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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

The perfect world par Patrick Van Roy a la galerie hors champs

20130409-192750.jpgUne exposition de Patrick Van Roy sur notre monde consumériste avec quelques tableaux/scènes qui permettent de bien définir, déceler quelques comportements d'aujourd'hui enfin aujourd'hui cela fait maintenant un petit bout de temps que l'on est en plein dedans.Volatiles décrit sans aucun doute l'absence de révolte d'une jeunesse qui n'a plus foi en l'avenir et surtout en nos amis les politiques qui a chaque fois qu'une affaire éclate s'éloigne un peu plus des jeunes mais pas seulement.Qu'elle alternative ? Se bouger, lutter oui c'est vrai et c'est sans doute sur fond de plastic le sens de cette arme posé! Symbole guerrier par excellence avec tous les débordements que l'on connait et notamment aux États-unis avec la dernière en date, former des personnels dans les écoles... Sur fond de liberté individuelle, l'écart ne manque pas de piquant...Le monde de la consommation et de la perfection recherchée c'est aussi avec cette photographie de Barbie que l'on retrouve l'archétype de la femme rêvée, façonnée, déclinée sous toutes ses coutures et formes les plus parfaite, le gommage de l'imperfection, le fait pour certains de se blanchir la peau et j'en passe, on est dans un monde d'enseigne et de standard dont il semble difficile de s'extirper même lors de ses voyages ...

20130409-192909.jpgOn notera un peu a la manière de Charlie et la chocolaterie l'inscription qui figure dans le magasin coca et le rêve de rencontrer le fondateur avec le jeton d'or,...Vous trouverez quelques autres photographies dont une mer de pâtes à figure humaine, on n'arrive pas a nourrir la population alors que l'on jette une grande partie de cette nourriture, les soldats et la figure de Jésus ou la mort et les confits qui ravagent la planète sous prétexte de religion, de bêtise sans que cela semble pouvoir s'arrêter un jour...Une belle expositions qui interpelle en seulement quelques photographies sur notre monde : sommes nous des jouets ?Patrick Van Roy« The perfect World » du 12 mars au 28 avril 2013Galerie Hors Champs : 13, rue de Thorigny 75003 Pariswww.galerie-hors-champs.com

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6 Mois en 4 histoires à La petite poule noire

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En collaboration avec la revue 6 mois, 4 histoires sont racontés lors de cette exposition, 4 séries de photographies qui chacune a sa propre texture, histoire, vie."9 Months"Celle de Stephanie Gengotti et de ses 9 mois à Naples avec sa série sur les Amours et maternités adolescentes où la rencontre de mères adolescentes, quelques belles photographies a découvrirMARISOLCelle de Janet Jarman avec l'histoire sur 15 ans d'une petite fille mexicaine que l'on croise jeune, belle et pure dans une habitation de fortune et que l'on retrouve mariée trop tôt puis aux États-Unis ensuite avec ses enfants, un périple et une tranche de vie à découvrirCelle d’Ilvy Njiokiktjien avec ses nostalgiques de l’Apartheid où un groupe d'adolescent en mal d'afrikaners qui ne m'a pas forcément touché...L'autre guerreEnfin, celle de Miquel Dewever Plana sur les gans et la guerre intérieure du Guatemala qui impressionne par son rendu graphique, la force qui émane de ces jeunes en mal de vivre et qui n'ont rien d'autres, qui ne connaissent rien d'autres dont la seule famille est celle du gang et ses tatouages qui les enserre encore un peu plus dans cet engrenage sans finUn documentaire sur le Guatemala et les Mars que l'on peut voir sur ARTE : http://alma.arte.tv/fr Attention, l'exposition se termine le 13 avril prochain...la petite poule noire : http://www.lapetitepoulenoire.fr/index.php?/020/12 Boulevard des Filles du Calvaire, ParisTel : 01 58 30 89 70

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Antoine d'Agata à la galerie Les filles du calvaire

