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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Un rêve américain par Vincent Edmond Louis à la galerie de l'Europe

Des photographies de paysage, des visages aussi, elles sont peut être parfois banales et encore non et ce d'autant plus qu'elles sont retravaillées, elles sont composées, articulées, elles sont auto-portantes si l'on peut dire dans la mesure ou l'artiste a rajouté sur chacune d'entre elles du texte, de la peinture pour qu'elle nous raconte leur histoire, son histoire voire l'histoire de leurs relations

Embarquement dans un voyage,  celui de l'artiste Vincent Edmond Louis Mais aussi celui de ce périple qu'il a commence auquel il nous invite a participer, a dialoguer et la suite annoncée de cette ballade américaine auquel il nous convie et que l'on a envie de retrouver

Belle réussite ou la simplicité du trait et de la parole invite a la découverte et au voyage

Galerie de l'Europe
55 rue de Seine - 75006 Paris

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Le crissement du temps par Sabrina Biancuzzi au centre Iris

Ll'horloge, le poème. Baudelaire est la en exergue de cette exposition au centre iris, une plongée dans les affres du temps.

?Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;
Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!
Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!"

    Charles Baudelaire?

On pourra également citer le début d'A la recherche du temps perdu de Proust au début de Du côte de chez Swann

?Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : « Je m'endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir dans les mains et souffler ma lumière ; je n'avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n'était plus allumé. Puis elle commençait à me devenir inintelligible, comme après la métempsycose les pensées d'une existence antérieure ; le sujet du livre se détachait de moi, j'étais libre de m'y appliquer ou non ; aussitôt je recouvrais la vue et j'étais bien étonné de trouver autour de moi une obscurité, douce et reposante pour mes yeux, mais peut-être plus encore pour mon esprit, à qui elle apparaissait comme une chose sans cause, incompréhensible, comme une chose vraiment obscure. Je me demandais quelle heure il pouvait être ; j'entendais le sifflement des trains qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d'un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l'étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la station prochaine ; et le petit chemin qu'il suit va être gravé dans son souvenir par l'excitation qu'il doit à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour.?

Ce temps si important, primordial même a notre existence, a notre subsistance, une dimension et être qui petit a petit grignote nos vies nonchalamment mais sûrement, il est la derrière chacune de nos actions, de nos mouvements, nous ne pouvons nous en passez et déjà l'heure du glas sonne, a déjà sonne.
Visite guidée dans les affres du temps e de l 'horloge sans aiguille qui indique la fin vers laquée nous nous dirigeons, l photos elles aussi ont ce rendu si surannée, papier baryte, sature de ces couleurs a la limite du sépia qui vieillissent naturellement l'environnement qu'elle touche

Un très beau parcours en tout que nous propose sabrina Brancuzzi; pour vous souvenir de vous, d'hier et profitez d'aujourd'hui

Centre Iris
238 rue saint-Martin - 75003 Paris

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Nicolas Ruel la la galerie Seine 51

Cela fait déjà quelques temps que j'apprécie le travail de Nicolas Ruel, un photographe qui ma fois nous permet de voir la ville, les villes et espaces urbains sous une autre forme.

Son projet 8 secondes lui permet de découvrir des viles, capitales ou grande cite de par le monde dans lesquelles il capte des moments, de l'espace temps qu'il fige de manière assez ego nage sur la pellicule numérique qu'il utilise! Un temps de pose assez long et une juxtaposition des tirages permet de donner un effet particulier a ses photos qui semblent venir d'ailleurs, d'un autre monde ou de plusieurs mondes a la fois; c'est bien évidemment du au faite la combinaison des cliches pris mais aussi du support métallique/aluminium utilise qui renforce cet effet de profondeur de ces images/toiles qui ont une profondeur e une densité si belle

?Je suis fasciné par les lieux de l'impermanence, de transit, par les
lieux qui, dans leur nature et leur fonction, incarnent le mouvement, la métamorphose :
port, gare, quai, autoroute, chantier de construction, église ou stade.
Ces espaces appartiennent à une forme de monumentalité qui, lorsque désertés,
tendent vers un silence matériel, un vacuum du monde des choses et des êtres?

Allez donc vous rendre compte par vous même et vous m'en direz des nouvelles

galerie Seine 51
51 rue de Seine -75006 Paris
Tel : 01 43 26 91 10

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Floriane de Lassée à la galerie Philippe Chaume

Nouvelle exposition de Floriane de Lassée chez Philippe Chaume. Le lieu est toujours agréable, le galeriste également.

L'exposition était en train de se monter ce qui nous a permis de voir les nouvelles créations de la photographe Floriane de Lassée après ses nightlife aux quatre coins du monde, on bascule dans l'ombre et la lumière.

une seule consigne de la photographe : ?Floriane de Lassée a donné pour seule consigne à ses modèles de chercher à passer de l'autre côté de cette paroi vitrée, semi opaque. La photographe saisit les pauses de ces acteurs anonymes au moment où les zones de contact deviennent des îlots de netteté?

Des êtres, hommes et femmes sont capturés dans des espaces de lumière,  ne surgit d'eux que des contours, des formes et de l'ombre.
Une vision bien étrange et si vivifiante également, ces humaines figés dans le temps et l'espace en deviennent d'autant plus vivant

Plus de détail sur le site de la galerie ou de Floriane de lassée

Une très belle exposition qui débute juste

Galerie Philippe Chaume
Rue marseillaise ? 75010 Paris

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Arnold Newman à la galerie Les douches

Toujours agréable d'aller faire un tour du côté des Douches, un endroit dont l'entrée rappelle une époque de faste et qui ma foi me plaît bien.

Entrez, monter les escaliers et l'exposition d'Arnold Newman débute avec une majorité de portraits assez réussi comme toujours, des personnalités que l'on a l'habitude de retrouver en photographie, des gens connus, photographe, peintre, musicien. Il y a une partie d'abstractions, un autre visage de l'?uvre de l'artiste plus méconnu que vous pourrez entr'apercevoir en ces lieux

Ce sont des tirages qui permettent de voir des artistes avant qu'ils ne deviennent connus ou qui le sont déjà. On voit Picasso évidemment, également un tirage très connu de Stravinsky mais également des photographes de Dubuffet, de chirico une très belle de Soulages et puis il y a jean Arp, Mondrian, Calder et Duchamp, rien que ça...

Visitez le fonds des archives d'Arnold Newman

Une petite exposition à voir avec plaisir

Galerie Les douches
5, rue Legouvé - 75010 Paris                
T. 01 46 07 10 84

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