Antoine d'Agata à la galerie Les filles du calvaire

Après l'exposition au BAL, la galerie Les filles du calvaire elle aussi exposé quelques photographies d'Antoine d'Agata.Les œuvres de l'artiste sont moins tranchantes et l'ambiance moins suffocante que celle mise en place au BAL mais il s'en dégage déjà cette même sensation de malaise, de mal être et de perdition.Les visages se perdent, se tordent les personnes disparaissent, ne sont plus et reprennent vie. Le sexe est la béant et la vie semble passer la dessus comme si de rien n'était. Le sordide est et restera dans les mémoires, la détresse sans doute est là qui perle mais ce n'est pas le moment ni le lieuUne exposition et des photos qui interpellent encore une fois, il y a une torsion particulière dans les photos d'Agata et les femmes s'effacent tut en étant la en première ligne, elles ne sont plus ce qu'elles sont habituellement et je ne sais pas si on veut voire leur vrai visageIl suffit de lire cet extrait pour mieux envisager son travail :"Le processus est brutal. Ma pratique implique un passage à l'acteur permanent. Par la transgression de la frontière séparant le photographe de son sujet, je suis devenu l'objet de mes images, l'acteur contraint d'un scénario que j'ai moi-même élaboré. Le manque, la souffrance, le vieillissement de la chair, la nécessité de jouir et celle, plus subtile, de faire jouir, tout me ramène, à travers l'acte sexuel, à mon propre corps. Je ne peux photographier si je ne suis pas acteur à part entière des situations dans lesquelles je m'immisce ou que je provoque. Épicentre d'un champ de filtres, de prismes et de zones d'ombres, je photographie ce que je fais, je fais ce que je photographie. Tenter de rendre visible cette fracture nécessite de se trouver d'un côté ou de l'autre et d'avoir intégré la césure comme une partie de soi. Je me soumets docilement et, au fur et à mesure que je me perds dans ma pratique, que ma vie touche à la dissolution, que mon corps se disloque, que ma photographie me devient étrangère, je suis de plus en plus seul dans mon entreprise de reconstruction."la galerie Les filles du calvaire17 Rue des Filles du Calvaire, Paris01 42 74 47 05

Amato par par Lapierre et Samama

Un album tout en beauté, c'est une histoire de texture, d'ambiances qui se dessinent avecHélène une jeune fille de 19 ans qui soignée dans le val d'Aoste décide de prendre quelques jours pour soi dans une résidence en hauteur, une demeure habitée par une femme et ses deux fils. Elle a besoin de se retrouver, de silence et de beauté pour se retrouver, pour écrire.Mauro l'un des deux fils la suit de partout semblant vouloir la protéger contre un danger qu'il ne nomme pas, les jours passent et ce portrait dans sa chambre l'intrigue, l'envoute jusqu'à se retrouve face à lui, c'est AmatoUn beau huit clos aux dessins d'aquarelle par Lapierre et Samama

Baal par Ludovic Lambour

Ludovic Lambour nous invite dans une histoire à plusieurs entrées sans que l'on fasse rapidement le lien entre les différentes facettes de cette histoire plus complexe.Un pasteur qui apprend une terrible nouvelle, une partie de sa vie voué au renoncements aux autres et ce neveu qui apparaît pour ensuite disparaître mais où est-il ?sUn soldat de retour d'Irak, une femme Sarah qui l'attend et les perspectives d'une nouvelle vie qui s'annonce s'il arrive à conclure une affairePuis retournement de situation et capture des deux hommes qui ne comprennent pas ce qui leur arrive...Une première création ma foi surprenante, on ne s'attend pas du tout au dénouement qui va s'en suivre

Bar is art... coffee time

Mike Breach, aime le café, il a d'ailleurs extrapoler et est devenu un artiste du café....Démonstration à l'appui c'est assez impressionnant :Retrouvez quelques unes de ses créations sur : http://baristart.tumblr.com/

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari

Prix Goncourt 2012, Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari m'avait attiré d'autant plus que j'avais particulièrement apprécié son précédent roman "Où j'ai laissé mon âme" qui m'avait laissé une très forte impressionAvec le sermon sur la chute de Rome, l'impression on part à la rencontre de la Corse et de Matthieu et Libéro, deux amis de longues dates qui partis faire des études vont finalement décider de reprendre le bar du village.Le destin de Matthieu qui a décidé d'abandonner ses études et de ses relations avec son grand père et les relations de celui-ci avec sa sœur son au cœur de cette histoire. La longue idylle qui se noue entre les 4 filles, les deux patrons du bar que sont devenus Matthieu et Libéro, le chanteur de passage, le patron de l'ancien bar reconverti... va progressivement être déliquescence et décomposition de ce monde qui semblait parfaitDes univers qui se croisent et qui montre le vide de sens de certaines situations. La difficulté de vivre à sa note exacte. La vie de village et ses limites aussi, le microcosme que cela impliqueMalgré quelques thèmes intéressants le roman dans son ensemble ne m'a pas forcément convaincu ....