20130409-075404.jpgAprès l'exposition au BAL, la galerie Les filles du calvaire elle aussi exposé quelques photographies d'Antoine d'Agata.Les œuvres de l'artiste sont moins tranchantes et l'ambiance moins suffocante que celle mise en place au BAL mais il s'en dégage déjà cette même sensation de malaise, de mal être et de perdition.Les visages se perdent, se tordent les personnes disparaissent, ne sont plus et reprennent vie. Le sexe est la béant et la vie semble passer la dessus comme si de rien n'était. Le sordide est et restera dans les mémoires, la détresse sans doute est là qui perle mais ce n'est pas le moment ni le lieuUne exposition et des photos qui interpellent encore une fois, il y a une torsion particulière dans les photos d'Agata et les femmes s'effacent tut en étant la en première ligne, elles ne sont plus ce qu'elles sont habituellement et je ne sais pas si on veut voire leur vrai visageIl suffit de lire cet extrait pour mieux envisager son travail :"Le processus est brutal. Ma pratique implique un passage à l'acteur permanent. Par la transgression de la frontière séparant le photographe de son sujet, je suis devenu l'objet de mes images, l'acteur contraint d'un scénario que j'ai moi-même élaboré. Le manque, la souffrance, le vieillissement de la chair, la nécessité de jouir et celle, plus subtile, de faire jouir, tout me ramène, à travers l'acte sexuel, à mon propre corps. Je ne peux photographier si je ne suis pas acteur à part entière des situations dans lesquelles je m'immisce ou que je provoque. Épicentre d'un champ de filtres, de prismes et de zones d'ombres, je photographie ce que je fais, je fais ce que je photographie. Tenter de rendre visible cette fracture nécessite de se trouver d'un côté ou de l'autre et d'avoir intégré la césure comme une partie de soi. Je me soumets docilement et, au fur et à mesure que je me perds dans ma pratique, que ma vie touche à la dissolution, que mon corps se disloque, que ma photographie me devient étrangère, je suis de plus en plus seul dans mon entreprise de reconstruction."la galerie Les filles du calvaire17 Rue des Filles du Calvaire, Paris01 42 74 47 05

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Berlin par Erwin Olaf à la galerie Hasted Kraeutler

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erwin-olaf-berlin-1`Une exposition à New York, pour ceux qui sont là-bas où qui peuvent y aller...erwin-olaf-berlin-3Erwin Olaf travaille sur les modèles, sur la scénographie, l’ambiance est plutôt cinématographique et les photographies sont assez magnifiques, déroutantes également aussi pour certaines, cela va s’en dire..erwin-olaf-berlin-2erwin-olaf-berlin-1Du 14 mars au 27 avril 2013Hasted Kraeutler : http://www.hastedkraeutler.com/537 W 24th St - New York, NY 10011 - USA

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Anticorps d’Antoine d’Agata au BAL

