BLOG CULTUREL

Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

L'Homme de sa vie de Zabou Breitman

 
Une très très bonne surprise innatendue que ce film de Zabou, les acteurs que sont Charles berling, Bernard Campan et lea Drucker sont là pour nous émouvoir dans une histoire de couple, de famille, de soi qui vous touche profondément.
Tout part d'une belle soirée d'été lorsque Frédéric (Bernard Campan dont on se souvient dans le coeur des hommes qui devrait d'ailleurs revenir d'ici peu sur nos petits écrans...) invite à un barbecue sont voisin Hugo (Charles Berling). Les amis présents, la famille et leurs amis apprennent qu'Hugo au regard bleu acier est homosexuel, pris sur le ton de la rigolade, cette histoire est vite oubliée, le vin et le cognac aidant et le petit matin venant... Frédéric et Hugo discute et la vie continue, ils se revoient le matin pour aller courir dans la campagne environnante et boire un petit café.
Cependant, progressivement, au fil des discussions un changement se produit et Frédéric ne sait plus trop où il en est, l'histoire qu'il a construit avec sa femme est en train de basculer, Frédérique(Léa Drucker) le sent, le sait petit à petit, le doute s'insinue, elle n'est pas invicible ni inoxydable; elle est fragile alors sous l'entrée pleine de vent de la maison, au soleil et près de la rivière va t-elle savoir; vont-ils arriver à se retrouver... Les enfants sont là autour, nous donnant à voir un spectacle des plus enchanteurs surtout avec le vengeur masqué, le petit diable rouge pour qui rien n'existe à part sa cape et ses courses effrénés,...
 
Sous des payasages colorés à souhait, avec comme tournant le champ de tournesol ou même avant qui sais..., on se demande quand tout bascule, on essaye de retrouver un signe, une marque distinctive mais est-ce nécessaire, c'est futile, les rencontres s'improvisent et la vie prend le dessus, sans être fataliste, loin de là, il est des moments de vie qu'il faut comprendre rapidement si on le peut pour s'enfuir au loin avant qu'il ne soit trop tard, que tout change, où peut être n'est qu'une conséquence et qu'au final tout avait changé avant et que le déclencheur n'est là que pour confirmer ce que l'on pressentait, ce que l'on ne voulait pas se dire, allez savoir, à chacun de construire son histoire faite de croisements, d'erreurs et d'avancées; là est la bancalité de l'existante et le fait de se sentir vivre... un peu en tout cas.
 
Alors pour toutes ces bonnes et mauvaises raisons, allez voir ce film très juste qui donne une autre vision du couple et de la famille qui rescelle toujours sa part d'ombre cachée dont il ne faut pas spécialement découvrir les dessous car cela ne sert finalement pas vraiment...
 
L'histoire, construite et entrecroisée de flash-back rhytme de manière originale cette première rencontre qui s'avance jusqu'au petit matin dans laquelle deux hommes parlent, s'ouvrent de leur vie l'un à l'autre... Sinon, très belle idée ces lettres au mur en décalé et en projection à partir d'une fenêtre et suivant l'avancée de la courbe du soleil, très poétique...
 
 
Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Azur et Asmar de Michel Ocelot



Le travail de Michel Ocelot permet de se plonger dans les univers féérique des milles et unes nuits que j'aime tout particulièrement que cela soit à travers les traductions de René Khawam ou encore les albums de bandes dessinées de Toppi avec Sharaz-De (tome 1 et 2) aux couleurs et à l'histoire toute splendide et belle et je viens d'acquérir Les milles et une nuits de Naguib Mahfouz qui devrait éclater de couleurs...


Azur et Asmar, de frères unis par les liens de leur nourrice, originaire chacun d'un côté de la méditerrannée vont être séparés par le père d'Azur et Asmar chassé de leur maison d'accueil. Une fois qu'il a grandit, Azur décide envers et contre tout de se rendre de l'aytre côté de la mer bleu pour délivrer la fée des Djins, voyage périlleux et merveilleux, quête initiatique pour les petits et les grands, le conte joué et dessiné de Michel Ocelot permet de se laisser envahir et de participer aux aventures, à la quête de bonheur et d'amitiés qui unis aux final ces deux êtes que la couleur de la peau et les yeux différencient, une superbe histoire d'amitié et d'entre aide; à voir par les petits et les grands, les dessins regorgent de couleurs plus belles les unes que les autres mais vont-ils pouvoir affronter le lion écarlate ou l'oiseau Saïmourh....et trouver la salle des lumières...
 
On retrouvera à leurs côtés des personnages tels que Crapoux, jamais content et critiquant toujours son pays d'accueil mais l'aimant au fond de lui, la princesse Chamsous Sabah, lumière de l'avenir du pays, le vieux sage juif persécuté en d'autres pays et qui étudie, et quelques autres dont jénane la "mère" nouricière...  on retrouve d'après Anne Henriot le "principe du conte traditionnel, dans lequel un héros subit un malheur ou un méfait, traverse un certain nombre d’épreuves et de péripéties pour s'établir dans une nouvelle vie".
 
