BLOG CULTUREL
Henri Foucault et la photographie surréaliste à la galerie Baudouin Lebon
Déception pour les deux expositions présentées à la Galerie Beaudoin Lebon, je n'ai même pas l'envie de parler de l'exposition d'Henri Foucault. Pour ce qui est de l'exposition sur les rapports entre communisme et surréalisme en Pologne eh bien malheureusement on s'aperçoit que le surréalisme en photographie ou du moins celui là a vécu et que l'on en est bien éloigné dorénavant.
"This exhibition is intended as a historic account that focuses on three key periods in the country's history: the late 1940s just before the Stalinist period, the thaw that occurred around 1956, and the late 1970s leading up to the Solidarnosc".
Les photographies présentées sont à quelques clichés près de peu d'intérêt où peut être uniquement historique, on les a déjà vu 100 fois où elles font mauvais assemblages/collages où encore sont de peu d'intérêt ; il reste la série des personnages au masque, surtout le masque masculin, pantin au sourire dérangeant mais rien qui ne vaille la peine, malheureusement, de s'y arrêter cette fois-ci
Galerie Baudouin Lebon
38 rue saint croix de la bretonnerie - 75003 Paris
Anonymes, l'Amérique sans nom au BAL
Le Bal tout d'abord est un nouveau lieu d'exposition qui a ouvert près de la fourche, à quelques pas de Place de clichy, presque en face du cinéma des cinéastes, il y a également la galerie 13 pas très loin. Le lieu est tout à fait splendide, à la fois espace de détente, café et restaurant et d'exposition avec des tarifs très appréciable et abordable. Un petit espace hors de la vitalité de ce quartier où je vous invite à naturellement vous diriger?
L'exposition Anonymes, l'Amérique sans nom : photographie et cinéma permet comme son titre l'indique d'accéder à la fois à des moments photographiques et à un espace vidéo sur des artistes américains : « Depuis les années trente, la culture nord-américaine célèbre l'individu et l'individualisme, tandis que presque tous ses grands créateurs ont exprimé le sentiment croissant d'anonymat, la banalité et le rétrécissement de l'expérience quotidienne. Tels ont été les deux cadeaux jumeaux de l'Amérique à la culture visuelle mondiale, et leurs tensions et leurs contradictions sont désormais perceptibles partout. »
Une exposition où l'on trouve en trame de fond les pratiques documentaires qui permet de confronter à différentes époques/temps le travail de Standish Lawder, 'Necrology' de Standish Lawder, Chauncey Hare, Arianna Arcara & Luca Santese, Doug Rickard, Bruce Gilden; Lewis Baltz, Jeff Wall, Anthony Hernandez, Sharon Lockhart et Walker Evans
Je vous invite à voir la video de Necrology de Standish Lawder sur you Tube : le film expérimental par essence
Pour les photographies de Chauncy Hare sur les conséquences de la vie au travail dans le domaine de l'industrie pétrolière, il suffit de voir les quelques photographies présentés sur 5b4 et lire le compte-rendu du livre Interiors sur des livres et des photos pour se rendre compte du travail accompli : « Attuned to his own estrangement in the corporate world being a research engineer for Standard Oil, he began photographing as an escape from his everyday routine. In his written introductory essay he describes the physical and psychological toll that such an environment had on his health including daily nausea and extreme panic disorders from which he suffered? et lire également Protest Photographs
On reviendra également sur le travail de Arianna Arcara & Luca Santese un peu à la manière de "weegee" sauf que ce serait la police de détroit qui auraient pris ses clichés : "Detroit: a self-portrait is an informal archive of hundreds of found image from the 1980s and 1990s, made when the decline of Detroit was beginning.
They appear to have been taken by the Police or other state authorities as evidence of various crimes, accidents, suspects and victims, mostly in poor neighbourhoods.
Abandoned to the heat, cold and damp the photos have begun to discolour and decay. In this condition they become traces of two historical moments, the first recorded by the photos as images, the second by the photos as fragile objects."
Vous pouvez retrouvez leur travail sur cesuralab :
Pour Doug Rickard, il est intéressant de consulter le site de Doug Rickard dédié à The American suburb dont les photographies parlent d'elles-même : esprit de désolation, de perdition, de rien et la vie qui quand même existe, la survie aussi même si ce n'est pas dit. Des banlieues américaines que l'on retrouve un peu partout autour des Etats-Unis, des ensembles architecturaux similaires, des blocs peint avec des couleurs qui maintenant sont vieillissantes, des zones urbaines avec quelques terrains vagues et presque (plus) aucune vie humaine sauf derrière les maisonnées qui abritent encore.... en tout cas des photographies-documentaires assez superbes
Lewis Baltz nous emmènes vers des photographies « architecturales », urbaines par essence ; il essaye de capter la vie de tous les jours, le quotidien qui s'insinue et le banal qui peut en ressortir, photographie figée, document par évidence. Qu'est-ce qui peut se cacher derrière ces façades .... On peut lire sur MOCP : "The series format suits his desire that no one image be taken as more true or significant than another, encouraging the viewer to consider not just the pictures but everything outside of the frame as well, emphasizing the monotony of the man-made environment. The pictures themselves resist any single point of focus, framed as they are to present the scene as a whole without bringing attention to any particular element within."
Le travail de composition documentaire de Jeff Wall est bien connu et vous pouvez en savoir davatange sur lui en consultant par exemple le site du MOMA ou lire une ancienne critique d'une exposition chez Lunettes rouges
Et puis écoutez le aussi
Avec Anthony Hernandez il s'agit plus de photographies de rue, de moments volés, figés dans le temps évidemment, c'est une vision de Los Angeles dans les années 70, il y a près de 40 ans, déjà, eh oui le temps passe et les structures urbaines carnivores absorbent de plus en plus d'espace...
