BLOG CULTUREL
Half life de Michael Ackerman à la Galerie VU
Une superbe exposition des photographies de Mickael Ackerman, un retour d'une beauté étrange sur un travail réalisé entre Berlin et la Pologne pour Half Life nourrit de ses expériences personnelles, tranches de vies irradiantes et sublime le noir et blanc est là qui subjugue avec cette aura d'une matière flou qui surgit. La série Smoke revient sur des tirages plus anciens, pris en à Atlanta, une autre approche qui ma foi m'a moins marqué.
Pour revenir à Half life, ce sont des portraits, des visages qui surgissent dans l'ombre de la nuit, sous le regard introspectif de Michael Ackerman, des regards aussi et des situations. Vous ne manquerez pas de voir dans la série de photographie accroché en grappes ce peintre/clown surpris dans la lumière des réverbères, tout à fait sublime. Il y a cet homme qui a ses mains devant son visage, il a vue, il sait, la tristesse est là à moins que cela ne soit autre chose, une apparition, une certitude effrayante, un christ qui danse ou presque? Mouvements de la nuit pour cette homme au prise avec une seringue, déchéance ou choix délibéré.
Dans la même pièce, des paysages, de la neige, de la grisailles et des voies ferrées, on a l'impression que Mickael Ackerman nous renvoie à l'histoire, à ce qui est advenu 60 ans en arrière aux hommes que l'on a forcé à emprunté ces convois, départ vers un enfer dont peu sont revenus.
Plus loin des visages encore et quelques uns de femmes, assez belle, noyée dans la nuit du noir et blanc mais sur une, assise, le visage s'éclaire comme par magie, jeu subtil de nuit et de lumière. La beauté est là, rendez-vous des photographies de cette série.
L'alliance du flou, du noir et du blanc, des jeux de lumières, des expressions de visages, des détails et des situations donne à ces photographies un relief tout à fait étonnant et assez subjuguant que je vous invite vivement à découvrir.
Pour Smoke, c'est l'enfance qui est à l'honneur, celle des banlieues d'Atlanta où la vie n'est pas aussi simple que l'on pourrait l'imaginer
En tout état de cause, une très belle exposition à ne pas manquer !
Retrouvez les tirages de l'exposition en ligne si vous ne pouvez pas vous déplacer
Attention, la galerie Vu a déménagé et se trouve maintenant au 58 rue saint lazare juste à deux pas du Métro Trinité d'estienne d'orves. Le lieu est assez bien disposé même si on peut regretter l'espace qui prédominait auparavant.
Galerie VU
58 rue saint Lazare
Les héliotropes de Laurent Villeret à la galerie l'?il ouvert
C'est dommage qu'il n'y ait pas un lieu plus approprié, plus grand pour les expositions de l'?il ouvert ; celle-ci sont généralement intéressantes mais il n'y a souvent pas assez de recul pour apprécier à sa juste mesure les tirages.
Enfin, ne nous plaignons pas trop et venez apprécier quand même les photographies de Laurent Villeret. Ces photographies sont des parcours quelques peu initiatiques qui ont subi l'ouvrage accéléré du temps à travers l'utilisation combinée du traitement « Polaroid » et de tirages de type « Aquarelle ».
Cette fois-ci, c'est le territoire du jaguar qui est explorée, le Mexique tel qu'il existe aujourd'hui vu à travers les effets photographiques ; cela donne a ces tirages une sensibilité particulière, une cure de vieillese qui fait du bien, des couleurs sensibles et lumineuses qui illuminent,
En un mot, une belle réussite à aller découvrir
Retrouvez le travail de Laurent Villeret sur le collectif Dolce Vita
L'?il ouvert
4 rue Miron ? 75004 Paris
My face arts, DC Comics et Wanted (8/10)
Une initiative de My face arts en collaboration avec DC comics et la Warner et une exposition itinérante qui débute chez Wanted.
Le projet, c'est la présentation, pour la première fois, d'affiche originale de couverture de DC Comics tels qu'Action Comics, ?.. sur diasec et que l'on retrouvera bientôt sur Art superhero, un support tout à fait honorable à des prix honnête également et même pour ceux qui n'ont pas les moyens, des affiches à 35? sont disponibles sous un format 40x60 ou quelque chose dans le genre.
