BLOG CULTUREL
La zone par Guillaume Herbaut et Bruno Masi
Avec La zone, Guillaume Herbaut et Bruno Masi, nous donne à lire et à voir une sortie d'ovni.En effet, la zone est la zone contaminée suite à l'accident de Tchernobyl et qui est censé être une zone fermée non ouverte à l'homme. La réalité comme on le sait est bien différente; comme de nombreux documentaires ont pu nous le montrer et aussi parce que cette zone rapporte, l'argent du métal même radioactif est la qui irrigue et incite à aller dans la zone. D'autres prendront même le pli d'y vivre au mépris de toute première nécessité, le seul fait d'y entrée et de dépasser les doses mettant en danger sa survie.
"Vica fixe la fenêtre et parle de la nuit où le cousin Viktor lui trancha le bras, douze plaies entre l'épaule et le poignet, et son mari qui riait, la journée devant la télé, et les porcs qui hurlent dans la grange, l'odeur sur le pas de la porte. Il est accroupi sur le pas de la porte. Il parle d'une voix calme. Il dit : l'homme l'avait violée. Il dit : je l'ai attrapé et battu puis torturé, tué, brûlé, dix-sept années de prison. "
Entre récit, fiction et images on se plonge, on se laisse happer par l'écrit au vitriol,par l'horreur sans nom, palpable de la périphérie qui se constitue autour de la zone, de ces villes fantômes qui abritent une population déjà en mutation.Une histoire, celle de Vitali ou presque vue par les yeux d'un homme externe. La folie au sens le plus strict est la qui flotte, la dégénérescence des corps et des esprits frappent. Le récit n'est pas très clair, il semble être instinct, pensée, moments vécus ou instantanés et bribes de vie. On a une impression certaine de malaise, voire de nausée; un état évanescent a la limite de la conscience, un état second ou l'alcool semble agir ou tout devient flou et ou le souvenir et l'oubli se mêlent. La vie n'est plus mais des soubresauts qui sont là mêlés à l'odeur de brûlé, de métal et de radiomètre qui hurle, de cavalcades sans fin, de nuit sans aube ni lendemain.
"Le Moldave et Vitali a l'arrière, ils crient: plus vite, roule plus vite! Et la route dans la nuit, les phares sur les arbres, le brouillard et la cime des arbres, leurs haleines chargées d'alcool. Ils crient : plus vite, tout droit, plus vite, et la voiture dans le noir, les doigts sur le volant, tout droit, plus vite, et le Moldave dix morts au compteur. Demain nous irons dans la zone."
Les photographies sont la montrant une femme qui se dénude se montre de plus en plus, elle n'est pas belle mais elle a cette présence. Les enfants sortent du cadre, des photos qui semblent sortie d'un autre temps de la grande dépression mais en couleur. La crasse est la, la décrépitude et la mort au bout. La zone et ses portes sans fin qui se désagrège, ses flaques de sang, ses êtres en perdition et perdus, si animaux et ses monstruosités...Difficile dans ces conditions de ne pas entr'apercevoir l'horreur qui se trame, la vie qui n'est que survie, mouroir, zone de non droit ou l'humain a tendance à s'effacer. La Zone - Webdocumentaire de Guillaume Herbaut from Polka Image on Vimeo.
Hurricanes par Camp Claude
Hurricanes de Camp Claude est un petit EP en trois titres qui est très séduisant et qui vous plaira sans nul doute et que j'avais loupé Pour la biographie, voici celle donné par le limonadier
Diane Sagnier était connue jusqu’alors pour ses photos avant de commencer à pousser la chansonnette, sous un nom de scène quelque peu énigmatique, Camp Claude. Camp Claude, c’est bien l’union de cette jeune parisienne d’origine franco-américaine avec les compositeurs anglais et suédois Mike Giffts et Leo Hellden. A sa voix sensuelle et suave, s’ajoutent des sonorités garage rock et un mélange de beats qui, n’ayons pas peur des mots, forment un combo gagnant, en cassant certains codes de la pop music.
A vos écouteurs... CampClaude - Trap (Acoustic Version) from Diane Sagnier on Vimeo.
Early Color par Saul Leiter
Early Color de Saul Leiter regroupe les photographies couleurs réalisées par le photographe entre 1948 et 1960 ce qui représente la préhistoire de la photographie ou presque.Il y a plus de 50 ans évoque une époque assez proche et que l'on peut appréhender mais assez lointaine en terme de photographie n'ayant aujourd'hui pratiquement plus recours aux pellicules.Une époque un peu similaire au far west dans la mesure ou elle a permit à bon nombre de photographe de se découvrir, de se lancer dans des chemins de traverses et ouvrir des voies qui ont depuis fait notre bonheur.Saul Leiter on le sait est un grand Monsieur et c'est un plaisir que de se plonger dans ses images maintenant un peu date mais qui donne à voir la villé, l'urbain et les gens qui la compose de manière posée, loin du tumulte vibrionnant de certains. Martin Harrison parle dans son introduction du fait que :
"Les planches (...) re-présentent néanmoins avec cohérence des scènes qu'on pourrait caractériser par leur quiétude introspective autant que par une forme de tension, psychologique ou autre."
