BLOG CULTUREL

Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

William Daniels, la malaria et le paludisme sur le Pont des arts



Voilà une belle exposition de photographies de William Daniels qui parlent du paludisme, cette maladie qui ravage la planète et plus particulièrement les pays sous-développés, le continent africain en premier lieu. La malaria vient de "Mala" et "Aria" que l'on peut traduire littéralement par le "mauvais air".

On y apprend plein de choses intéressantes, le fait que la population des pays cibles n'ont généralement pas les moyens de combattre cette maladie mais que des actions sont en cours qui visent notamment à faciliter l'accès au médicament qui permet de traiter ou de soulager du moins les personnes atteintes de paludisme. Ils 'agit notamment d'une plante : l'artémisinine. Au départ, ce sont les chinois qui l'utilisait pour des décoctions contre les fièvres... Des essais de plantantion ont maintenant lieu notamment en tanzanie pour favoriser l'accès à celle-ci et ne plus être dépendant. Comme c'est indiqué sur Wikipédia, "Face au paludisme, il existe un seul traitement véritablement efficace : les ACT (Artemisinin-based combination therapy : combinaisons à base d'artémisinine) tels que le Coartem® (génériques: Lonart®, Riamet®). Un traitement recommandé par l'OMS mais qui reste encore cher". De plus, on apprend, que "des recherches portant sur l'Artemisia ont abouti à la synthèse d'une molécule bon marché à laquelle aucune résistance ne serait connue : l'OZ 277. Un traitement à grande échelle devient envisageable".

En attendant, l'exposition montre, chiffre à l'appui que la prévention reste un facteur des plus efficace de la lutte contre le paludisme avec notamment la distribution, dans les zones à risques, de moustiquaires imprégnés de produits répulsif anti-moustiques. Dans certains pays, cette distribution de moustiquaires a permis une chute de près de 66% du taux de la mortalité infantile d'une année sur l'autre. C'est dire l'impact que peut avoir la prévention en ce domaine.  ce qui veut bien dire l'impact 

William Daniels n'a que 31 ans mais déjà ses photos montre toute la détresse des gens qui doivent subir les assauts de la maladie sans pouvoir se protéger et avoir des lendemains heureux. On pense notamment aux femmes enceintes atteintes du mal et qui le répercute sur leur enfant ou encore la mort de nombreux enfants atteints de fièvres... William Daniels parcourt ainsi le vaste monde de l'ouganda à la Tanzanie en passant par le Sierra Leone ; la frontière birmano-thaïlandaise ou encore à Calcutta. Au global, il s'agit quand même de près de 8 millions de cas de paludisme qui sont recensés, c'est loin d'être un épi-phénomène...

D'après ce que j'ai pu lire chez Miradas, "l'exposition « Le Mauvais Air » s'inscrit dans l'opération, Décider, c'est vaincre, organisée par les Amis du Fonds Mondial Europe en partenariat avec l'Alliance européenne contre le paludisme, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et le Partenariat «Roll Back Malaria» en septembre 2008 à Paris.Cette opération vise à faire progresser la mobilisation de tous les acteurs de la lutte et à donner les moyens financiers nécessaires pour réussir le contrôle du fléau international.Pour cela, la mobilisation du grand public est primordiale".

Donc, mobilisez-vous et essayer d'aller y faire un tour d'ici au 28 septembre, cela vaut le coup à la fois pour les photographies et pour la compréhension de la maladie. 

Plus d'information sur le site des Amis du fonds Mondial : www.afmeurope.org

Consultez l'album de photo sur le site de la Mairie de Paris et je vous conseille vivement d'aller jeter également un oeil sur le site du photographe William Daniels....

Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Traits de femmes au comptoir du Marais

Voilà que va bientôt débuter, le 23 septembre, une petite exposition personnelle de photographies intitulée "Traits de femmes" au comptoir du Marais.

Le projet tourne autour d'une interrogation sur la réalité, sur cette quête de la beauté absolue qui fait partie intégrante de notre société, de nos standards. Et qui, plus que la femme est au centre de cette problématique.... 

La femme, cet objet de perfection qui est trop souvent gommé, lissé et nous apparaît non pas sous son vrai visage mais sous le masque que nous attendons. Le désir est là qui grandit en nous pour atteindre ce monde inaccessible uniquement visible dans nos imaginations. La vérité s'efface alors pour nous emmener dans un monde fait d'apparences et de vanité.

Entre ces femmes objets parfaites et les mannequins ou les poupées de silicone, quelle différence ? Sur le papier, pas grand chose en fait, c'est cela qui est étonnant ! On en est arrivé à fabriquer des humains de bois, des objets inanimés sur le papier qui, une fois la première phase de construction achevée, se libèrent de leurs entraves pour vivre.

