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Expositions Herwann Perrin Expositions Herwann Perrin

Rui Moreira à la Galerie Jaeger Bucher



Avec Inner Monsoon de Rui Moreira à la galerie Jaeger Bucher on se plonge dans un monde onirique qui ma foi est tout à fait sublime. Si j'ose dire, deux grandes parties dans cette exposition où plutôt deux grands axes l'un composé par des rêves, des pensées où la poésie et la finesse surgissent, je pense à ces grands payssages d'eau, ces hommes-femmes « samoraï » ; sorte de dvivinités toutte puissante qui règne sur un monde invisible. De par leur texture, leur finesse de traits évoque tout à la fois la beauté, le mouvement perpétuel car si vous regardez bien, vous pourrez entr'apercevoir les mouvements effectués par ceux-ci, les couleurs à la fois douce et chaude, cette manière de se mouvoir où d'appréhender le monde avec toute la fluidité qui existe, à n'en pas douter une très belle réussite.


Ensuite on part a des constructions géométriques, compositions imbriqués de figures répétées de façon incessante, construction de roue, de cercle, représentation métaphorique d'un monde à venir, d'une projection, l'artiste se nourrissant des influences cartographiques, des représentations telles que celles données par Google Earth, ?Des séries répétées comme celle mettant en scène le second soleil, une fin du monde qui se construit par bribes, par térations en quelque sorte, un petit triptyque également très intéressant?


Voilà, un bel ensemble et cela m'a également permis de voir dans une des salle un Dubuffet, un de Stael et Toynbe?

Voilà un bel endroit à découvrir et l'exposition est en place jusqu'au 22 mai donc n'hésitez pas?

Galerie Jaeger Bucher
5,7 rue Saitonge ? 75003 Paris
Tel : 0142726042

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L'impossible photographie, prisons parisiennes (1851-2010) au Musée Carnavalet [8/10]



Une exposition sur les prisons françaises, plutôt les prisons parisiennes de 1851 à nos jours.

Aujourd'hui il n'y a plus que la prison de la santé qui soit encore en partielle activité mais cela permet de découvrir les innombrables prisons qui ont vue le jour puis ont été fermé à Paris : la conciergerie, La Force, la Grande et Petite Roquette, Saint-Lazare, Sainte-Pélagie, Mazas, L'Abbaye, le Cherche-Midi, l'Hôtel des Haricots, la conciergerie, la Santé ?.

Une exposition de près de 340 clichés sur l'univers carcéral, un grand absent : les hommes, femmes, enfants ou adolescents qui peuplent ses lieux d'enfermement. La photographie comme medium pour pénétrer en partie dans cet univers, un univers difficile à photographier, les autorisations sont rares et connaître l'envers du décor pas facile. Certains photographes ont pu comme cela est présenté resté un peu plus longtemps que d'autres mais cet univers a toujours été un lieu difficile d'accès

Le fonds de photographies récoltés ne s'élève qu'à 3800 clichés sur une période qui s'étale de 1851 à nos jours?.


Une exposition à la dense et didactique. Le découpage par prison permet de se concentrer sur le lieu, ses occupants, sa création dans le temps, la nature et le type de prison dont il s'agit selon les différentes théories du moment.

Des vues aériennes qui permettent pour certains institutions carcérales de voir l'agencement des dortoirs/cellules, les différentes ailes, les lieux de « promenade »,? des vues intérieures évidemment, celle du début où l'on sent la saleté, les débuts puis le rétrécissement de l'espace vital jusqu'à aujourd'hui où certaines cellules semble plus humaine et les moyens de chacun pour essayer d'améliorer son quotidien, les chauffe-plats avec un tube d'harissa quelques canettes,... Egalement beaucoup de photographies des infirmeries, le poêle au centre, quelques religieuses et les prisons de femmes, le pourcentage de détention pour les femmes est dès plus bas de nos jours.

Assez intéressant de voir la Conciergerie actuel en tant que dépôt également avec quelques photographies impressionnantes, une vue de l'intérieur par un détenu, photo prise avec un portable, des sortes de cages à hommes, cela fait froid dans le dos.