Associé à cette initiative, My face arts a demandé à un certain nombre d'artistes de prendre la figure d'un super héros et de la réinterpréter à sa manière. Les résultats donnent de très belles réussites que l'on retrouvera majoritairement chez Wanted pour l'instant même s'il y a quelques pièces chez My face arts
Donc pour ceux qui sont fan de comics et de DC Comics et pour ceux qui aiment les super héros rendez-vous dans ces deux lieux, vous apprécierez également le travail de réinterprétation sur des personnages tels que Superman, Batman et Wonder woman?
Galerie wanted
23 rue de sicile - 75004 Paris
Larry Clark, Weegee, Louis Stettner, Nan Goldin et Elliot Erwitt à la galerie David Giraud
Loin de la politique et de ses contradictions, la galerie David Giraud offre avec New York promenade ? USA underground deux approches différentes. L'une est bien celle qui permet de visualiser une ville de New York qui rayonne de part les photographies de Louis stetnner et Elliot Erwitt, éternelle et superbe. Des photographies dans lesquels ce qui prédomine est l'architecture, les vues, l'humour aussi.
A contrario les photographies de Larry Clark que l'on doit également retrouvé à l'occasion de l'exposition Larry Clark du Musée d'Art moderne de la ville de Paris sont plus trash. Ce sont celles qui ont été déjà présentés à Paris il y a quelques années sur les années de Larry Clark à Tulsa dans lesquels on retrouve en noir et blanc des adolescents tendant plutôt vers l'âge adulte se droguant, se piquant ; ils sont nus, les photographies sont fortes évidemment, elles contrastes avec les photographes du début et puis c'est la proximité avec les sujets qui questionne, qui interroge, un travail documentaire détonnant et beau.
Également quelques photographies de Nan Goldin pour notre plus grand plaisir et les photographies de Weege le célèbre photographe des situations difficiles, des meurtres sont elles aussi étonnantes et belles, il y a ces jeunes amoureux au cinéma, ces flous artistiques de cirque, de belles compositions
Le tout à découvrir loin des files sans fin du musée d'art moderne de la ville de Paris, c'est dommage que tout le monde ne se ruent que sur les grandes institutions?
Galerie David Giraud
5 rue du perche - 75003 Paris
larry clark : tulsa
envoyé par clara-lou. - Découvrez plus de vidéos créatives.
Sally Mann à la galerie Karsten Greve (8,5/10)
Une rétrospective partielle à la galerie Kartsen Greve sur le travail effectué par Sally Mann. Sally man, une photographe qui depuis les années 50 et jusqu'à maintenant photographie le sud, son sud, celui des Etats-Unis et ma foi il y a de la matière
L'exposition se divise globalement en 5/6 parties, la plus grand partie, à l'entrée revient sur ces derniers travaux photographiques, intitulé « Proud flesh », il s'agit pour Sally man de prendre des photographies de son mari, plutôt de partie de son corps, de son être, le vieillissement est là qui rend se corps étrange, presque fantomatique déjà, le procédé du négatif au collodion humide rend cette vision encore plus transparente. On s'attardera sur la photographie du bras de ce mari ou de son dos bientôt transparent.
Ensuite, une photographie sur les résurgences de la guerre de sécession, des cadavres, ossements retrouvés, mis en scène quelque soit la manière d'avoir été faite, cette photographie est saisissante d'effroi, retrouvez ainsi dans les sous-bois un cadavre n'a rien de ragoutant mais à la fois cette photographie fascine.
On retrouve ensuite une série de paysages assez sombres où la nature est là resplendissante malgré tout, la poésie qui en émane est belle et douce, il y a avec le procédé qu'elle utilise un peu de cet effet connu sous le terme de tildshift qui rend une zone nette alors que règne aux alentours un certain degré de flou auquel elle rajoute cet effet ancien qui plonge ces photos contemporaines dans un bain de vieillesse instantanée, une certaine plastique magique s'en dégage et on se prend à rêver.
Avec la série de portraits qui sembleraient être ces enfants on arrive dans un autre monde, celui des portraits, des gros plans et/ou des attitudes ; du passage de l'âge de l'innocence à l'âge de l'adolescence, on le voit assez bien avec la photographie de la jeune fille blonde qui tient une cigarette à la main.
Et je vous laisse découvrir les paysages des derniers recoins de la galerie, vous aurez compris que cette exposition qui donne une vision d'ensemble du travail réalise par cette artiste américaine vaut que l'on s'arrête et que l'on regarde vraiment son travail
A découvrir donc.
Galerie Karsten Greve
5, rue Debelleyme - 75003 Paris