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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Marc Riboud au Musée de la Vie romantique


Bon je suis un peu en retard car l'exposition vient de se terminer mais voilà, c'est toujours un plaisir de voir, revoir quelques photographies de ce grand monsieur qu'est Marc Riboud. En exergue de l'exposition on peut lire : "Mon obsession : photographier le plus intensément possible la vie la plus intense. C'est une manie, un virus aussi fort pour moi que le réflexe d'indépendance". Marc Riboud
Un beau programme que ce jeune homme de 86 ans a su tenir jusqu'à nos jours pour nous amener des photographies subtiles, simples, belles, des moments saisis sur la tour eiffel en passant par la jeune femme à la fleur contre la guerre du vietnam au lapin de pierre ou encore les brumes des montagnes chinoises et tant d'autres oeuvres moins connus dont certaines étaient présentées au Musée de la vie romantique pour notre plus grand plaisir. 
La place rouge, le mur, jusqu'à l'élection d'Obama il y a quelques temps, un parcours qui vous permet de vous perdre dans les époques avec des ouvres parfois intemporelle et d'autres figeant l'histoire avec par exemple le portrait de Mao.... Il nous fait revivre les grands évènements, voir autrement quelques grands artistes comme Picasso devant le bateau Ivre ou Saint Laurent.... Cuba et le Che et bien d'autres encore jusqu'à la réflexion sur un canal tout simplement
Un oeil, un parcours, des instants, un itinéraire qui vous permet de suivre les pas d'un homme
L'endroit est d'autant plus agréable qu'il se situe dans une demeure où un petit café attenant vous permet de vous rafraîchir par ces temps de canicule à venir...
André Velter
Pour Marc Riboud
« Comme dans le tir à l'arc où la visée ne vient qu'après avoir fermé les yeux,
le coup d'oeil du photographe requiert ce réflexe premier
pour peu qu'il fasse de sa pratique un nouvel art martial.
Il n'y a pas à tirer au hasard, à tout va,
le visible recèle aussi ce qui ne se voit pas
et l'instant se donne à l'instantané qui a pouvoir de
dévoilement.
C'est là, en ce lieu, à cette heure qui ne dure qu'un millième
de seconde,
que s'inscrivent soudain le geste, le regard, le sourire, l'effroi
d'un visage de femme, d'un frémissement d'homme épuisé,
d'une trouée d'espace
arrachés au temps, sortis à jamais du bain du réel, et révélés. [?] »
Et puis rendez-vous sur le site internet du photographe Marc Riboud
Hôtel Scheffer-Renan
16 rue Chaptal - 75009 Paris
Tél. : 01 55 31 95 67
Ouvert tous les jours, de 10h à 18h
sauf les lundis et jours fériés

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

No code, expérimentations photographiques

Voilà un projet intéressant que je vous invite à visiter directement sur le site du même nom : NO CODE

Le projet est le suivant : "Nø Code est un espace dédié à la création et à l'expérimentation photographique.
Seuls les membres inscrits peuvent librement participer, échanger et contribuer à l'évolution de la plateforme.
Les visiteurs non inscrits ont accés à la section " Blog Picture " (section que vous consultez actuellement )
ainsi qu'aux galeries et aux informations personnelles des membres inscrits.

L'accès à la plateforme Nø Code se fait sur invitation".

Regardez par exemple a galerie de Yann Orhan's qui est assez exceptionnelle






ou encore celle de Frank Juery par lequel je l'ai découverte


Et puis balladez-vous, c'est fait pour cela....

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Photographies (1996-2009) d'anne-Lise Broyer à la galerie VU


Une exposition qui se prête bien au lieu. Une exposition qui se découpe en trois parties (voire quatre).

La première, intitulée "Le Ciel gris s'élevant (paraissait plus grand)" regroupe des photographies en noir et blanc prise en un lieux dit et qui sont autant d'itérations de la mémoire, du souvenir de ce qui est, de ce qui était et de ce qui ne sera sans doute plus. Une sorte de mémoire vivante ou de fixation par le réel d'un temps révolu, des souvenirs à l'état réel en quelque sorte mais décalé dans le temps. des aides au souvenir perdu peut être aussi ou encore l'arrêt du temps.