Également les centres de redressement pour jeunes enfants avec auparavant une loi qui permettait au père d'enfermer ses enfants jusqu'à leurs 21 ans, sous contrôle judiciaire mais assez léger à ce qu'il semblait. Heureusement on en est plus là.

Un regard sur la peine de mort, ses conditions d'exécution en public tout d'abord puis dans la seule enceinte de la prison ensuite jusqu'à, enfin, son abolition avec Badinter et Mitterand en par la Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort.

A la grande Roquette : "Ce n'est que le 29 novembre 1851 qu'un nouveau décret modifie l'emplacement des exécutions parisiennes. On guillotinera désormais à l'entrée de la Grande Roquette, dans la rue. Quelques jours plus tard, des maçons cassent le pavage de la rue et installent cinq dalles rigoureusement plates dans le sol. Ces dalles sont destinées à accueillir les pieds de l'échafaud, d'où le nom d'« abbaye de cinq-pierres », trouvé par un facétieux pour désigner ce lieu. Trois semaines après le décret, le 16 décembre 1851, les portes de la prison s'ouvrent devant un assassin, Humblot, lequel n'a que vingt pas à faire pour se retrouver sur la bascule de la guillotine. Son bourreau  se nomme Heidenreich. Le 17 juin 1872, Roch, successeur d'Heidenreich, exécute devant la prison, Moreux, assassin d'une prostituée, mais sans avoir recours à l'échaufaud, provocant ainsi la colère de la foule qui ne voit guère que le sommet de « la Veuve ».

Soixante-neuf condamnés à mort (dont une femme, Marie-Madeleine Pichon) seront finalement exécutés rue de la Roquette. Le dernier, Peugnez, fut décapité à l'aube du 2 février 1899, peu avant la fermeture de la Grande Roquette."

Une exposition qui donne à réfléchir et à se replonger dans "Des délits et des peines" de Beccaria, "Surveiller et punir" de Michel Foucault ou encore se plonger dans Histoire du droit pénal et de la justice criminelle de Jean-Marie Carbasse. 


N'oublions pas que les lieux pour ainsi dire vide présentés lors de cette exposition sont, dans la réalité, loin de l'être. Sur Wikipedia, on peut lire :

"* 1er juillet 2008 : 64 250 détenus. Le nombre de place n'était pas indiqué à cette date, la densité ne peut pas être calculée, elle était néanmoins de 126% en juin 2008, un record absolu. En septembre 2008, l'ancienne garde des Sceaux Élisabeth Guigou estimait le nombre de places au 1er juillet 2008 à 50.610.

Dix établissements ou quartiers ont une densité supérieure à 200%, 42 ont une densité comprise entre 150 et 200%, 51 entre 120 et 150%, 36 entre 100 et 120 % et 87 ont une densité inférieure à 100 %. La construction des 13 000 places supplémentaires, décidée en 2002, devrait être achevée en 2011 : près de 63 500 "places opérationnelles" seront alors disponibles".

A consulter également : http://prison.eu.org/

En tout cas, une exposition assez réussie et qui est en place jusqu'au 4 juillet prochain

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Grégory Markovic à la Galerie particulière [9/10]


Avec Grégory Markovic, on s'envole un plus haut, un plus ailleurs ; on se laisse envahir par ce monde de nuages qu'il dessine pour nous, pour lui.

D'après la définition du Dictionnaire Larousse, un nuage :
« « Nuage » : nom masculin (de nue).
- Ensemble de particules très fines d'eau liquide ou solide, maintenues en suspension dans l'atmosphère par les mouvements verticaux de l'air et dont la saturation et la condensation peuvent entraîner la chute de précipitations.
- Tout ce qui forme une masse légère, de forme indécise et comme en suspension : Un nuage de poussière.
- Par extension, tout ce qui offusque la vue et qui empêche de voir distinctement les objets : ce qui voile, dérobe à la vue et à l'intelligence.
- Menace plus ou moins précise : avenir chargé de nuages.
- Chagrin, trouble qui se peint sur le visage : un nuage passa dans ses yeux.
- Ciel sans nuages, ciel pur : avenir sans inquiétude.»


