BLOG CULTUREL
Les traces du sacré au Centre Georges Pompidou
Eh bien je ne saurai trop quoi vous dire sur cette exposition fleuve de près de 350 oeuvres; je crois que je suis un peu désemparé par l'ampleur de l'ambition de cette exposition. A première vu, si je devais ne retenir que quelques unes des toiles ou des périodes présentés, ce serait la première partie : "Trace des dieux enfuis" avec des oeuvres sublimes deCaspar David Friedrich, Carl Gustav Carus, August Strindberg, Henry de Groux, Edvard Munch, Lucio Fontana, Gino De Dominicis, Damien Hirst. Et puis il y a évidemment le Faust de Murnau bien entendu avec quelques Minotaures de Picasso bien entendu
Le tout sur fond de Zarathoustra de Nietzsche, la promenade commence qui regroupe pas moins de 24 pièces :
1. Trace des dieux enfuis / 2. Nostalgie de l'infini
3. Les grands initiés / 4. Au-delà du visible
5. Absolu / 6. Révélations cosmiques / 7. Élévation
8. Homo Novus / 9. Éden / 10. Eschatologie
11. Apocalypse I / 12. Danses sacrées
13. Spiritualités païennes / 14. Éros et Thanatos
15. Offenses / 16. Apocalypse II
17. Homo homini lupus / 18. Art sacré
19. Malgré la nuit / 20. Résonances de l'archaïque
21. The Doors of perception / 22. Sacrifice
23. Sagesses orientales / 24. L'ombre de Dieu
Vous avez de quoi faire mais également de quoi vous perdre ce qui m'est arrivé je crois, je me suis perdu dans le dédale des pièces et des tableaux et je me suis dis que comme l'exposition était en place jusqu'au 11 août 2008, ce serait plus agréable de venir la voir par petit bout (avec lePass of course) que de me la prendre en frontal. Donc, avis aux amateurs mais à mon sens elle est sûrement trop complète pour être vu en une fois
D'ailleurs, c'est vrai qu'autant c'est intéressant de voir une rétrospective d'un artiste autant c'est extrêmement difficile d'appréhender des dizaines d'artistes différents en unesuel fois...
En savoir plus sur le site internet du Centre Pompidou
Ivre de la jungle de Roux-Fontaine à la Galerie Felli
Voilà une représentation de la jungle qui me plaît, sa densité et l'humus qui s'en dégage, les plantes qui sont toutes collées les unes aux autres dans ce monde presque vierge et dans lequel l'homme-loup évolue, loin des tracasseries du quotidien, dans cet havre de paix qui a ses règles, dures et cruelles certes mais certainement moins que celle du monde qui est le nôtre.
Et puis ce tableau qui me fait penser à des paysages de Bosch ou à ces paysages mythiques inatteignables et qui recèle les mystères les plus profondément enfouis. La brume se lève, le fleuve serpent évolue dans l'ombre des arbres, les paysages s'estompent progressivement pour se perdre dans la nuée.
Eric Roux Fontaine arrive à toucher en vous à ces zones du rêve qui font partie intégrante de tout un chacun; il active les zones sensibles et réceptrices pour nous donner à voir ce qu'il aime. Soif d'espace et de composition, ce sont les paysages qui ont dans son travail ma préférence.
"Chaque forêt témoigne de ce voyage initiatique. pendant que le clan des hommes dévore le territoire qui l'abritait, la peau du onde est irritée et les océans grondent. chaque toile est une tentative pour peindre ce silence avant la tempête, les quelques heures qui nous séparent d'une mousson salvatrice quiré-enchanterait enfin le monde " indique Eric Roux Fontaine.
Et puis ce tableau qui me fait penser à des paysages de Bosch ou à ces paysages mythiques inatteignables et qui recèle les mystères les plus profondément enfouis. La brume se lève, le fleuve serpent évolue dans l'ombre des arbres, les paysages s'estompent progressivement pour se perdre dans la nuée.
Eric Roux Fontaine arrive à toucher en vous à ces zones du rêve qui font partie intégrante de tout un chacun; il active les zones sensibles et réceptrices pour nous donner à voir ce qu'il aime. Soif d'espace et de composition, ce sont les paysages qui ont dans son travail ma préférence.
"Chaque forêt témoigne de ce voyage initiatique. pendant que le clan des hommes dévore le territoire qui l'abritait, la peau du onde est irritée et les océans grondent. chaque toile est une tentative pour peindre ce silence avant la tempête, les quelques heures qui nous séparent d'une mousson salvatrice quiré-enchanterait enfin le monde " indique Eric Roux Fontaine.
Mais bientôt s'arrêtera cette errance quand "l'aurore commençait à poindre quand Mowgli descendit la colline tout seul, en route vers ces êtres mystérieux qu'on appelle les hommes" [ Issu du Livre de la Jungle de Rudyard Kipling ]
L'exposition est bien là jusqu'au 15 juin prochain
Galerie Felli
127 rue vieille du Temple
75003 Paris
Tel : 01 427 88 127
L'exposition est bien là jusqu'au 15 juin prochain
Galerie Felli
127 rue vieille du Temple
75003 Paris
Tel : 01 427 88 127
Les ateliers populaires, Mai 68 à la Galerie David Guiraud
C'est le 15 mai 1968 que se crééera un atelier d'affiches au sein de l'école des beaux-arts; cela sera repris quelques jours plus tard par l'école des arts décoratifs avec son atelier populaire
C'est une partie de ces affiches que David Guiraud expose dans sa galerie comme il l'avait indiqué dans Photographie.com il y a quelques temps. Cette galerie dédiée principalement à la photographie contemporaine faisant en quelque sorte une petite exception. Quelle exception car cette petite exposition est vraiment très reprenant parlà même les thèmes connus de 68 avec des affiches très colorés mais simple et percutantes.
