BLOG CULTUREL
Les visiteurs du soir par Amy Stein
Amy Stein, est photographe et suite a quelques conversations elle entreprend de matérialiser, recréer les rencontres entre le monde animal et le monde humain telles qu'elles peuvent survenir à l'aube, au crépuscule. des rencontres un peu du troisième type quand vous voyez un ours brun près de votre piscine ou un coyote hurler contre un lampadaire, un renard vous caressant les doigts de pied ou presque. Elle s'est inspirée des histoires contées dans la petite ville de Matamoras en Pennsylvanie...
Du réel à l'irréel, une très belle rematérialisation qui vaut le coup d'oeil. Il y a plein de tendresse dans ces photos qui nous montre un peu de cet éden perdu, de cette connivence et coexistence perdue qui pourrait exister entre le monde animal et le monde des Hommes, cet espèce animale un peu étrange...
Retrouvez les photographies en ligne sur le site internet d'Amy Stein, et découvrez également sur son site la série d'Halloween à Harlem évoqué dans Purpose 8 sur l'enfance ou encore la relation des femmes avec les armes...
Christophe Draeger, Saul Leiter à la Maison Européenne de la photographie
Saut Leiter et ces photographies en couleurs du milieu des années 50 et après sont d'une beauté peu commune, il suffit pour s'en rendre compte de commencer à les regarder, se perde dans leur contemplation, en découpé pour certaines les flocons, humecter la fraîcheur où l'ambiance qui en ressort pour savoir au plus profond de vous-même que vous êtes en présence d'un grand artiste sans même savoir de qui il s'agit. Et effectivement, c'est bien d'un grand monsieur qu'il est question ici et il faut juste aller lui rendre un petit hommage il vous rend la vie plus belle
Quand à la photographie exposée de Christophe Draeger, elle est dune autre dimension, une ?uvre d'artiste engagé qui porte sur les conflits et cette faculté des Hommes à faire le mal, à détruire ce qui est beau, notre planète évidemment et les hommes et femmes qui la peuple, on pourrait se demander si ce n'est pas dans la nature de l'être humain que des'auto-détruire , il y a un peu de ça dans ces ?uvres puzzle, décomposition d'un réel à la photographie, reproduction d'un réel carnivore qui s'assemble comme il a étédéassemblé, explosion et déstructuration de l'espace primordial pour dire, revendiquer une réalité trop triste.
Ce travail qu'il effectue doit nous permettre de nous poser, une fois encore, les questions de notre avenir, des perspectives que nous donnons, que nous laissons aux générations futures, le bel exemple?.
"Dans la série "Les plus belles catastrophes dans le monde?, Christoph Draeger transforme des photographies de presse en puzzle géant. Le principe du puzzle, généralement support d'une imagerie conventionnelle -paysages idylliques ou ?uvres d'art-, est ici détourné pour servir des images terrifiantes, qu'habituellement nous consommons de façon fugitive."
Par contre juste avant d'arriver à ces collections je n'ai pas trouver franchement très intéressant le travail d'Alair Gomes sur « A new sentimental journey 1983 » où l'illustration d'un texte sur le divin sur Eros, une création exemplaire de Dieu, une esthétique de pensée, de vie, des corps nus à foison d'homme-statue, représentation d'un idyllique, d'un monde perdu?
De même, le travail de Gabriele Basilico sur le « théâtre Carignano de Turin », une institution à part entière qui a subit de grands changements un grand coup de nettoyage m'a semblé un peu vide de sens. Je comprends l'initiative mais je ne trouve pas que le résultat soit à la hauteur, sauf peut être une ou deux photographies. Il est vrai qu'il est difficile de sentir ces choses là, cela doit plus parler à des êtres ayant fréquentés ces lieux,ayan t humer l'atmosphère, ayant embrassé leur premier amour ou verser leur première larme mais voilà, je me suis senti un peu étranger en ce monde offert à ma vue?
Henri Cartier-Bresson à vue d'?il à la Maison Européenne de la photographie
Voir et revoir Henri Cartier-Bresson est, reste et sera toujours un grand plaisir. De ce promener dans cette exposition est bien agréable a plus d'un titre. Tout d'abord par ce que l'on se trouve en terrain familier, non pas conquis car cela a déjà été fait par le maître mais parce que l'on est à mi-chemin entre le Paris d'avant, celui que je n'ai pas connu et celui d'aujourd'hui. Lorsque l'on se promène, quelques vestiges sont encore présents, hérité d'un passé perdu qui a été figé parHenri Cartier-Bresson alors, en ces temps où la magie de l'argentique et du hasard était encore l'apanage de quelques uns, de quelques arpenteurs du monde.
Aussi, même si vous avez déjà vu à la Fondation Cartier-Bresson où ailleurs certaines des photographies présentées, il n'en demeure pas moins que le plaisir est là : celui de l'observation, des jeux de lumière, au travers des clins d'?il dont l'exposition est remplie, ils sont semés pour votre ?il, pour qu'il s'ouvre etentraperçoive ce que lui également a saisi au vol, cet instant de temps gelé à jamais et qui nous revient. C'est le rêve qui vous accompagne durant cette très belle promenade en sa compagnie. J'aime tout particulièrement la série sur lesAbbruzzes
Maison Européenne de la photographie
5/7 rue de Fourcy ? 75004 Paris
Tel : 01 44 78 75 00
Discover The USA à la Galerie Dorothy's
Quelques dizaines d'artistes exposés à la Galerie Dorothy's jusqu'au 2 juillet prochain et dans ce lot 2 ou 3 ont particulièrement retenu mon attention : Clark et Pougnaud, Emanuelle Fèvre et Béatrice lecomte et ses mises en boite..
Avec Clark et Pougnaud et leur série Dorothy et l'enfance (un clin d'oeil à la galeriste...) on s'en va voguer dans l'enfance mais aussi et surtout dans le théâtre, représentation de portraits posés dans un décor tout à fait réel, imaginaire, on peut lire sur leur site : "L'enfant est seul dans un monde qui n'est pas à sa mesure; Impuissant à changer la réalité, il la transcende par un extraordinaire pouvoir d'imagination qui l'emmène à tout moment dans l'univers des contes de fées."
Les autres séries sont également très réussies et je vous invite à faire un tour sur leur site et à passer à la Galerie pour les voir devisu...
Enfin, vous pourrez également découvrir les oeuvres de street art composées à partir de matériaux usés d'Alain Louiset et son Franck Sinatra par exemple ou encore un hommage à la culture afro-américaine et ses origines avec Jonathan French et son Children Wendy ou encore partir à la découverte des mondes surréalistes avec Stephen Tamiesie et son par exemple Meteor Crater Arizona de 2007
Voilà à vous de jouer maintenant...
Galerie Dorothy's
27, rue Keller - 75011 Paris
Tél : 01 43 57 08 51