Ces vastes étendues électrisent l'espace alentour, l'orage se forme devant nos yeux, bientôt le nuage se disloquera complètement, se dévidera presque entièrement et bientôt la lumière réapparatraira.

Avec son « objet-nuage », Grégory Markovic indique qu'il sculpte la lumière et on le croit aisément, ces tableaux/dessins de format, pour certains du moins, assez gigantesque sont là pour nous rappeler la force et la beauté de cette nature qui nous entoures


Il emploie le fusain pour remplir ces toiles et travaille ensuite la matière brute pour qu'elle devienne cet espace d'où surgit la lumière : "Les formes naissent de l'obscurité : l'artiste dit qu'il « creuse jusqu'à la lumière »"

L'exposition est en place jusqu'au 28 mars alors ne la manquez pas, ce serait dommage

Le site de Grégory Markovic,

La Galerie Particulière
16, rue du Perche - 75003 Paris
Tel : +33 (0)1 48 74 28 40

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Joachim Patinir, « Une idée du bleu » de Stangerup


 

Joachim Patinir, un peintre « méconnu » contemporain de Bosch, de Durer qui pu le rencontre et qui en parle dans ses carnets, un peintre qui un peu à l'instar de Jérôme Bosch est une espèce d'ovni incommensurable dans le monde de la peinture. Un de ses génies que l'on découvre après coup et sur lequel on a finalement peu d'informations, juste qu'il était un précurseur, un grand homme et ce n'est pas rien déjà.

 

On ne sait que peu de choses sur lui, une rapide biographie, quelques écrits par ci par là et puis une trentaine de toiles authentifiées quelques autres qui seraient de lui. Un flambeur majestueux et sublime. Une vie qui s'arrête en 1524

 

Il suffit juste de se plonger dans ses toiles réparties un peu partout en Europe pour comprendre de quoi il retourne.

Nous sommes aux 16ème siècle et déjà vous êtes ailleurs, loin de là et proche à la fois par la technique, la vision qu'à Joachim Patinir, ou Patiner. Etrange et magique à la fois de n'en savoir que si peu, il nous reste pour ainsi dire la matière brute, ces petits personnages dont souvent Saint Jérôme, le pénitent qui est là en arrière plan, presque toujours présent sur ses toiles. Il faut regarder minutieusement et lire au-delà des lignes de fractures, se laisser prendre par ses montagnes qui se dessinent, ses lacs, cette verdure et surtout au combien, ce bleu si particulier dans lequel vous pouvez vous laisser happer, aspirer

 

Patinir offre un mode de rêve et de poésie. Stangerup indique : « Les paysages d'éternité, d'une beauté inouïe et la courbe de l'horizon a l'infini évoquent, eux, le temps circulaire des grecs pour lesquels le cercle et sphère symbolisaient la perfection » (?) « Le Monde de la mémoire demeure éternel, alors que le monde objectale sera jamais qu'une image dans le mouvement de l'éternité. Lorsque Kierkegaard écrit « pour définir l'idée du temps chez les Grecs, il faudrait parler d'un passage non pas relatif à un présent ou à un passé, mais qui constitue l'essence même du temps, un pur « passer », on voit les tableaux de Patinir. Ses petits personnages humbles mais aussi ses personnages centraux, saint Jérôme ou encore saint Christophe, semblent passer comme passe le temps et ne laissent aucun doute sur leur auteur. »

 

Je ne peux que vous conseiller la lecture d'une idée du bleu par Henrik Stangerup où vous trouverez un nombre certain de toiles toutes plus belles les unes que les autres et une explication de texte quelque peu originale. On part de l'Utopie de Thomas More, écrite à l'époque en passant par les flandres, les grecs et leur conception cyclique du temps, Durer, une petite biographie, un peu de philosophie et d'histoire de l'art pour en ressortir avec une autre vision, celle d'un grand peintre incontournable.

 

Encore une fois penchez vous en détail sur ces tableaux et regardez bien les différents plans présentés, ne vous laissez surtout pas captiver par le seul premier plan, le second et le troisième recèle de trésors a qui sait les voir.

