BLOG CULTUREL
Last exit to Brooklyn d'Hubert Selby Junior
Last exit to Brooklin c'est une descente en enfer, une chute froide et vertigineuse. L'auteur vous plonge dans l'abîme humaine. C'est dur, ça vous choque mais cela vous touche également au plus profond de votre être, de votre essence.
Ce livre vous transporte dans un univers sombre mais tellement réel avec un transexuel plongé dans un délire amoureux entouré de bétadine, d'angoisses et de rêves, avec un ouvrier alcolique perdu dans sa propre solitude et sa propre déchéance.
Bref comme tout Selby, il faut mieux lire avant diner.... mais quel univers, quel écriture et quel profondeur, un vrai bonheur de "lecture".
Petit complément, sur Wikipedia au niveau de la Biographie d'Hubert Selby junior et l'on notera qu'il aura mis plus de 7 ans à accoucher de ce premier roman, paru en 1964 et l'on complètera l'analyse du roman par le très bon article de Buzz Littéraire sur Last exit to Brooklyn et si vous avez déjà lu celui-ci, vous devez absolument lire le démon qui est un petit bijou dans son genre et pour vous envoler vers d'autres horizons très lointains voir Requiem for a dream , adaptation d'un roman d'Hubert Selby Junior...
Camille Laurens avec Index vs Catherine Cusset avec le problème avec Jane
Au départ, j'ai déjà lu, il y a de cela quelques temps "le problème avec Jane" de Catherine Cusset que j'ai franchement trouvé très très bien le meilleur de ses romans dont j'ai pu suivre quelques traces, un véritable moment de plaisir et de découverte.
Sur la couverture du Folio, on peut lire: "Jane ne recevait jamais de paquet chez elle. Elle le prit. Solide, rectangulaire et plutôt lourd : sans doute un livre. Elle se battit contre l'enveloppe rembourrée, agrafée et collée. Elle en sortit une chemise en carton jaune. Une disquette tomba sur le sol carrelé avec un bruit sec. La chemise contenait un manuscrit en feuilles détachées. Sur la première page, elle lut :
LE PROBLÈME AVEC JANE - roman
Pas de nom d'auteur. Elle regarda l'enveloppe marron : pas de nom d'expéditeur. Le paquet avait été posté à New York cinq jours plus tôt. Elle parcourut rapidement les premières pages. Il s'agissait d'elle. Quelqu'un de bien informé. Le manuscrit comptait trois cent soixante pages et s'achevait sur cette phrase : "En bas elle trouva le paquet avec le manuscrit."
Voilà pour le premier que je vous recommande vivement de parcourir et de lire évidemment... Aussi, vous comprendrez aisément que lorsqu'il y a quelques semaines de cela je tombe nez à nez avec l'édito d'"Index " de Camille Laurens : "Vous achetez un livre au hasard d'un voyage, vous le parcourez sans méfiance quand soudain vous comprenez qu'un auteur indélicat y révèle votre secret le plus intime. Tout vous montre du doigt, c'est votre vie, vous vous y reconnaissez. Mais lui, qui est-il, qui lui a raconté ? Commence alors une enquête dont la rigoureuse progression alphabétique se heurte à la multiplicité des interprétations, où rencontres, souvenirs et affabulations déforment votre vérité. C'est à ce chassé-croisé entre lecteur et auteur que vous invite Index. A travers les interrogations d'une jeune femme confrontée à sa propre histoire est posée avec insolence la question clef du roman, qui est de savoir, en tout récit, qui parle".
Le parallèle m'a semblé être évident et je me plonge dans celui-ci eh bien ce n'est pas la même chose... non c'est vrai et je ne suis pas arrivé à passer les 120 premières pages... alors voilà dommage, cela partait pourtant bien, si vous avez aimé, je suis preneur d'une explication, je n'ai sûrement pas réussi à trouver els clés de lecture, peut être le pourrez-vous plus aisément...
Histoire de réussir de Russell Banks
De Russell Banks on connait quelques romans par la bande, par exemple De beaux lendemains, le film d'Atom Egoyan qu'il faudrait que je revoie car il était très bon mais lointain maintenant dans ma mémoire... j'avais lu et apprécié Sous le règne de Bone mais là avant de lire très prochainement Amercian Darling qui me tente déjà depuis belle lurette, quelques nouvelles dans son style où c'est vrai que l'on retrouve l'aspect carément social, où les rapports humaines prennent toutes leurs dimensions, des situations pas simple à vivre et demandant une bonne dose de recul sur soi même.
Reine d'un jour où l'histoire touchante d'une famille et de l'aîné aux vissicitudes de la vie et où le rêve de faire passer sa mère dans une émission d'audience nationale devient une sorte de quête... Le Goulet ou le destin chaviré et momentané puis durable de trois hommes que rien ne prédestinait àd evenir ce qu'ils sont maintenant... Adultère, histoire de vie tout simplement, adolescence et retour sur soi, Sarah Cole : un histoire d'amour, il faut une sacrée dose de compassion... les choix de chacun sont dictés par... difficile de vivre dans un monde d'apprence parfois, Du bois à brûler où l'histoire d'un père, d'un fils et d'un tas de bois à bruler qui reste dans un jardin...divergence de points de vues et de priorité
Un petit recueuil qui se laisse lire très agréablement et c'est toujours un plaisir de lire du babel également alors allez-y vous ne serez pas déçu, l'Amérique d'aujourd'hui est là qui vous attend les bras ouvert, regard décalé et vrai sur une partie de notre monde qui deviendra bientôt le notre, les différences culturelles se lissant, diminuant diminuant diminuant....