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anticorps-antoin-d-agataAvec cette exposition sur l’oeuvre d’Antoine d’Agata, le BAL donne à voir un fragment de la vie et de l’engagement du photographe.Deux salles, la première épurée, des paroles sans images, quelques tracs et des photos-flyer rescapés pour se rappeler.“c’est une quête cruelle et sans issue que d’embrasser la violence de la rue, d’en vivre l’expérience dans sa chair: apprendre le langage meurtrier qui dépasse toutes les poésies, traquer l’irruption de la vie, sale et brutale, dans l’ordre des convenances, chercher la vérité fragile des gestes, reconnaître la solidarité là où d’autres voient un néant irrémédiable, se laisser submerger par la beauté intolérable des filles, s’enfermer dans la certitude d’une solitude radicale, se mettre à nu, confondu au monde physique qui s’efface dans un glissement, et payer le prix, jusqu’au sacrifice l’obscénité est dans l’hypocrisie des lois, l’abrutissement psychologique de la masse soumise, la limitation des mouvements de la chair au sein du champ social, la culture de la peur et de l’insécurité, l’étouffement planifié de l’expérience, l’infinité de technologies qui perpétuent l’autorégulation et la discipline de foules fascinées par le spectacle de leur asservissement et la promesse d’une félicité nouvelle l’idée de révolution est vouée au désastre, mais, dans le bordel, les corps évoluent sur le mode de cellules terroristes autonomes, entraînées à la survivance stratégique contre un ennemi totalitaire les seuls points de repère sont quelques images rescapées n’est valide qu’un art nuisible, subversif, asocial, athéiste, érotique et immoral, antidote à l’infection spectaculaire qui neutralise les esprits et distille la mort l’outil photographique porte en lui les germes de l’action, le geste équivalant à l’acte perceptif même: la photographie comme art martial dont l’unique principe serait le désir du monde la communauté hybride de ceux qui n’ont rien échappe malgré elle au rêve de la marchandise, aux impératifs de la consommation et à la parcellisation du réel; elle redécouvre l’insatisfaction, se forge un destin propre pour s’inscrire comme sujet dans l’histoire, vivre dans l’infamie, se défaire de l’esclavage par l’assouvissement de l’instinct, refuse de fait de consentir à son exploitation pour se fondre dans une danse du sexe et de la mort face à l’oppression que génère l’abondance d’images stéréotypées, et leur démultiplication par les industries culturelles, face à cette pornographie généralisée, vivre devient le seul enjeu; et la seule œuvre possible dont il peut être question est la perpétration d’actes insensés”La seconde est une installation qui n’est pas banale, un cube rempli de photographies, comme l’indique Bernard Marcadé, un carrotage dans l’oeuvre d’Antoine d’Agata, 20 ans de photographie, de voyages, de rencontres, d’interviews, d’échanges, de dépassement des limites, les siennes assurément.Des fragments de sa vie pour dire sans parole l’indicible, les limites du visible, se confronter au réel qui est là à nos portes et que l’on ne voit pas où que l’on ne veut pas toujours voir.Les photographies que l’on voit dans cet espace, cette installation sont difficile, sont réelles, elles résonneront longtemps en vous de par le choc qu’elle provoque.antoine-d-agata-CHAP-06-635x635L’espace-temps est réduit à quelques mètres dans lesquelles apparaissent entrelacés, entremêlés les photographies qu’Antoine d’Agata a ramené de ses périples. C’est difficile de se plonger dans ses images du monde. La souffrance est là, celles du monde du dehors et celles de la vie que d’Agata a mené pour nous ramener ces images cauchemars qui témoignent de la vie de l’artiste, témoins vivants de la vie sexuelle, de l’alcool et de la drogue; de son exposition face à la mort.Deux visions se côtoient, celle de la nuit, des ses nuits avec les prostitués et de la violence qui s’en dégage et celle du jour, plus politique à leur manière si l’on peut dire avec Sangate, la Palestine,...“Les zones de non-droits sont des territoires de tous les écrats, refuges de spécimens d’humanité blessée, espace clos et privilégié où la bestialité sape les bienséances et les règles socialesantoine-d-agata-CHAP-08-635x635Entre violence sexuelle et sociale, d’Agata nous emmènent là ou on ne voudrait pas aller, pour voir ce qui est caché, ce qui n’est pas dit. Avec les nuits, c’est la misère sexuelle qui est affichée, celles de ces femmes prostituées : “c'est que pour survivre, elles sont forcées de réinventer un mode d'être, qui passe par la jouissance narcotique, sexuelle. C'est la seule façon de ne pas crever en silence. Cette violence se retourne contre elles, elle est sans objet, aveugle, désespérée. Mais elle va contre les structures, contre les morales, la fatalité de la misère. Quand tu n'as rien, il n'y a pas d'autre choix que la sensation. C'est pour ça que la drogue a tant d'importance dans ce monde. C'est l'outil le moins cher qui te fait sentir, exister”.Voilà, quelques instants à voir mais sans enfants !Deux interviews à écouter : http://vimeo.com/58376093 et http://vimeo.com/58376094A lire : Vortex, Insomnia, Stigma, Manifeste, Ice et AnticorpsBAL : http://www.le-bal.fr/Impasse de la défense - 75017 ParisJusqu’au 24 avril

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