Parcourir la Ville moderne et croiser le regard de ses inconnues parfois un peu perdues dans ce nouveau monde qu'elles habitent permet de se faire une idée de notre avenir, de leur place dans nos vies futures.

J'ai réalisé un premier livre grand format et une petite édition limitée est en préparation et sera bientôt disponible sur mon espace livres chez Blurb

Aussi, venez voir un peu de quoi il en retourne et donnez moi vos impressions et votre sentiment...


C'est au Comptoir du Marais du 23 septembre au 12 octobre 2008.

Métro : Hôtel de Ville
Ouvert du lundi au samedi de 11 heures à 19h30
le dimanche de 14 heures à 19h30

Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Flight attendants de Brian Finke la Galerie Philippe Chaume

Eh bien globalement très déçu et cela m'embête d'autant plus que j'avais anticipé et acheté son bouquin qui doit bientôt me parvenir... enfin je vais pas en mourir mais enfin...
J'avais été attiré par cette photographie-teaser qui est bien la seul ou presque qui m'est intéressé dans l'exposition présentée.
"Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, le capitaine et son personnel de navigation vous souhaitent la bienvenue à bord. Pour cette nouvelle série, BrianFinke nous ouvre les portes de l'univers lustré et exotique des hôtesses de l'air et des stewards. Vous avez pris place sur les lignes de British Airways, Icelandair, Tiger Airways ou Cathay Pacific Airways ; l'embarquement et le décollage sont imminents : fasten your seatbelt and raise your tray table.
 
Pendant deux ans, Brian Finke a survolé le monde. D'un continent à un autre, son seul but a été de suivre ces professionnels des airs. Sourires aux lèvres et tenues toujours impeccables, les hôtesses de l'air, toutes occupées au confort et à la sécurité des passagers, en ont oublié sa présence. Il en ressort un témoignage sincère qui lève le voile sur un métier auréolé de fantasmes. Entre tarmac et passerelles, chambre d'hôtel et appartement personnel, toboggan et avion d'entraînements, les visages, fardés pour l'occasion, que Brian Finke photographie, dénotent une fragilité loin des stéréotypes associés à ces déesses des airs"
Bon c'est vrai que l'idée de départ que j'avais était je ne sais quoi plus glamour mais il est un fait indubitable, il s'agit bien d'une sorte de reportage ethnographique sur ce monde si particulier et si simple à la fois de ces femmes de l'air. 
 
Pour ceux que ça intéresse plus, j'ai l'impression que le bouquin d'Alain Pluckers Ugalde  a l'air pas mal du tout dotn voici quelques extraits : "L'idée vint pourtant rapidement à une compagnie nord-américaine - en 1930, de faire appel aux services de jeunes femmes, toutes titulaires d'un diplôme d'infirmière, sans toutefois faire de publicité sur ce dernier point pour ne pas alarmer une clientèle encore fragile sur les dangers possibles des voyages aériens. Passée l'hostilité initiale des pilotes se demandant ce qu'elles venaient faire dans un univers aux risques bien réels, la concurrence lui emboîta le pas, suivie par un grand nombre de transporteurs européens (Air France attendra cependant 1945 pour employer des équipages mixtes)." (...) "Avec le début des hostilités, seul le trafic nord-américain conserva de l'importance au service de l'immense complexe militaro-industriel qui se mit en place, mais les jeunes infirmières partirent vers de nouveaux cieux, sous lesquels les combats rendirent hélas leurs qualifications plus utiles. Elles furent remplacées dans les avions par une nouvelle génération, véritable pionnière d'un Âge d'Or de la profession qui vint avec le retour de la paix ; les embauches se multiplièrent alors sur toute la planète pour faire face à la croissance du trafic, dans des appareils de plus en plus luxueux et confortables. A bord, les tâches étaient encore bien distinctes entre stewards régnant sur les offices ("le galley") et hôtesses veillant au bien-être des passagers. Tout cela n'aura qu'un temps et l'apparition de la classe économique à la fin des années cinquante, puis du transport de masse inauguré par le Boeing 747, conduisirent à fondre les deux métiers en un seul, tel que le connaissent les voyageurs d'aujourd'hui".
En tout cas, pas évident de devenir une hôtesse de l'air, dans un temps immémorial, j'ai eu connaissance d'une amie qui allait dans ce sens, elle en est rapidement revenu, sous les paillettes il y a un autre monde qui se dessine, plein de solitudes, de vie en décalée, de maux de jambes et de bas de contention, pas si marrant que ça l'envers du décor...
J'avais quand même plus apprécié la série des pom pom girls
Enfin bon, allez vous faire votre idée et puis je vous en dirai peut être plus à la lecture du bouquin ...
 

