien demandé. De curieux changements ont été faits dans les livres, sur lesquels elle n'a eu aucun mot à dire. Et la famille Larsson, qui vient de renoncer officiellement à l'idée d'un quatrième tome, ne répond pas à sa proposition de gérer, même gratuitement, les droits intellectuels de Stieg".

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A la vitesse de la lumière de Javier Cercas


Après avoir lu il y a quelques années le très beau roman Les soldats de Salamine sur un épisode de la guerre d'Espagne, à la vitesse de la lumière est un roman qui n'a strictement rien à voir, plutôt une autobiographie de Javier Cercas, une  vie avec ses découvertes, ses interrogations, un long cheminement puis le succès aussi mais éphémère ou à quel prix en tout cas.

D'un côté c'est Javier Cercas, jeune, débutant en tant que professeur dans une Université américaine, à Urbana, qui se prend d'amitié pour un personnage à part entière Rodney Falk, un homme qui est revenu du Vietnam complètement détruit et qui a réussi tant bien que mal à se reconstruire, on l'apprendra par la suite. De son côté Javier se cherche en tant qu'écrivain, écrit un premier roman a des aventures et puis c'est le retour en Espagne, une femme, un enfant et la vie qui passe et tout devient alors si imperceptible, si parfois dénué de sens...

Une belle réflexion à la fois sur la guerre et ses conséquences, sur la destruction et la dénaturation d'un Homme d'un côté; de l'autre c'est la nature humaine en action avec le succès et ses conséquences, la vie qui se charge de vous faire revenir sur terre et puis c'est surtout une histoire de vie prenante.

Un livre qui se lit d'une traite ou presque, une écriture souple et agréable; un livre qui marque et qui permet de voir les choses avec un regard intérieur, une belle leçon de vie aussi.




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Les nétocrates : Une nouvelle élite pour l'après-capitalisme de Jan Soderqvist et Alexander Bard



Et voilà, terminé ce petit bouquin de Jan Soderqvist et Alexander Bard sur ce qui se passera après la chute du capitalisme, enfin ce qui est déjà entrain de se passer.

Juste quelques réflexions rapidement lancé sur la toile, il vaut mieux lire le bouquin pour se faire une idée et alors en discuter de visu...

Eh bien pas mécontent de l'avoir lu en fait, en attente de la suite car on peut se poser quelques questions après la lecture et on aimerait avoir quelques réponses sur la réalité concrètejours réseau de cette théorie. En fait, pour tout dire, je suis quand même assez d'accord avec leur analyse de la société jusqu'à aujourd'hui, le pourquoi du comment nous en sommes arrivés là, les différentes phases qui se sont au final résumé par la quête de légitimité de la classe au pouvoir : "trouver l'idéologie qui légitime le pouvoir en le faisant passer pour "naturel"; enl'occurrence à l'heure du capitalisme, c'est la question "de la position de la bourgeoisie en tant que classe dominante  dans la société capitaliste et de sa connexion à la position humaniste en tant qu"idéologie suprême. Dans cette optique, la société capitaliste ne ressemble absolument pas à la démocratie mais bien plutôt à une dictature humaniste". vous pourrez lire dans la suite l'analyse intéressante des mécanismes de pouvoir qui sont à l'oeuvre dans notre société et tomber d'accord avec leur conclusion... c'est triste mais malheureusement, c'est bien une réalité et la déliquescence de ce modèle n'en est que trop visible. Est-ce pour autant que le modèle prôné par JanSoderqvist et Alexander Bard prendra la relève, ça, c'est encore une tout autre histoire. En effet, il me semble quand même assez restreint au réseau et si dans un avenir proche celui-ci prendra toute son ampleur comme c'est déjà évidemment le cas, il y a encore me semble t-il encore un peu de marge pour qu'il soit au coeur de tout le système, il est intéressant de savoir qu'il reste encore sur terre 6 milliards de personnes... qu'on se le dise.

C'est la crise de l'Etat-providence, de la vision collective prôné qui est ici mise à mal, c'est vrai que malheureusement on va de plus en plus dans nos sociétés vers cet état des choses, l'individualisme forcené au détriment du collectif,  c'est la fin de l'utopie démocratique qui est ici visée. déjà les comportements changent et la vision de tout un chacun n'est plus uniquement centré sur la valeur travail, la vie reste une denrée rare qu'il faut croquer à pleine dents et profitez devient un leitmotiv, à juste titre d'ailleurs. Dans cette quête lesnetocrates sont à l'instar de ces philosophes d'antan sont ceux qui voient les changements, en sont les maîtres d'oeuvres, eux qui gèrent cette information, la distille au goutte à goûte, ils sont les pourvoyeurs des anciens capitalistes. Lenetocrates est celui qui décide de l'exploitation ou de l'imploitation de l'information, il est au coeur de l'information qui est tout dans ce monde nouveau. Le système de pouvoir, inéluctable, mis en place reste quand même assez flou et l'exclusion du réseau, des réseaux basé sur la "netiquette" me semble quand même un mode d'auto-régulation un peu maigre mais bon d'un autre côté, il revendique le fait que ce type de société ne permettra pas facilement de punir au sens où l'on l'entend aujourd'hui, il y a quand même un peu trop de virtuel dans cette théorie qui reste bien intéressante mais bon j'ai du mal à voir concrètement

la télévision en tant qu'opium du peuple a bien fonctionné durant l'ère capitaliste, demain, et c'est déjà un peu le cas aujourd'hui elle servira à "procurer du contenu aux nouveaux médias interactifs" et de continuer sur la fusion entre la notion de publicité et de programme, le but étant de vendre un produit, c'est déjà largement le cas aujourd'hui...

Un point que je n'ai pas trop apprécié et qu'il faut prendre avec des pincettes est celui de cette nouvelle élite, cela peut aller vers des choix dont le passé nous à évidement montrer les limites et l'horreur, c'est à double tranchant tout comme les évolutions de la biologie et donc de la génétique car s'il est vrai qu'il serait faux de se voiler la face sur lesvanacées que cela peut amener, les risques d'eugénisme sont tout aussi grand et il faut espérer que l'Homme soit assez évolué pour peser de manière conséquente ce qu'il désire faire avec sa condition. de même il me semble un peu illusoire que la régulationau sein des netocrates se fasse naturellement et que tout individu pourra devenir un netocrate ou peu sans faut...

L'homme libéré de l'homme, ne cherche plus à devenir "un Homme parfait remplaçant de Dieu" youpi...

Bon au final et je n'ai que sommairement brossé quelques éléments sans rentrer dans approches plus fines, un livre intéressant qui n'est quand même pas comparable à l'âge de l'accès deJeremy Rifkin ou la troisième vague d'Alvin toffler mais c'est également vrai qu'il a été publié initialement en 2000 c'est-à-dire il y a près de 8 ans, ce qui lui donne une sacré vision d'ensemble avant la lettre. Alors je vous conseille de le lire avant que l'on se retrouve tous au sein même du réseau...

Cela reste quand même un livre pour lecteur avertis et un geek sur les bords, philosophes de surcroît, un peu d'anticipation n'a jamais fais de mal à personne non plus; parfois regarder la réalité en face à du bon, elle permet notamment de poser les termes du débat à venir...

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