Dante l'incontournable d'Ismail Kadaré
Eh bien je suis assez déçu par ce petit essai d'Ismail Kadaré, pas spécialement convaincant ni convaincu d'ailleurs après sa lecture en un rien de temps, c'est assez court... C'est sur Dante Alighieri le grand, l'Unique; le poète de la Divine Comédie qui chante "la descente de Dante aux Enfers, puis le passage par le Purgatoire et enfin son accession au Paradis, pour terminer par son union à Dieu" et ses rapports, son adoption par l'Albanie lors de l'occupation italienne, sa complicité avec les albanais et sa reconnaissance, les rapports qui se nouent entre le florentin et les albanais sont profond même s'il est difficile d'atteindre le troisième chant, le Paradis... la langue italienne aussi est là qui s'écoute par les albanais sans trop savoir pour quelles raisons; pour la Grèce on est loin de cette manière de faire et la guerre reste la guerre... Il y a aussi les rapports complexes de certains écrivains albanais tels qu'Ernest Koliqi au passé un peu trouble...
Bon il y a bien un petit passage sur le Sang "la vague de fierté au sujet du sang qui ne saurait être pardonné sur quatre cent générations - ainsi le stipule le Coutumier ancestral - enivre tous les esprits" ce n'est pas grand chose mais cela prend tout son sens lorsqu'on a lu Avril brisé avec les rapports au droit coutumier, au Kanun, à la manière très organisée, très codifiée de reprendre le sang, rapports entre droit et Etat, entre coutume et Hommes qui est un de mes romans favoris aux côtés du Dossier H qui vous permet de partir avec deux chercheurs iralandais à la recherche des derniers rapshodes et le rapport aux contes ou plutôt aux épopées et à leur transmission orale à la suite d'Homère bien sûr, du Général de l'armée morte mis en scène avec Mastroanni il y a belle lurette... avec également Le Palais des rêves et le contrôle par le Pouvoir des rêves de tout un chacun, le pont aux trois arches et ses piliers où se cachent d'étranges choses...dont je dois toujours lire le pendant d'Ivo Andric le pont sur la Drina, puis sur sa ville, Girokaster, il y a Chroniques de Pierre avec ses maisons qui se touchent presque et que l'on imagine aisément tellement les descriptions sont belles; les petites nouvelles chez Stock sont également sympathiques avec par exemple Concours de beauté masculine. Qui a ramené Doruntine est également un de ces romans d'exception, qui est également un peu évoqué dans cet essai lorsqu'il est question du temps accordé aux morts pour revenir chez les vivants quand ils n'ont pas terminé ce qu'il devait accomplir... Je vous conseille également vivement Invitation à l'atelier de l'écrivain qui vous donnent quelques clés de l'oeuvre de kadaré tout autant que l'essai d'Eric Faye intitulé Prométhée porte-feu sur Kadaré
Il y a également le Concert sur l'occupation de l'Albanie par la Chine et le très grand essai qu'il faut lire s'intitulant Eschyle où l'éternel perdant que je vais d'ailleurs m'empresser de relire ces prochaisn jours... Bon en gros, Kadaré c'est du grand, du très grand écrivain et ce sont les rapports au pouvoir, à la mythologie, aux coutumes ancestrales albanaises mais également à la langue, cette langue indo-européenne qui pourrait être le substrat de nos langues par sa construction... et d'un pays qui a été sous le joug de l'occupation et qui ne s'en est sorti qu'il y a peu... C'est assurément à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas et à relire pour les autres mais ça ils le savent déjà donc voilà...
Sur Wikipedia, vous pouvez retrouver la liste des romans et essais d'Ismail Kadaré
Le grand sommeil de Raymond Chandler
Bon après plus de la moitié du bouquin, je rends la main... j'arrive pas à rentrer dans l'histoire donc voilà... pourtant j'ai essayé...et malgré la traduction de Boris Vian, le premier roman en date de 1939 de Raymond Chandler et du début des aventures du si célèbre détective Philip Marlowe n'aura aps été un franc succès pour moi...
Un privé est engagé par le général Sternwood pour semble t-il démêler une affaire de chantage... Il s'avère que c'est légèrement plus complexes, des hommes morts sont retrouvés, des meutres... des personnes disparaissent, voire des livres même... des livres obscènes peut être... les filles du général, Vivian et Carmen ne sont pas toutes blanches... Que se passe t-il et qu'est-ce que va faire Philp Marlowe, mettre de l'ordre bien sûr...mais après... je ne le sais qu'en partie... alors si vous avez aimé, eh bien envoyez moi la suite ... sinon advienne que pourra de ce polar