Pour plus de détails sur le conte et ses aspects on lira avec plaisir la revue féérie sur le Conte oriental dont je viens de commencer le premier article dont le titre est "le conte oriental : l'invention d'un genre littéraire au XVIIIème siècle"... allez hop, c'est plus pour les passionés mais cela devrait leur donner quelques idées...
 
Bon je crois que vous l'aurez aisément compris, c'est bien agréable...

Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Une vérité qui dérange d'Al Gore

 
 
Voilà un film qui a le mérite de s'adresser à tout un chacun, des plus petits aux plus grands et des moins isntruits au plus isntruits, aucune différence n'est faite, une présentation simple, didactique d'un problème qui ne saurait être traité à la légère. Du plus loin que je me souvienne, déjà au Lycée j'entendais et nous étudions les effets catastrophiques du réchauffement de la planète. Aussi, du théorique à la réalité qui est notre lot aujourd'hui, il n'est plus question de parler ou enfin si mais la priorité aujourd'hui est à l'action.
Il n'est plus l'heure de tergiverser ou de se laisser mener par les lobbies qui mènent campagne sur campagne pour insinuer le doute parmis nous.
 
La planète ne se porte pas bien, loin de là; nous l'épuisons petit à petit sans penser aux conséquences dramatiques que cela va engendrer pour les générations futures, pour vos enfants qui bientôt ne connaitrons plus Manhattan, ni une partie de la Floride ou encore la Hollande, Shangai, le Bangladesh,... eh oui la fonte des glaces déjà amorcée va augmenter le niveau des océans de 6 mètres; vous me direz c'est peu eh bien, allez le dire au 60 millions d'habitants du Bengladesh qui partiront en exode... vers où...
 
Cela fais maintenant des décennies que les scientifiques préviennent qu'il faut faire quelques chose mais, Etats-Unis en tête comme l'indique Al Gore rien n'est fait. Il y a pourtant un développement de plus en plus important des partis écologiques, environnementaux... le protocole de KYOTO de 1997 s'applique depuis peu, il a été ratifié par156 pays à l'exception des Etats-Unis et de l'Australie...
 
On peut lire en résumé sur Wikipedia : "La gouvernance internationale sur le climat repose sur deux traités internationaux fondamentaux : la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC ou UNFCCC en anglais), ouverte à ratification en 1992, et entrée en vigueur le 21 mars 1994, a été ratifiée à ce jour par 189 pays dont les États-Unis et l’Australie. Son traité fils, le protocole de Kyoto, a été ouvert à ratification le 16 mars 1998, et est entré en vigueur en février 2005. Il a été ratifié à ce jour par 156 pays à l'exception notable des États-Unis et de l’Australie".
Plus de détails dans le reste de l'article  que je vous conseille vivement de lire et pour les plus fervents, au format PDF, la version française du protocole ou encore quelques explications sur le site de l'Union européenne, partie prenante par une Décision du Conseil en date du 25 avril 2002.
 
Les Etats-Unis n'ont reconnus et notamment Bush que très récemment le lien entre gaz à effet de serre et réchaufement climatique : "Le 6 juillet 2005, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen au Danemark, le président George W. Bush a reconnu pour la première fois que la production de gaz à effet de serre de l’activité humaine est en partie responsable du réchauffement climatique. Mais il continue de plaider pour la recherche et le développement de sources d'énergies non-polluantes, plutôt que pour une réduction des gaz à effet de serre".
 
Des initiatives plus ciblés des Etats fédérés ont vu le jour : "En particulier, la Californie et le Nouveau-Mexique ont adopté des objectifs ambitieux de réduction des émissions à l’horizon 2050". Vous aurez peut être lu dans le Journal Le Monde durant ces dernières semaines dont on peut lire par exemple dans l'édition du 20 septembre dernier : "(...) la Californie a adopté le Global Warming Solutions Act, législation qui impose à l'Etat de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25 % d'ici 2020, conformément aux dispositions du protocole de Kyoto. En soutenant cette législation, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger s'était démarqué des positions de l'administration Bush et avait fait de la Californie le premier Etat américain à se conformer au protocole de Kyoto. L'Etat a également pris des dispositions légales pour obliger les constructeurs automobiles à réduire les émissions des pots d'échappement des voitures et des camions mais leur mise en vigueur est pour l'instant bloquée par une bataille juridique" et plus récemment dans un article du 12 octobre on apprend que près de 300 maires et gouverneurs américains ont choisi d'agir seuls sans en rendre compte à l'administration Bush.
 
Il n'est plus temps de tergiverser mais d'agir, vous l'aurez compris alors voilà, prenez un peu de temps pour mieux comprendre les enjeux fondamentaux qui se cachent derrière cette question du climat et du réchauffement climatique, vous vous apercevrez vite qu'ill y a URGENCE. le film d'Al Gore permet de comprendre rapidement les enjeux qui se cachent derrière ce problème planétaire qui nous concerne tous alors une première démarche pourrait être d'aller se rafraîchir la mémoire...
 
