BLOG CULTUREL
Philippe Baudelocque à la galerie Since Upian (8/10)
En partant en ballade je suis tombé sur une composition de Philippe Baudelocque dans la rue, près de la mairie du 3ème, une bonne introduction aux constellations animales créées par l'artiste un peu partout dans Paris. Cette fois ci c'était une grenouille, très réussie d'ailleurs comme vous pouvez le voir, un plaisir éphémère que ces créations à la craie.
Pour les explications, eh bien, il faut lire la petite introduction sur le site de Since Upian. Un travail en tout cas remarquable et d'une beauté presque divine, éthérée. Ces cellules qui donne vie à de magnifiques créations presque démiurgiques
Aussi allez voir son exposition « Pour de bons motifs / Règne animal », c'est la première fois que vous verrez certaines pièces originales de Philippe Baudrelocque ; une expérience à ne pas manquer dans le domaine des arts graphiques
Il y a un peu de perspective et de coupe dans ces photographies que j'ai pris moi même, cela donne une bonne impression de ces créatures sorties d'un nouveau monde.
Ensuite, je vous invite à aller faire un tour sur le site de l'artiste Philippe Baudelocque où vous retrouverez certaines de ces oeuvres en grandeur nature, la rue restant sont endroit de prédilection jusqu'à une consécration prochaine et une immortalisation, une fixation dans le temps. Vous pourrez également lire cette longue citation qui ma foi me convient bien :
"In the beginning, there was the Word.
On the streets and in the yards, the word was the Name.
And the name was everything.
It was persona and place, form and content, truth and fiction."
...
Carlo McCormick
about Dondi's work, 2001
Rendez vous chez Upian
Since Upian
11 rue Saint-Maur 75010 Paris
T: 01 53 19 70 03
Fondation Méroll pour l'Art Contemporain à l'espace Beaurepaire
Il s'agit de voir les joyaux de la collection privée d'édouard Michel Méroll
Pour ceux qui aiment la bande dessinée, celle qui n'est pas classique, parfois un peu dérangeante avec par exemple les planches de Winschluss dont vus avez du avoir le magnifique Pinocchio (prix à Angoulème) ou encore Blex Bolex et son Oeil privé ainsi que Monsieur Feraille et quelques très belle trouvailles dont on peut voir quelques extraits animés qui en feront rire plus d'un.
Pour le reste, je ne suis pas non plus un fan du genre donc je m'arrêterai là
Partez en exploration à l'espace beaurepaire mais attention cela se termine le 9 octobre?
Et puis faites un tour sur les Requins marteaux cela vous donnera sûrement quelques idées plus précises....
Espace beaurepaire
28, rue Beaurepaire - 75010 Paris - M° République / Jacques Bonsergent
Une vision du monde vu de (par) Google d'Alejo Malia
Quelques créations graphiques d'Alejo Malia à découvrir sur un de ses albums Flickr, 6 pour être exact.
Un univers où il dépeint en quelque sorte le monde de Google, vu par Google ou vu par nous d'ici quelques temps. Si on est encore loin de cette vision dans le réel quelque peu apocalyptique, il n'en reste pas moins qu'il faut rester vigilant devant cette machine vivante et tentaculaire qui répond souvent si bien à nos attentes d'internautes et d'utilisateurs...
Retrouver les 6 créations sur son espace Flickr
Anju Dodiya à la Galerie Daniel Templon
Retour aux expositions parisiennes après la parnethèse estivale même si celle-ci va se poursuivre dans les prochaine semaine...
Deux expositions à la Galerie Templon, celle d'Anthony Caro et celle d'Anju Dodiya.
La première ne m'a pas laissé une hgrande impression sauf évidemment cette première sculture de métal, un homme ou plutôt un visage qui vous scrute de loin, avec ces binocles jumelles, enfin c'est ce que l'on peut un peu imaginer; les autres scultures ne laissant pas vraiment place à l'imagination ou peut être trop, des blocs au construction asymétrique, parfois rappellant les détails d'une maison mais je suis assez vite sorti pour me diriger vers l'impasse beaubourg, juste en face avec Anju Dodiya et sa peinture tout à fait sublime.
le terme sublime n'est peut être pas le mieux choisi car ce n'est pas ce que reflète véritablement cette peinture mais il y a derrière ce coup de pinceau et ces couleurs, les tèmes abordés, les regards dans le miroir de l'âme beaucoup plus qu'il n'y paraît. des drames se jouent derrière ces traits et ces histoires d'as de pique qu'elle raconte. C'est le susain et l'aquarelle qu'elle a choisit pour nous emmeber dans ce monde avec des références aux arts martieux, le peintre, élève se nourrit de 'lart pour s'élever vers d'autres cieux, vers l'art de la perfection ou du sublime selon; il n'y a pas d'enjeu derrière cette quête, juste un chemin de tracé qu'il convient de suivre, étape par étape pour arriver à la quintescence.