 

D'une beauté à vous en couper le souffle alors pour ceux qui ont la chance de faire quelques voyages au long cours, je vous suggère d'aller voir dans le désordre à Paris, le Louvre, à Dijon le musée des beaux arts. A Londres la National Gallery, à Rotterdam le boymans van beuningen, en Suisse, à Zurich au Kunsthaus ou à lugano à la fondation Thyssens-Bornemizza, en Espagne au Prado, au Danemark au Statens Museum for kunst, en Belgique à Anvers et à Bruxelles au Musées royaux des beaux-arts , en Autriche à vienne au Kunsthistorisches et en Allemagne à Karlsruhe au Staatliche Kunshalle ou à Berlin au Staatliche Museum et évidemment au Metropolitan à New York

 

Je n'ai trouvé que le livre d'Henrik Stangerup chez Flohic en 1992 d'occasion car il n'est plus édité pour me souvenir de ces magnifiques paysages mais je suis preneur d'autres livres si vous en connaissez

 

En tout cas, si vous avez l'occasion eh bien plongez dans ce bleu, n'hésitez plus ; le bonheur est au rendez-vous

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Pierre Soulages au Centre Pompidou


Dans la suite de l'exposition à la galerie applicat-prazan en novembre me voilà en semaine, oh chance inespérée, dans le Centre Pompidou et dans l'exposition rétrospective de Pierre Soulages.

Parcourir cet espace lorsqu'il est presque vide de personnes et où seules les toiles s'expriment est assez exceptionnel. Alors préférez les nocturnes ou la semaine, vous y gagnerez en visibilité d'ensemble et de détails aussi.
 

L'exposition se veut un parcours quelque peu chronologique sur l'?uvre de Soulages même si ce dernier n'aime pas forcément les découpages purement chronologiques, il a participé a l'accrochage donc a pu être force de proposition dans ce sens.
 

En exergue du catalogue, on peut lire de Pierre Soulages : "je ne demande rien au spectateur, je lui propose une peinture : il en est libre et nécessaire  interprète. cette position du spectateur dépend et répond de son attitude général dans le monde et ceci avec d'autant plus de force qu'il n'est pas pris à parti à travers cette peinture qui ne renvoie pas à quelque chose d'extérieur à elle-même. c'est non seulement le peintre entier que ma peinture engage, mais aussi le spectateur, et le plus fortement qu'il soit possible"

 


Les salles du début concernent sa période antérieure à 1979 et à l'outrenoir. On retrouve les débuts avec les tableaux au brou de noix puis l'évolution vers les formes architecturales; composites qui se dégagent des compositions, les couleurs qui raisonnent et qui éclairent déjà d'une certaine manière le noir qui les composent majoritairement ; les essais de nouvelles techniques que cela soit le raclage, le lissage ; la densité du noir se faisant plus impressionnante de loin, un bloc dans lequel on pourrait se perdre, le rapprochement effrite un peu cette densité. Le goudron sur verre ou encore les peintures de 1968/1970 qui me rappelle quelque peut certaines photographies en noir et blanc de Jean-Claude Gautrand dans sa série Metalopolis.
 


Le noir envahit l'espace de la toile tout en se dispersant, les masques se divisent, des mondes s'opposent, entre la densité de l'un les stries de l'autre, le brossé et ses entremêlements qui se chevauchent, les polyptyques et leurs variations infinies, telles des dents, des paysages qui se dessinent et qui apparaissent différemment à chaque regard. Ces tableaux de pâte noire dans lesquels des écorchures, des cicatrices qui divisent la toile pour mieux en faire ressortir les lignes de force. Ces couleurs entre noir et bleu qui s'interpénètrent pour aller de l'une vers l'autre où plutôt se faire absorber, qui sait.
 

"La réalité d'une oeuvre, je l'ai dit souvent, c'est le triple rapport qui se crée entre la chose qu'elle est, celui qui l'a produite et celui qui la regarde, marquant bien le fait que la peinture ne transmet pas de sens mais qu'elle fait sens; elle n'en communique pas - tout ce qui en elle se réduit à la communication n'est qu'un moyen remplaçable. Elle est avant toute une chose qu'on aime voir, qu'on aime fréquenter, origine et objet d'un dynamique de la sensibilité"
 

Des lignes de fractures et des ciels de nuit qui sont fracturés par un ligne d'horizon, des toits de tuiles et la pluie qui tombe tout à côté, et plus encore; tels sont quelques unes des visions que l'on peut avoir dans ces salles où retentit calme et plénitude, un nouveau monde s'offre à vos yeux. Perdez-vous un tant soi peu sinon ce ne serait pas la vie.
 