9 rue de marseille - 75010
Tel : 01 42 39 12
En attendant, retrouvons Dutronc, cela ne peut pas faire de mal.... et puis Françoise Hardy, en bonus....

Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Yiorgos Kordakis à la Galerie Karsten Greve

Avec Global Summer, je découvre le travail de Yiorgos Kordadis et me voilà subjugué par ces photographies à l'allure désuète et à la fois si sublime. Il s'agit de Polaroïd, eh oui...

Regarder ces flous, ces couleurs ces sentiments qui surgissent l'espace; cette captation de moments tous aussi différents les uns que les autres mais ayant une certaine unité, une beauté intrinsèque qui se savoure de manière anticipée, de manière continue. 


Il y a dans ces moments, d'autres mondes et une poésie qui se détache tout simplement, des histoires qui se jouent et la beauté qui s'exprime à l'état brut, 

Dans cette exposition, c'est l'or bleu qui est à l'honneur et le point commun, l'ancrage de nous les hommes vers cette mer, ce bleu, cette océan qui couvre à plus e 98% la surface de notre belle planète bleue... 

Les photographies de Yiorgos Kordakis doivent tel un poème se laisser humer nonchalamment pour se laisser envahir doucement par l'ivresse du voyage


Je ne vous donne qu'une seul conseil, allez, hatez-vous pour voir ces pièces exposés à la Galerie Karsten Greve jusqu'au 4 octobre prochain.

Rendez-vous sur le site de Yiorgos Kordakis  


5, rue Debelleyme - 75003 Paris
Tel : 01 42 77 19 37

Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Miroslav Tichý au centre Georges Pompidou




© Foundation Tichý oceán



Étonnant personnage que celui de Miroslav Tichý, déniché par l'intermédiaire de son voisin et reconnu depuis par le milieu de l'art contemporain pour son travail photographique.

A la limite du clodo presque lorsque l'on voit sa manière d'être, son choix d'isolement social délibéré face au régime, il poursuivra pendant près de 30 ans son travail en construisant d'une part des appareils photographiques avec des morceaux de rien, des bouts de verres, de lentilles,... Ils montent des objectifs approximatifs et originaux et prend des clichés, principalement de femmes dekyjov.



© Foundation Tichý oceán



Il prend également en charge le développement avec une chambre de sa conception puis lorsque cela est fait, il laisses les photographies vivre leur vie. Un lent processus de maturation prend le pas et on retrouve des clichés pliés, sous une table, sous un livre, par terre, ... Les photographies

sur le site du centre Georges Pompidou, on peut lire : "Ses images, réalisées de manière instinctive ou mécanique avec des appareils bricolés, des optiques approximatives, proposent une vision extraordinaire d'une réalité érotisée et fantasmatique, miréelle-mi onirique: femmes à la piscine, femmes dans la rue, femmes en intérieur, ou saisies sur des écrans de télévision, constituent son sujet unique et obsessionnel."



© Foundation Tichý oceán


Honnêtement je trouve cela quand même un peu démesuré par rapport à son travail qui est certes intéressant mais de là à être comme indiqué, il y a de la marge. Pour ma part, c'est finalement plus l'histoire de l'homme, sa constance, sa manière de construire ses appareils de développer ses photos et où de les encadre et de le faire enquasi-isolement qui est intéressante. Pour ce qui est de ces photographies, en tout cas, celles exposées, elles ne m'ont pas fait une grande impression pour tout vous dire. Certaines sont certes intéressantes mais globalement j'ai été un peu déçu...


Mais il reste la découverte d'un monde, de plusieurs mondes qu'il invente, qu'il crée ou recrée à sa manière, à la limite en toute innocence et sans réelle conscience de ce qui se réalise peut être me^me. j'aime bien cet phrase coté dans Libération sur l'exposition : "Le plus troublant, d'ailleurs, dans cette incessante quête, ce sont les photographies retenues, sans aucune sélection : «Je mets un rouleau dans l'agrandisseur, je le fais défiler et je tire ce qui ressemble vaguement au monde. Mais qu'est-ce que le monde ? Le monde, c'est tout ce qui existe."


Allez faire un tour pour vous faire une idée plus précise et dites moi ce que vous en pensez, cela m'intéresse... Lunettes Rouges a bien apprécié en tout cas cela dès juin...


L'exposition est en place jusqu'au 22 septembre prochain...


Une petite vidéo pour en savoir un peu plus sur l'histoire de cette homme et de ses photographies...


Lire la suite