Avec Saul Leiter, on est dans une autre logique, celle d'un cadrage particulier par exemple ou les bandes horizontales et verticales prennent toute leur importance dans la composition photographique.Et il ne faut pas oublier qu'il y a la patte du peintre qu'est Saul Leiter qui façonne ces images et la recherche de compositions est bien présente avec ces couleurs qui s'intègre de manière assez magique dans les images qu'il arrive à produire.C'est d'autant plus amusant et intéressant que l'on sait qu'à l'époque et le photographe ne sans défend d'ailleurs pas les limites techniques des premières couleurs sont également là pour que le mystère et le hasard parfois agissent et subjuguent nos générations. Un ton presque pastel se dégage et des situations presque banales et parfois sans grand intérêt deviennent un tableau figé dans le temps.Je ne m'attarderai pas plus longtemps mais je vous recommande vivement de vous plonger dans ces belles images qui s'inscrivent déjà dans un passé que,que peu révolu
Show devant, un Resto à découvrir
Show devant, un restaurant qui a ou ouvert il y a maintenant un peu plus d'un an à Villejuif et qui ne désemplit pas.L'endroit se trouve entre la médiathèque et le théâtre Romain Rolland dans un zone franche assez agréable et officie avec une belle salle à la décoration moderne agréable sans être trop surchargée ou surfaite, quelques éléments originaux, quelques photographie et une cuisine ouverteCôté cuisine une formule de midi offre un rapport qualité/prix assez honnête et à la carte ce qui a été notre cas on est dans des tarifs entre15 et 20 euros pour les plats et les vins sont assez corrects et des prix ouverts.Les entrées sont belles, les portions viennent du sud ouest et sont délicieuses à souhait, le foie gras est en provenance directe d'un petit producteur. Le steak de veau et sa sauce champignon avec ses légumes cuits vous emmenes dans un autre décor tout autant que le filet mignon ou les gambas ce qui permet de voyager. Les atours des desserts sont ma foi assez classique mais bien délicieux et le tiramisu à l'ananas a un goût de retourA ne pas négliger non plus, les tarifs des plats adultes pour enfants sont divisé par deux ce qui permet à ces derniers de découvrir de nouvelles sensations gustatives...Aussi voici une adresse à découvrir dans le cœur de Villejuif et pour plus de détails, rendez-vous sur le site du Show devant qui en complément fait quelques événements comme des concerts et autres performances culinaires pour les amateursShow devantEsplanade Yves Cosnier - 94800 VillejuifTel: 0149606170
Kouka, les guerriers Bantus et la recherche des origines
Kouka, un artiste que je croise pratiquement tous les jours dans la mesure ou il a réalisé il y a de cela quelques mois deux fresques gigantesques a Vitry sur Seine.Un artiste que j'apprécie beaucoup et que je suis depuis quelques années maintenant ayant découvert dans les environs de la rue des archives, rue Charlotte dans le 3ème arrondissement de Paris ses créations dans les années 2007/2008.A Vitry sur Seine c'est la série que je préfère qu'il choisit d'exposer, ses guerriers Bantous, sentinelles, gardien d'un monde. Ils sont campés sur leur position, imperturbable et sont un peux comme ces être endormis d'un Myazaki ou d'un civilisation éteinte qui dans l'ombre veille et qui protège des dangers.Je vous conseille la lecture rapide du petit Opus délits sur Kouka et d'ailleurs d'autres artistes de rues tels que Jana et Js par exemple qui donne à voir une œuvre en évolution, qui revient sur la genèse et les débuts de l'artiste et ses évolutions, envies et soif de partage et de découvertes de cet art.Je voulais juste revenir sur deux faits marquant qui ont permis à Kouka de s'engager plus avant et de nous faire découvrir ses œuvres.Le premier épisode est une 'révélation' lors d'un stage ´dans un théâtre itinérant au Cameroun. Il voit la liberté avec laquelle cette communauté d'artistes crée d'énormes décors sur des bâches de cinq mètres de hauteur avec des pinceaux accrochés à des branches et quelques pots de peintures. Il aime la spontanéité de la mise en œuvre, la précarité des outils utilisés. Cette expression libre, si loin de l'image ennuyeuse, coûteuse et pragmatique de l'art et de la décoration, constitue pour lui une étape importante. D'une certaine manière, le lien avec le graffiti est fait.'Et puis ce fait, lorsqu'il est amené à aller à Libreville au Gabon pour se rapprocher de ses origines où il découvre ce qui aurait du être le centre international des civilisations Bantues. "Commencé il y a plus de 20 ans, pour honorer cette culture, il n'a jamais été achevé. Quand j'ai vu cet énorme chantier transformé en terrain d'entraînement militaire, ces murs éclaboussés de pointball, je me suis demandé comment intervenir. Le guerrier Bantu s'est tout de suite imposé. Alors, j'en ai fait un, puis deux, puis trois,... " Le site de Kouka et de ses guerriers Bantu