BLOG CULTUREL
Gravity
Le film du moment, j'avais longuement hésité avant d'y aller, c'est vrai que la figure de Sandra Bullock n'incite pas a priori. Il y avait bien le vieux Georges mais bon...Après quelques hésitations, quelques remontées d'avis partagés mais pour lesquels la tendance était à la sublimation, il n'était plus possible de résister à l'appel de l'espace, et se plonger dans l'univers du silence, l'univers ou l'espace dans lequel le son n'a pas lieu et où la vie n'a pas de possibilité d'épanouissement.En 3D, c'est aussi tout l'intérêt du film que de le voir en palpant, touchant et suffoquant presque avec ces astronautes qui a quelques milliers de pieds aussi de nous s'offre à voir un spectacle ahurissant, de toute première beauté, aux premières loges de notre mother earth.Puis tout s'emballe et c'est la lutte pour la vie, la survie qui prend le dessus dans l'effondrement cataclysmique de l'espace, toutes les 90 minutes, des amas de débris broyants tout sur leur passage. Une simple erreur et c'est la fin, il suffit de peu, très peu pour que plus rien ne soi, nous ne sommes rien face à cet univers béant où la vie doit se gagner à chaque seconde, elle a son prix et lorsque tout est fini, lorsque la bataille se termine c'est bien le premier homme qui foule le pied de notre planète, l'humanité est là qui avance vers le merveilleuxA voir de manière évidente et intrinsèque
Printemps à Tchernobyl par Emanuel Lepage
Un projet d'une association au départ qui se transforme quelque peu en voyage initiatique pour Emmanuel Lepage.En 2008, malgré un problème de main qui l'empêche de dessiner, Emmanuel s'embarque avec un autre dessinateur pour aller à Tchernobyl, pour rendre compte par le dessin de la situation avec tous les dangers que cela comporte pour eux, les conséquences à Long terme, ils ont eux aussi des familles qu'ils laissent en FranceQuelle est la vie des gens là-bas, que se passe t-il sur ces terres maudites, cette zone interdite ? Une remise en question aussi de ce pourquoi il est venu dans cette partie du monde, dans cette partie oubliée, désolée du monde.Plongée dans le monde de l'après nucléaire, retour succinct sur les circonstances, les conséquences environnementales, humaines, animales... Sur les mensonges politiques et sur les trafics qui ont cours sur ces terres oubliées...Et puis et surtout cette ode à la vie, à la beauté dans le chaos et le désastre où le dessinateur apprend à voir, à découvrir la vie qui a repris ses droits dans ces endroits sans retour, cette lumière et ces couleurs nucléaires, la mort qui rode autour de chaque pas, de chaque lichen, mousse qui renferme l'horreur, le compteur qui accompagne tout déplacement; les rencontres avec les populations locales et leur joie de vivre, d'exister, les liquidateurs, ceux qui revendent les métaux trouvés sur place, métaux envoyés vers l'Europe bien évidemment et beaucoup d'autres belles découvertes et dessinsUn documentaire riche en émotion et où le dessin et les couleurs qui s'en dégage offrent une palette très diversifiée, à lire et voir, partager
Thor, The Dark world
Avec ce deuxième opus, ou peut être ce troisième si l'on prend en compte The à vengeurs, on retrouve notre ami blondinet, dieu du tonnerre et de la foudre à Asgard, il n'a pas pu revenir sur terre pour voir Jane ayant du détruire le bitfrost dans l'épisode précédent.Mais Jane rentre en contact avec l'éther, cette essence même qui avait été il y a longtemps retiré ni extremis des mains de Malekith, l'elfe noir qui voulait rendre aux ténèbres l'univers. Il avait pour cela sacrifié son peuple et le réveil de l'éther sonne son retour, la convergence des mondes étant également de retour. Asgard est menacé, une alliance de circonstance entre Thor et Loki pourrait avoir lieu et Jane qui surnage au milieu de cela car elle est le dépositaire de l'éther pour l'instantUn bel épisode où l'aventure est a son comble tout autant que les petits clins d'œil qui font sourire lorsque Thor revient dans notre monde, un bon petit divertissement de saison
Bouddha d'Ozamu Tesuka (tome 3 à 8)
Il y a peu j'ai commencé la lecture de la vie de Bouddha envisagée du point de vue d'Ozamu Tesuka.8 tomes pour une vie qui en illuminera tant et qui en a déjà illuminé tant depuis plus de 2000 ans, le roi du monde est bien lui en tout cas.Si les deux premiers volumes mettent en scène la jeunesse de Siddartha, c'est à travers la lecture des autres volumes que l'on se plonge dans la vie vécu de Bouddha en tant qu'éveillé. Une vie s'est bien court mais c'est aussi suffisant pour accomplir et devenir autre, tout homme recèle en lui une part de divinité qu'il peut trouver en luiA travers les différents volumes on découvre le chemin que mène Bouddha, l'apprentissage qu'il effectue, les différents essais qu'il mène, les échecs qu'il subit, un ensemble d'états qui progressivement l'amène vers sa voie, vers son éveil et sur le vrai sens de ce qui doit être, cette force qu'est la nature, cette égalité entre tous devant la mort que cela soit des humains, des animaux ; de l'importance de tout un chacun dans cette chaîne, dans ce cycle dans lequel nous nous inscrivonsUne plongée qui donne assurément envie de relire les écrits associés à la vie de Bouddha qui dans sa manière d'être ou de se projeter ne peut qu'être qu'un exemple à suivre, une voie vers laquelle tendre.On voit aussi bien les dangers et les intérêts de quelques uns qui essayent de capter, d'organiser, structurer comme c'est toujours le cas avec les religions avec la naturelle tendance à pervertir l'ensemble pour des enjeux de pouvoir notammentUn manga à lire assurément qui rend un bel hommage à Bouddha avec quelques clins d'œils
La dame de la mer au théâtre Montparnasse
Un texte d'Ibsen, adapté par Eric Emmanuel Schmidt avec Jacques Weber et Anne Brochet.J'avais un peu peur de l'adaptation compte tenu du fait qu'Eric Emmanuel Schmidt n'est pas forcément mon auteur favori et que généralement ses écrits son bien écrit mais un peu léger en profondeur.Cela n'a pas manqué, ici aussi on retrouve une troupe qui ma foi tient bien la route sauf évidemment le marin qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et qui n'a pas l'ampleur qu'il devrait avoir, je dirai même plus qu'ils auraient gagné à en faire une voix off, une vision et non cet être de chair et de sang qui se matérialise à nous, l'idée aurait été plus intéressante et aurait laissé planer plus de doute sur la dame de la mer. Une mise en scène légèrement plate et mal agencée qui gâche un peu.Pour vous en dire légèrement plus, il s'agit d'une histoire de famille ou plutôt celle d'un couple les autres personnages n'ayant que peu de prises avec l'intrigue principale. Un homme médecin est marié avec la dame de la mer qui n'arrive pas a être elle-même depuis qu'elle a connu il y'a longtemps de cela un homme, un marin et qu'ils se sont unis devant la mer. Enchaînée dans ses souvenirs et dans la folie qui la guette elle n'est plus elle-même.Question de liberté, de choix de l'être et de responsabilité et de passion, d'irrationnel ...Des sujets importants qui sont effleurés ici en attendant que l'on relise Albert Camus par exemple...Une pièce qui se laisse voir tranquillement grâce au jeu des acteurs