Artiste indienne née à Mubai (Bombay) "s'est inspirée du maître japonais de l'estampe sur bois Utagawa Kuniyoshi et de son Fidèle Samouraï daté de 1847-1848"
Un véritable bonheur à découvrir pour quelques semaines au dos de Beaubourg
32 rue Beaubourg - 75003 Paris
Tel : 01 42 72 14 10
L'utopie à la BNF, retour sur une ancienne exposition
Voilà que je suis tombé, par le plus grand des hasard, sur Gallica puis sur la BNF sur une exposition qui remonte à l'année 2000, cela quelque temps donc mais voilà, tout est en ligne et ma foi, c'est assez intéressant donc pour ceux qui sont intéressés par l'Utopie, celle de Thomas More évidemment mais également la vision de l'âge d'or de la République de Platon, les ?uvres d'Aristote sur la cité puis celle de Saint-Thomas avec sa fameuse cité de dieu, rejoint au XVIIème par la cité du soleil de Campanella?.
Somme toute, une bonne entrée en matière qui me rappelle naguère mon cours d'histoire des idées politiques, un rappel nécessaire qui va me faire revenir dans ce domaine que j'ai mis de côté il y a trop longtemps?
Le site de l'exposition est accessible à cette url : http://expositions.bnf.fr/utopie/index.htm
Il est très riche donc je vous laisse le découvrir en détail, je ne mettrai en exregue que quelques éléments que j'ai apprécié ou qui me tienne à c?ur, à vous de continuer la découverte ici, par les images et surtout par la lecture?.
L'entrée en matière est déjà suffisamment éloquente : « la quête de la société idéale en occident ». Retour sur un genre qui a pris son essor véritable au XVIème siècle pour évoluer au cours des siècles et jusqu'à nos jours. L'utopie, où la nécessité de nos sociétés de se réinventer sans cesse et aux hommes qui la compose de bâtir de nouveaux modèles, d'envisager de nouveaux modes de vie, et ce d'autant plus dans une société en perte de repère, une société ou le flux est au c?ur des pratiques sans que le recul nécessaire ou la vision de l'avenir ne soit véritablement pris en compte, une société en perte de visibilité et de projection, qui au final se contente globalement de gérer les affaires courantes? C'est dangereux et il serait intéressant de voir le monde différemment, cela permettrait sans doute d'y voir un peu plus clair et de ré-intéresser les hommes à la politique?
"Thomas More
Mais en toute vérité, mon cher More, à ne vous rien cacher de ce que j'ai dans l'esprit, il me semble que là où existent les propriétés privées, là où tout le monde mesure toute chose par rapport à l'argent, il est à peine possible d'établir dans les affaires publiques un régime qui soit à la fois juste et prospère.
Utopie, livre II."
Plus loin, on peut lire à propos du nouveau monde : "Dès sa découverte, l'Amérique représente un monde sur lequel se projette massivement l'imaginaire utopique, avec ses attentes, ses espérances et ses rêves. Territoire d'un âge d'or préservé, lieu de l'accomplissement des prophéties, Atlantide redécouverte, terre de missions pour des communautés régénérées, elle peut d'autant plus jouer ces rôles qu'on comprend, peu à peu, qu'elle forme un véritable continent jusqu'ici inconnu, un monde nouveau.
Christophe Colomb est convaincu d'approcher du paradis terrestre. Vasco de Quiroga, un missionnaire lecteur de l'Utopie de More, considère en 1535 qu'on a raison d'appeler cette terre le Nouveau Monde, " non parce qu'on vient de la trouver, mais parce que, par ses habitants et par presque tout, elle est comme les premiers temps de l'âge d'or ".
Quant aux habitants, ils sont représentés tantôt comme de " bons sauvages " proches de l'innocence naturelle, tantôt comme des " cannibales " à peine humains. Cette rencontre, de même que la découverte des civilisations aztèque et inca, est pour l'Europe une expérience décisive de l'altérité."
"Tommaso Campanella
Les Solariens se conduisent les uns envers les autres, de telle sorte qu'on les dirait les membres d'un même corps. [?] Leurs lois peu nombreuses, courtes et claires sont écrites sur des tables d'airain suspendues aux portes et aux colonnes du temple.
La Cité du Soleil, 1623."
On avance également sur le terrain des révolutions où l'utopie a, par essence, une place centrale, prépondérante, ces moments de basculement où tout devient possible. On se rappelle, l'ouverture de la Déclaration d'indépendance des États-Unis le 4 juillet 1776. "Nous tenons pour naturellement évidentes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. ? Et plus près de chez nous les propos tenus par l'abbé Sieyes qui ont marqué les consciences lorsqu'il prononce en 1789 dans Qu'est-ce que le tiers état :
"Nous avons trois questions à nous faire.
1° Qu'est-ce que le tiers état, - TOUT
2° Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? - RIEN
3° Que demande-t-il ? - À ÊTRE QUELQUE CHOSE"
A cet égard, on lira l'essai Jean Denis Bredin Sieyès : la clé de la Révolution française, Librairie générale française, Paris, 1990.
Voilà, quelques pistes qui donne à repenser, à relire et à s'interroger sur le monde dans lequel on vit, on évolue, à vous de vous faire une idée en vous penchant sur ces écrits et peut être sur celui de Hartmut Rosa, Accélération, une critique sociale du temps que je vais me procurer d'ici peu...