On peut lire sur American suburb X : « Of course the aesthetic is godsmackingly gorgeous in its bleak ugliness? the nostalgia is obviously there? fantastic analog flaws are always appealing. But that is not it. Perhaps the "something" is too complex, a feeling that can't be described because it varies for each viewer, for each individual ? hence the feeling is not constant but an ever changing chameleon, a phantom? yes, that is part of it. And... perhaps it is a ghost, or perhaps the traces of ghosts, the feelings that the bell bottom, hispanic fishin', sideburn bus riding, black cement troddin, everyday faceless livin, polyester wearin' folks left when they went to and fro in the sun drenched, stark, smoggy sprawl. Perhaps it is their unimportant jobs and the traces of blank faces that existed decades ago and yet still exist in the shared heads and the far away memories, the speculations, and the shared legends of the one and only palm tree dreamland? but the traces, we can still feel them right now, even as you read my words? they are the remnants of unimportant ghosts, they are here on our screen, and then they go from there out, into you.?
Sharon Lockhart lui revient avec une video d'un "Lunch break" dans une usine, vous ne resterez probablement pas jusqu'à la fin... ni moi mais intéressant à voir d'un point de vue conceptuel et documentaire sur les pratiques, les vies...
Un extrait court...
Il n'est plus besoin de présenter Walker Evans dont on peut depuis peu consulter les archives pour son travail à la Farm Security Administration - Office of War et tout son travail lorsqu'il était chez Fortune est accessible sur le site de Full table
Le BAL
6 impasse de la Défense - 75018 Paris
Métro Place de Clichy, lignes 2 et 13
Stépahnie Lacombe à la galerie la petite poule noire
Une nouvelle galerie qui a vu le jour il y a peu de temps, la petite poule noire est un lieu ma foi bien agréable, petit havre de paix et vision renouvelée avecpar exemple cette exposition assez intime de Stépahnie Lacombes
Intime, intimiste même, on part en ballade dans ses souvenirs, son enfance, sa région le Quercy et ses formes étranges bizarres qu'elles pouvaient voir, entreapercevoir au cour de son séjour, de ses rêves, oniriques parfois mais aussi souvent chargés de monstres ou de figures approchantes. Ainsi elle a tenté de recréer ce monde d'alors, de revenir sur ces instants
« Le décor : une route sauvage et belle qui sillonne le Quercy blanc, entre Cahors et Figeac. C'est la genèse de cette histoire : les visions enchantées et terrifiantes à la fois d'une enfant qu'on trimballe à l'arrière de la voiture et qui peuple de créatures échappées de son imaginaire ces paysages où souffle l'autan, un vent brûlant et inquiétant. »
Les photographies sont là, mouvantes comme si toujours on était en action, que ces êtres étaient là, tournoyant de plus belle, revevant sur le devant de la scène après tant d'années d'attentes ; on entend presque le bruissement des feuilles ou le silence de ces paysages ou le froid a tout envahit
Dernière semaine pour voir cette exposition? et n'hésitez pas à vous rendre sur autour de une page dédiée à l'exposition, je suis d'accord avec Hope sandoval et suzanne
Galerie la petite poule noire
12 bd des Filles du Calvaire / 75011 paris /
Tel : 01 58 30 89 70
Les archives de la Farm Security Administration / Office of War Information en libre accès (9/10)
En ouvrant les archives de la Farm Security Administration ? Office of War Information (FSA-OWI), la librairie du congrès donne accès à de petits bijoux dont vous connaissez sans aucun doute déjà quelques artistes, ?uvres : les plus connus comme Dorothea Lange, Walker Evans, ?
Aujourd'hui vous avez dorénavant la possibilité de découvrir si pas l'intégralité (quoique) au moins un beau panel des photographies effectuées pendant cette période et qui permet de se souvenir de cette époque de changement, de disette pour certain, de ségrégations aussi.
On notera l'important travail qui a été effectué pour pouvoir disposer en ligne, pour offrir au public cette magnifique collection photographique.
Le Site de la Librairie du Congrès
Les favorites Noir et blanc sur Flickr
Les favorites en couleurs sur Flickr
Levi van Veluw et ses paysages (9/10)
Le jeune artiste hollandais de 23 ans Levi van Veluw a un talent admirable pour les compositions, la particularité de celles-ci étant qu'elles ont lieu sur son propre visage. Parmi le splus impressionnantes, figurent les photographies de la série landscapes qui permettent de voir un visage couvert d'une verdure luxuriante, saisissant de beauté et d'étranges. Cela pourrait être une ode à l'écologie, ce n'en est pas une mais un travail d'une grande beauté, d'une finesse subtile; il peint lui-même son visage avant de prendre son autoportraits.
D'autres séries sont également visible sur le site de l'artiste photographe dont celle avec matériaux, le visage de l'homme de pierre par exemple tout autant que la série Lumière qui est assez belle, rayonnante de l'intérieur.
On peut lire sur le site de Levi Van Veluw : "The images that I make consist of often unlogical combinations of materials, patterns, colours, forms, with my head as the only constant factor. Each element is consciously chosen so as to affect a pre-determined transformation. By playing with the value of the each material and by using them for a purpose that was not originally intended for them, I construct within the image, in a very small way, a different perspective on the world."
En tout cas, je vous invite vivement à aller voir ses créations d'un autre genre qui ne manqueront pas d'attirer votre attention.
Le site de Levi Van Veluw et la série landscapes