On lira également sur le site du journal Le Monde l'article intitulé : "Le Groenland perd 100 milliards de tonnes de glace par an" du 20 octobre ainsi que celui intitulé : "Des chimistes changent le gaz carbonique en hydrocarbures" du 19 octobre. 
et le dossier spécial "Le charbon est-il un combustible d'avenir ?" au format PDF
 
Retrouvez le site de la crise climatique... et toutes ses explications...
Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Transylvania de Tony Gatlif

   

De Tony Gatlif, j'avais vraiment bien aimé Gadjo dilo avec Romain duris entre autres, zappé Exils donc je le retrouve avec Asia Argento (alias Zingarina), sur les routes de la Transylvanie aux confins de plusieurs pays, de plusieurs langues et de mondes bien éloignés de ceux de nos villes urbaines où tout est accessible et à portée de main.
La musique, la musique est là qui donne le rythme à ce film, à cette errance d'une femme accompagnée au début du moins de Marie, une de ces amis, à la recherche d'un musicien tsigane dont elle est follement amoureuse et dont elle attend un enfant, rejet de sa part, l'oeil de protection ni fera rien, elle croise alors la route de Tchangalo (alias Birol Unel qui avait joué dans l'excellent Head-on que vous ne manquerez pas d'avoir vu), enfin plutôt il croise sa route, heureusement sinon qu'aurait elle fait, elle aurait probablement finie pas si bien que ça...
Avec Tchangalo, c'est un autre univers sans autres barrières que celle de l'espace à perte de vue, de la route ouverte et de son business fais de petits achats reventes dans tous les villages les plus reculés de ces pays.
 
 
Asia Argento nous pose la question de l'absence, de la disparition et du choix de vie que l'on veut; qui nous empêche de suivre sa voie et d'aller se perdre sur les routes de Transylvanie, à la recherche de l'Amour ou d'elle même; elle trouve un homme attachant avec qui elle se reconstruit par morceau, petit à petit; sous les traits d'une gitane, elle reprend goût à la vie alors que sa grossesse arrive à terme. L'arrivée à la vie vient boulverser la vie de Tachangalo, quel est maintenant sa place dans cette nouvelle configuration, est que la musqiue qui est et doit rester ce moment de joie communicative où plus rien d'autres n'existe aux alentours lui permettra de faire son choix ?
 
Un film d'interrogation sur la vie et sur ces territoires reculés où notre monde n'est pas encore arrivée, un autre espace-temps où nos règles ne sont pas applicables, où le temps est autre et la fête un moment privilégié. Road-movie et recherche de soi sont là, en attente de vous... et bien plus encore...
Lire la suite
Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Le pressentiment de Jean-Pierre Darroussin

 
 
Le pressentiment de quoi d'abord ? de la vie, de la mort de sa condition, des autres... de son destin et de sa préparation à la vie qui vous est donné de vivre... c'est un peu de tout ça dont il est question pour Charles Bénesteau, alias Jean-Pierre Daroussin qui tant à travers l'oeil de la caméra que devant cet oeil mouvant nous promènes dans un Paris inconnu, presque irréel où le quartier de République est vu comme un bouge sans nom pour certains, alors que pour lui, c'est un départ nouveau, un de ces hommes qui commenecent à découvrir où est la vraie vie quand il en est encore temps alors que la plupart ne se réveillent pas.
C'est peut être ça le pressentiment, passer à côté de beaucoup de choses sans pour autant le savoir, n'est-ce pas horrible cela, et qui plus est encore, sans en avoir la moindre conscience, des routes de vies sont parfois déjà entièrement tracées et la prédisposition, les sentiments et les désirs petit à petit gommés pour le bien supérieur de je ne sais quoi. Bon c'est vrai aussi, qu'il est plus simple de faire ce constat en étant avocat au barreau de paris qu'en vivant du Smic dans un quartier de la banlieue de Paris... la consience de sa condition là-bas si elle existe et elle existe, bien évidemment, est difficilement modifiable...
 
Alors voilà notre nouvel homme de 47 ans... qui découvre la vie qui se déroule devant lui, il se prendra d'affection pour une petite fille dont le père a frappé sa femme qui reste dans le comas. Avec la vie d'immeuble va la vie des comères qui prennent le relai et essayent de décripter cet homme, sans succès... il est dans un autre monde, il plane...
 
Alors, certes, un film intéressant mais loin d'être exceptionnel, Charles Bénesteau, malgré son changement de cap reste quand même rivé à son monde d'une manière ou d'une autre. Enfin, pour un premier film, Darroussin s'en tire largement mais il manque un je ne sais quoi entre tous ces maillons; Darroussin est trop éloigné et même si la proximité des dialogues ressere le film, cela ne suffit pas à convaincre entièrement et l'argent n'est pas la seule solution; belle scène dans le petit bistro avec projection d'un futur possible, néfaste mais libéré, peut être simplement se défaire de ces derniers oripeaux pour pouvoir errer tranquillement dans la ville et terminer son bouquin...
Lire la suite