Des photographies en noir et blanc qui s'inscrivent dans une grisaille qui prend racine au dehors. Suit une petite pièce qui est semble t-il l'écho des premières photos notamment de Robert Dumas mais aussi très caractéristique et vu il y a quelques temps à la MEP des photographies de Bernard Faucon et une photographie, reconnaissable parmi toutes par sa texture et son ambiance de Michael Ackerman

 Deuxième partie avec le "Roi du bois (chap. 2)" qui est en quelque sorte la fixation physique de la première partie, des photographies miniatures essayant de sauvegarder ou de stimuler dans un futur proche ou lointain cette mémoire des instants et des lieux qui fais souvent défaut surtout àl'ère du flux dans lequel nous sommes entrés depuis maintenant une bonne décennie... Illusion de fixation alors ou réalité, allez savoir cela dépendra des personnes, en tout cas, les tableaux sont assez réussis.

La troisième partie, c'est "Le Courage des oiseaux" allusion à la chanson de Dominique A (lien Spotify) suivi de "La Chanson bleue" allusion à la chanson de Stephan Eicher (lien Spotify). Ou le parcours en bleu et blanc d'une histoire qui se termine mal, ponctué de portraits et de figures, un parcours plus poétique et humain

Soit respectivement :

"Dieu que cette histoire finit mal !
On n'imagine jamais très bien
Qu'une histoire puisse finir si mal
Quand elle a commencé si bien

On imagine pourtant très bien
Voir un jour les raisons d'aimer
Perdues quelque part dans le temps
Mille tristesses découlent de l'instant

Alors, qui sait ce qui nous passe en tête ?
Peut-être finissons-nous par nous lasser ?
Si seulement nous avions le courage des oiseaux
Qui chantent dans le vent glacé !

Tourne ton dos contre mon dos
Que vois-tu ? Je ne te vois plus
Si c'est ainsi qu'on continue
Je ne donne pas cher de nos peaux"

Dominique A

"Si je partais
sans me retourner
je me perderai
bientot de vue
Si je partais
sans me retourner
je me perderai
bientot de vue"

Stéphan Eicher

Voilà, une belle exposition en tout cas que je vous invite à découvrir mais attention, il ne reste plus que quelques jours, c'est jusqu'au 1er août....

Galerie VU
2, rue Jules Cousin
75004 Paris
T : +33 1 53 01 05 03

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Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Parrworld, la collection de Martin Parr au jeu de paume



Vous connaissez sans aucun doute le photographe Martin Parr fameux notamment pour ses photographies sur la société contemporaine et parfois le kitsch qui s'en dégage. Au jeu  de paume, est exposé son âme, son intérieur, ce qui le fait lui et ce qu'il a amassé au cours des "siècles", son trésor de guerre si l'on peut dire car Martin Parr est un collectionneur, un virtuose éclectique qui ouvre les portes de son caveau avec à la fois des objets qui vous paraîtront souvent kitsch mais c'est si amusant de voir ce que produit également notre monde. En passant par une collection d'assiettes à l'effigie de Maragret Tatcher, une série de montre où c'est le portrait de Saddam Hussein qui vous suit tout au long de votre journée ou encore en version plus diversifié, Obama et ses objets dont une superbe paire de tong... ou encore un slip... je vous laisse découvrir les autres types d'objets au coeur de sa collection


Ensuite nous avons droit a une vaste collection de cartes postales plutôt ancienne (fin 19ème jusqu'à nos jours) dont certaines séries sont tout a fait sublimes, d'autres un tantinet kitsch et pour finir avec des cartes écossaises que l'on achète pour son pire ennemi ou lorsque l'imagination manque, on peu entrer alors dans les premières salles où vous allez pouvoir admirer, voir, revoir des photographies d'artiste tels que Tony Ray-jones, Chris Philip, Graham Smith côtoyant des oeuvres de Robert Frank, William Egglegston (superbe) et puis une ribambelle d'autres artistes que vous avez pu voir dernièrement dans différentes expositions présentées à paris que cela soit dans le cadre de galeries ou de musée, il serait trop long de les énumérer mais vous serez agréablement surpris en tout cas.