L'outrenoir tel un nouveau monde s'offre bientôt à nous et avec lui un autre regard sur l'?uvre, sur les tableaux qui émergent de ce monde de noir et de lumières. Car en effet, il est avant tout question de lumière avec Pierre Soulages ; cela peut paraître irréaliste et complètement hors propos mais non, le maître du noir est un peintre de la lumière, de la clarté, de la découverte du monde tout simplement. Dans Connaissance des arts, on peut lire de Jean-François Lasnier : "Le noir, " c'est la couleur d'origine", affirme Pierre Soulages. origine de l'art qui serait né, selon la légende antique, d'une ombre cernée par un trait; origine de sa peinture qui naît dans le noir, s'y ébat et s'y reproduit sous des formes toujours inédites. (...) Alors qu'il était encore enfant, il dessinait des traits noir à l'encre sur une feuille blanche; A une parente l'interrogeantsur le sujet de son dessin, il répond : un paysage de neige. Grâce au noir de l'encre, le blanc du papier lui apparaît, par contraste, aussi éblouissant que la neige !"

 


Lorsque vous regardez ces toiles, l'éclairage de celle-ci, les matérialise de manière différente, suivant les tons de noirs (brillant), mat, les écorchures, les stries, vous allez apercevoir d'autres tableaux, des ombres,? "Si j'ai inventé ce mot "outrenoir", c'était pour montrer qu'il ne s'agissait pas seulement d'un phénomène optique de réflexion de la lumière. Ce mot désigne ce qui se passe en nous quand on aime ce genre de travail, provoqué par la réflexion de la lumière sur des surfaces noires. il ne revêt à mes yeux aucune nuance poétique. Je l'ai cherché pour une signification très précise : à l'image d'outre-Rhin, d'outre-Manche, d'outre-Atlantique qui désignent d'autres pays, l'outrenoir désigne aussi un autre pays, un autre champ mental que celui atteint par le simple noir".
 

Voici donc une exposition que je vous conseille très vivement d'aller voir, elle ne pourra que vous interpeller et vous faire réfléchir que vous l'appréciez ou pas d'ailleurs, un de ses artistes humbles et qui apporte une autre vision de l'art, de la peinture à ne pas manquer donc

 


Et puis je vous conseille vivement l'achat du catalogue de l'exposition, le prix est modique (8,5?) dont la lecture ne pourra que vous ravir, Pierre Soulages y racontant quelques anecdotes de son enfance, l'une sur cette tâche de l'autre côté de la rue et sa transmutation, l'autre sur un lavis de Rembrandt qui maqué se révéla d'autant plus à ses yeux, le drapé de la robe prenant alors une tout autre signification,... tout en lisant également l'article de Pierre Encrevé dont on notera par exemple ce passage : "Dans la déclaration de Soulages à pierre Schneider, en 1963, à propos du noir : "il est l'absence de couleur la plus intense, la plus violente, qui confère une présence intense et violente aux couleurs, même au blanc", il faut retenir les termes absence et présence indissolublement liés par les qualificatif : intense, violente. Pour Soulages, la picturalité du noir tient dans l'intensité et la violence de son absence ( de couleur) qui produit la présence intense et violente des couleurs et du blanc : de la lumière. Inversement, la présence du noir n'est fidèle que dans la mesure où la lumière l'installe dans l'absence". Vous l'aurez compris, il y a de la matière et cela vaut la peine de s'y pencher... A compléter également par Connaissance des Arts qui vous donne une vision d'ensemble du travail de Pierre Soulages y compris sur les vitraux de Conques et le futur Musée Soulages qui devrait bientôt ouvrir ses portes et puis sinon il y a des écrits plus complet disponible chez vos libraires préférés

 

Centre Georges Pompidou

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