BLOG CULTUREL

Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Chen Jiagang et la Third Line


Encore une découverte d'Art Paris et franchement, merci, c'est tout simplement sublime les photographies réalisées par Chen Jiagang. Un ton décalé dans un monde en effervescence, dans un monde où la face cachée est celle d'un âge presque féodal. Des mondes se côtoient, évoluent en parallèle ou s'ignorent tout simplement. Ces photographies portent sur ces industries développées dans l'intérieur de la Chine et qui formaient jadis "the third line", maintenant abandonnés au profit de l'effervescence montante d'autres cités.

"During the 1960's, faced with an unstable foreign policy as well as a high demand for resources, the People's Republic of China was forced to delocalise most of its heavy industry and armament factories. Originally situated on China's coasts and in the North East close to the Russian border, these factories were obliged to relocate in the countries heartlands, hidden away and better protected.

So it was that the ?Third Line? was created. Over a short period of time millions of workers were encouraged to move to the mountainous regions of Sichuan, Guizhou, and Yunnan, where hundreds of factories were huridly set up, which in turn stimulated the local economies. Such a large scale relocation effort was unprecedented in China. Villages transformed overnight into dormitory towns. As immigrant populations were housed in makeshift buildings, these hamlets became significant industrial zones and duly prospered.

At the start of the 1980's, Deng Xiaoping inititated drastic measures in an effort to force the economy to become more market-oriented. These measures hit the industrial zones of the ?Third Line? hard, gutting the villages nearly as quickly as they had sprung up. In just a few years these industrial monoliths that were once the pride of the country became obsolete and useless. One by one they were closed down and the workers went back to their roots, leaving the cities abandoned. Today they are ghost towns in the truest sense of the word".

Un monde en déshérence où se promène une jeune femme qui observe, qui nous guide dans ces méandres, dans ces villes presque fantômes. C'est presque une vision historique futuriste, on pourrait voir cette jeune femme à la manière d'un hologramme venant sur les traces du passé, de l'enseveli pour nous conter une histoire, celle de la Chine des années 60..


Interrogation également sur le devenir de la Chine moderne avec les projets pharaoniques qui se mettent en place ces dernières années comme celui du barrage des trois Georges par exemple. Qu'est-ce qu'il adviendra de ces projets dans 50 ans, seront-ils tombés en désuétude à l'instar de laThird line.

Et  puis, au-delà de ces aspects bruts, c'est une certaine poésie qui affleure dans ce monde photographique

Découvrez son univers photographique sur le site de la galerie Paris Beijing

 
Paris-Beijing photo gallery
Beijing 100015, Chaoyangqu, Jiuxianqiaolu, 4 hao, Dashanzi 798, China
Tel: (+8610) 8459 9263
Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Urban fiction de Xing Danwen



Voilà une autre découverte d'Art Paris, les quelques photographies proposées par Xing Danwen. Le projet est "on going" depuis 2004, de petites scènettes de tous les jours presque filmés de loin, vu par l'oeil de l'aigle, avec hauteur et recul puis à la manière d'un paparazzi peut être ou d'un google maps, un zoom sur un détail de la scène qui se passe devant nos yeux. Un crime, deux amants, une famille,... un sentiment de connivence et de partage se créée avec ses situationssingulières.


Une sorte de fiction urbaine qui nous est proposé dans laquelle on peut s'inventer une histoire, des vies. C'est elle que l'on retrouve dans cet univers dans une vie proche de sa réalité, proche de la vraie vie, un voyage qui se veut un peu onirique, presque à la manière d'un rêve qui deviendrait un peu réel tout en étantayant gommé l'impossible...

En tout cas, à découvrir... sur le site internet de Xing Danwen

Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Private moon de Tishkov et Bendikov à la Galerie CM Art


Sur fond de Jour et Nuit de Magritte, le grand maître de tous et particulièrement ce tableau qui est l'un de mes favoris, une rencontre se créée d'abord avec le peintreTishkov puis à sa demande Bendikov, le photographe vient et voilà que la poésie devient réelle, prend pied et s'épanouie avec toute la force qui peut la caractériser. Une découverte que j'ai pu faire à Art Paris récemment.
Dans ces photographies, c'est tout un monde qui se dégage, qui respire, celui de la nuit et des contes pour enfants, un homme sur son traîneau qui tire une Lune, sa lune, qui n'a pas rêvé à cet astre magique dans son enfance, ce croissant vers lequel le baron deMunchausen ira faire un saut... Avoir la lune à demeure, que demander de plus au final... regarder la ville s'épanouir avec la lune a ses côtés, dans le grenier elle attendait la venue de son ami, elle est tombée et ne sait plus remonter, pauvre étoile perdue dans notre monde...