Les slogans sont là, qui déchire l'air et qui fendent, la révolte gronde et cela se sent.
Dans la même veine, mais en plus posé, il y a également le très beau livre de Michel Wlassikoff intitulé MAI 68, L'affiche en héritage dont sont d'ailleurs issus les deux photographies ci-dessus.
Pour l'exposition, dépêchez-vous, c'est jusqu'au 31 mai me semble t-il
Galerie David Guiraud
5 rue du Perche - 75003 Paris
Zoé-zoé, femmes du monde de Titouan Lamazou au Musée de l'homme
Voilà une très belle exposition qui est prolongée jusqu'au 12 mai. Titouan Lamazou, c'est cet homme navigateur et dessinateur au long cours, photographe, voyageur, artiste, un homme qui parcourt le globe à sa manière avec son temps et qui fait des rencontres, des femmes ici qui représente, de par le vaste monde une fenêtre ouverte sur la vie des hommes ici et là. C'est le dénuement le plus total de certaine région qui interpelle dans ces photographies panoramiques, ces similis tentes du UNHCR qui abritent de la morsure du soleil ces réfugiés dans l'attente, ces cases faites de bois qui à même le terre battue révèle l'absence complète de superflu, cette femme assise au milieu de ce qui lui tient de maison dans le grand nord, il n'y a rien.
En comparaison, nous sommes en Europe dans l'abondance la plus extrême et ce à tous les niveaux, il est parfois bon de voir que cette réalité que l'on connaît n'est pas partagée par tous le monde, revenir sur terre et poser le pied, revenir à notre condition. Des femmes qui sont sans aucune pareille, chacune à une histoire, il faut acheter le catalogue pour en savoir plus; sur certaines planches quelques explications sur ces visages qui nous font face, sur d'autres, on imagine, on devine ou alors on se perd dans leurs traits et leurs yeux mélancoliques pour certaines, de braises pour d'autres. Les couleurs sont là qui rayonnent de toute part, la beauté de la vie qui s'épanche de tous côtés.
Des envies de voyages naissent dans cette exposition qu'il faudra essayer de réaliser doucement, à son rythme. Des steppes mongoles en passant par l'enfer du soudan ou à la rencontre desinuits, mais également de la Californie et de ses poupées de silicone, aux portes du Mur de la Honte en Israel, sur les promontoires des bidonvilles de Rio, danser le tango à Cali, partir à la découverte du bush australien, en tout 15 destinations en pas moins de 6 ans de voyage. L'objectif de cette exposition est d'appréhender comme l'indique Titouan Lamazou : "De la ministre à la paysanne, la destinée des femmes est aujourd'hui beaucoup plus représentative de l'évolution de nos sociétés que celle des hommes qui les dirigent depuis la nuit des temps. J'ai depuis visité quinze zones du monde parmi les cinq continents, pour témoigner à la fois de l'uniformité des préoccupations communes à l'humanité et de l'infinie et merveilleuse diversité dans laquelle celle-ci les exprime? au féminin."
Rétrospective Louise Bourgeois au Centre Pompidou
Eh voilà qu'à peu de chose près d'après Lunettes Rouges, l'exposition Louise Bourgeois revient dans nos murs au Centre Georges Pompidou après la Tate à Londres. A dire vrai, préférez la lecture de l'article de ce même Lunettes Rouges ou celui de Lucilee car je n'ai pas vraiment été conquis par cette exposition rétrospective. Si j'ai bien apprécié et découvert les peintures du début, leur côté surréaliste surtout je ne raffole pas spécialement des sculptures et constructions qui sont quand même ici pléthores, entre autres exercices d'exorcisation de l'artiste qu'elle a menée tout au long de sa vie. Elle a quand même 96 ans et à traverser les âges en passant aux côtés de Miro,Rauschenberg, Wharol ,... elle est reconnue mondialement et c'est vrai que même si l'on apprécie pas outre mesure, on sent qu'il y a quelque chose, une force qui la pousse vers la création. Le règne de l'araignée donc est là qui s'impose où bien celui des poupées voire même des vêtement en respiration et vivant leur propre vie... la figure de l'hystérie en suspension masculine à la différence de ce que pouvait penser et écrire Charcot; la destruction du père et son ossuaire en 1974 ...
J'ai beaucoup apprécié les têtes à figure humaine, leur expressionnisme est tout à fait remarquable et saisissant et puis au 2ème, à la Galerie 4, observez attentivement quelques uns de ses dessins du début dans la galerie Arts graphiques, tout particulièrement le premier panneau avec la France qui discute entre elles et les quelques écrits enfantins d'un autre temps; pour les autres dessins, aquarelles cela reste quand même assez naïf...
Voilà, une exposition qui m'a permis de la connaître un peu plus Louise Bourgeois mais voilà, l'enthousiasme pour l'artiste n'est pas là... Allez vous faire une idée plus précise de l'ensemble de son oeuvre au Centre Pompidou jusqu'au 2 juin 2008.