Une série également sur le luxe et les rapports induits, Martin Parr voyage a travers le monde en passant en revue les différentes foire artistiques et réception. L'on peut par exemple voir un maître et son chien avec un diamant où le grotesque et son apparition... les rapports entre luxe, argent versus pauvreté sont à envisager différemment... Les séries de 2008 sur les habitants de différentes villes sont plus des focus contemporain mais je ne les trouve pas extraordinaire sauf une photographie peut être mais c'était de circonstance, enfin j'ose espérer qui montre de dos une jeune fille avec des dreads locks ou une chevelure abondante bariolée de tissus de couleurs or devant cette photographie était une personne similaire en tout cas au niveau de la coupe, cela devait être elle, ce n'est pas si commun ce genre de personnage... Elle faisait également un clin d'oeil à la photographie tirée de la série Luxe où l'on voit un homme avec une chemise bigarrée regarder une toile dans les couleurs similaires...


Voilà voilà, un parcours rapide dans cette exposition du monde Martin Parr sans réel parcours sur ses photos

Vous avez un peu de temps, c'est en place jusqu'au 27 septembre

retrouvez tous les détails de l'exposition dans le Petit journal

Jeu de Paume (site concorde)
Jeu de Paume
1, place de la Concorde
75008 Paris

Métro : Concorde (lignes 1, 8, 12)
Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94

Renseignements : 01 47 03 12 50

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Araki et ses bondages à la Galerie Daniel Templon

Voilà une exposition à ne pas voir en famille (VRAIMENT), les photographies présentées pour la série Bondage, art érotique par excellence et dans la tradition du Shibari : "Le bondage japonais (?? kinbaku « bondage » ou kinbaku-bi « magnifique bondage » est un type de bondage sexuel japonais entrant dans le cadre de jeux sadomasochistes. Il implique d'entraver celui (ou celle) qui tient le rôle de personne soumise en utilisant des figures géométriques pré-définies à l'aide d'une cordelette, habituellement de 6 à 8 millimètres de diamètre, faite de chanvre ou de jute. Le mot de shibari (??? signifiant « attaché, lié », utilisé au Japon pour décrire l'art de ficeler les colis) est devenu l'appellation la plus courante, dans les années 1990, en Occident, pour désigner l'art du bondage kinbaku".

Voilà, le cadre est posé et si les photographies sont assez esthétiques il n'en demeure pas moins que cela puisse en choquer plus d'un et d'unes, il est vrai que le spositions des modèles sont parfois quelque peu aérienne, et certains passages de cordes semblent ne pas être des plus agréables... est-ce d'ailleurs le but ultime... En tout cas, souvent un petit dinosaure est là pour le clin d'oeil, une fois c'est la rose qui dévoile d'autres secrets. Voilà en tout cas des morceaux de choix.

L'artiste a quand même près de 70 ans, l'oeil reste alerte et pleins de visions d'un art et d'une pratique héritée de la période où cette technique était plutôt utilisée, au départ, pour torturer les prisonniers... l'art de la torture, qu'on se le dise quand même... En toutétatd e cause, l'Art reste l'Art et il faut aller voir ce que cela donne pour avancer un peu, l'enfermement des mentalités n'est plus de cette époque et cette mise en scène permet une peu de réfléchir sur cet enfermement des corps et des esprits...

On pourra également avoir quelques éclairages via un vieil article en date de 2005 de Lunettes Rouges et le site de Nobuyoshi Araki pour en savoir un peu plus... en tout cas, allez faire un tour à la Galerie, l'exposition est en place jusqu'au 25 juillet avec quelques oeuvres visibles sur le site internet de la galerie

Galerie Daniel Templon
30 rue beaubourg - 75003 Paris
Tel : 01 42 72 14 10

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