Après quelques problèmes se posent, plus terre à terre, est-ce qu'elle mange des pommes ? quand elle dort, il fait presque jour mais à la fois rien de tel pour prendre un thé au clair de lune...

Voilà voilà, une vision poétique et si romanesque qui émane des ces photographies.... allez jeter une oeil de lune, c'est jusqu'au 30 avril 2008

Galerie CM Art
6, rue des grands degrés - 75005 Paris
Tel : 01 46 34 66 48
Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Très bel Atelier Man Ray à la Pinacothèque : Unconcerned but not indifferent



J'aime beaucoup ce titre, si évocateur et dans lequel je peux également me perdre en conjecture plus personnelle.

La Pinacothèque, un endroit à connaître ou redécouvrir avec le Man Ray Trust. Man Ray, bien connu de tous et des surréalistes en premier fait figure de pionnier dans l'art photographique au niveau de ses découvertes, de ses essais, il touchera à la fois à la photographie mais également à la sculpture, aux films,... aux femmes bien entendu avec kiki deMontparnasse pour ne citer qu'elle.

Pour revenir au titre de l'exposition, on apprend que c'est l'épitaphe choisie par son épouse Juliet et qui est en exergue sur sa tombe du cimetierre Montparnasse. Un américain à Paris puis à New York et de retour de manière quelque peu éternelle à Paris. Le parcours choisie par la Pinacothèque est chronologique, distinguant les différentes phases de sa vie :États-Unis, France, États-Unis, France, une quadrature du cercle en quelque sorte : la jeunesse newyorkaise de 1890 à 1921 qui nous donne quelques clés sur la formation et ses débuts, l'arrivée à Paris de 1921 à 1940 et la rencontre avec les surréalistes,dadaistes avec un aura et des rencontres marquantes dans les milieux artistiques puis la période d'exil à Los Angeles dès 1940 avec l'arrivée de la guerre, période d'isolement dans ce pays qui est le sien mais qui ne connaît finalement pas. j'aime bien ses autoportraits dans ses ateliers devant unmiroir rond. Il ne repartira pour Paris qu'après la fin de la guerre et avec sa femme et muse Juliet Browner



Des objets connus et inconnus sont ici présentés pour le plaisir des amateurs et des connaisseurs qui n'ont pas manquer de faire un tour àNew York . Enfin, quelques explications également sur certaines oeuvres dont par exemple Noire et Blanche, 1936 avec toute la maîtrise qu'il faut pour réaliser ce type d'oeuvre ; quelques beaux portraitsd'Ava Gardner, un portrait de Montand et d'autres tels que Cocteau, Picasso, Hemingway ...des dessins, des objets, des jeux d'échecs dont il était si friand et puis des photographies aussi plus contemporaine dans la dernière salle et même quelques tableaux, une véritable collection entière qui arrive à Paris pour notre plus grand plaisir.

Voilà j'en oublie évidemment mais je vous laisse compléter par vous même en allant voir cette belle rétrospective Man Ray

C'est jusqu'au'au 1er juin 2008

La Pinacothèque de Paris
28, place de la Madeleine - 75008 Paris
Tél: 01 42 68 02 01
Lire la suite
Photographie Herwann Perrin Photographie Herwann Perrin

Exploration des frontières avec Purpose 7 : Charlie Meecham The Changing Land (10/10)


Copyright Charlie Meecham


Les photographies de Charlie Meecham font partie d'un projet en trois branches si l'on peut dire dont c'est le premier volet. Dans celui-ci, c'est le retour à Oxford et ces environs qui est envisagé et notamment en liaison avec les transformations du paysage induites par l'extension de l'agriculture et le recours aux produits chimiques après guerre. Un paysage et des vies qui se transforment; la ville recouvre petit à petit les territoires et s'étend telle une pieuvre sans fin...
Viennent ensuite "Passages of time" et "The Oldham Road".

Cela me rappelle les photographies de John Davies, The British Landscape à la Galerie VU qui a eu lieu en janvier dernier, c'est tout à fait dans cette lignée...

A découvrir enfin dans Purpose, le web mag photographique...numéro 7


Lire la suite