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DVD / VOD Herwann Perrin DVD / VOD Herwann Perrin

Surveillance de Jennifer Chambers Lynch [7/10]



Un film dont on ne peut pas dévoiler beaucoup d'éléments sans vous en gacher le plaisir mais un film qui vaut la peine d'être vu.


L'entrée en scène met en place le décor et les protagonistes : le meurtre d'un homme à coup de batte de base ball et la capture de sa femme en état de choc par deux personnes avec un masque assez énigmatique.


On se retrouve avec deux agents du FBI la très belle Julia Ormond et Bill Pullman) pour l'interrogatoire, des gens ont survécu à ces deux tueurs en série qui rodent dans le coin et savoir ce qu'on pu voir ces trois personnes peut aider à retrouver leur trace, arrêter le massacre en cours. 
Une petite ville du Mid west, vraisemblablement qui accueille une équipe de police assez dégénérée, une famille dont la seule survivante est une petite fille et une junkie assez jolie. 


Un univers complètement décalé dans lequel vous évoluez bon gré mal gré, vous vous demandez ce qui va bien se passer ; des flash-back des témoins qui reconstituent en parallèle devant l'?il d'un des agents ce qui s'est passé et des invraisemblances.


Une très belle réussite pour un film bien barré et dont vous apprécierez à sa juste valeur les rebondissements. 


En VOD sur Canal Play

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La Vida loca de christian Poveda [8/10]


Voilà un film-documentaire que j'avais loupé lors de son passage au Mk2 Beaubourg. Eh bien je suis heureux d'avoir pu le voir en VOD, c'est dommage que cette offre ne soit pas plus généreuse et ouverte. En effet, il est quand même assez rare d'y trouver de petits films et on se retrouve souvent avec les géants? bienvenue à la diversité des genres et des styles

Pour revenir à la vida est loca, il a été réalisé sur une période de 16 mois par Christian Poveda, en totale immersion avec le gang pendant cette période. Le gang, c'est celui qui se fait appeler le  « 18 », « eighteen ». Un de ces gangs du Salvador qui s'étend et qui a des ramifications dans toute l'Amérique latine et jusqu'au Etats-Unis et plus particulièrement la Californie.

Le gang des « dix-huit » fait partie des Maras, qui sont d'après Wikipedia : « Les maras (ou marabuntas) sont des gangs armés principalement impliqués dans des affaires de transferts de stupéfiants  qui s'étendent à toutes les formes d'activités illicites. Ils sont regroupés en structures plus importantes de type mafieux.

Leurs membres, les mareros, sont originaires des pays d'Amérique latine et d'Amérique centrale comme le Salvador, le Honduras, le Guatemala et le Nicaragua. Ils sont particulièrement actifs dans les pays d'Amérique centrale (100 000), aux États-Unis (30 000, principalement en Californie, dans l'État de Washington et à Washington DC) ainsi qu'au Mexique (5 000). »

Christian Poveda n'est plus, il est mort, il a été retrouvé avec 4 balles dans la tête, il voulait rencontrer le chef d'un autre gang. L'engagement dont il a fait preuve parle de lui-même dans ce documentaire qui m'a fois n'a d'extraordinaire que de pouvoir vivre au milieu d'un gang de cet ampleur.

je vous conseille vivement un article de rue 89 et surtout celui de Mondomix avec quelques liens intéressants.

Ce n'est pas rien, au contraire, c'est même assez improbable, impensable d'arriver à avoir la confiance des membres d'un gang pour pouvoir les suivre au jour le jour, les connaître un peu mieux, découvrir leur vie, et voir la mort les décimer un par un, presque quotidiennement, un de ses frères disparaît à jamais, il sera vengé, la chaîne du sang ne s'en fait que plus forte, il n'y a pas, il n'y aura pas de fin avant longtemps, ils le savent tous.

Retrouvez ces hommes mais également ces femmes, partie intégrante du gang. Les uns essayent de collaborer à un projet de réinsertion : la création et l'exploitation d'une boulangerie, peu de chose et à la fois beaucoup. Des difficultés restent, mais il est indéniable que cela pourrait marcher, il faudrait pour cela que tous les membres du gang joue le jeu, que la police n'arrête pas tous les jours les membres du gang, un peu une quête qui ne saurait complètement aboutir. Tous les membres, y compris les femmes sont tatouées, sur le visage , l'appartenance ne peut pas faire de doutes, ils sont de la famille.

Importance capitale des femmes qui affirment ainsi leur rôle au sein de l'organisation. Elles élèvent les enfants, c'est vrai mais sont également actives. Il y a aussi l'histoire de cet adolescent que le juge aimerait pouvoir « aider » mais on le voit, les difficultés sont là, la famille n'a pas d'argent, elle ne peut déménager, l'appartenance à un gang ne se défait pas comme ça et malgré tous les efforts, il semble ne pas avoir de possibilités de sortir de cet enfer.

Difficile de voir quelle pourrait être les solutions à envisager? en tout cas, elles passent forcément par de longues années et cela va de pair avec l'amélioration du climat social, des politiques « publiques » à mettre en place, de la stabilité du régime et de tellement d'autres choses.

Un film-documentaire à voir pour essayer de voir, de comprendre de l'intérieur ce qu'est la vie d'un gang, somme toute assez banale si on ne connaissait pas tous les autres aspects liés aux armes à feu, à la drogue, aux vols, véritables bandes organisées ; une vision intérieure qui malheureusement ne donne pas de grand espoir.

Il y a également une série de photographie sur ces gangs sur le journal Le Monde.



En savoir plus sur le film La Vida Loca de Christian Poveda

En VOD sur le site de la Fnac

 

La Vida Loca (VF)
envoyé par sunnysideofthedoc. - Regardez plus de courts métrages.

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Villa Amalia de Benoît Jacquot


Il ne pouvait pas en être autrement, une adaptation du très beau roman Villa Amalia de Pascal Guignard avec pour réalisateur Benoît Jacquot avec dans le rôle d'Ann Hidden, la très belle Isabelle Huppert et dans celui de Georges Jean-Hugues Anglade.

Un rôle taillé sur mesure pour Huppert et une histoire peu banale qui est très belle même si parfois un peu lente, déjà dans le roman cela se ressentait sans toutefois que cela pose de souci, le texte étant là pour contrebalancer cette tendance. Il ne pouvait pas en être autrement dans un long métrage quand même réduit au minimum (1h31) avec un rendu qui pour la première partie du moins ma semblé très juste tout en finesse et en subtilités, entre effacement et recomposition. 

Ann Hidden décide de changer de vie, de faire table rase d'un (certain) passé pour essayer, je dis bien essayer de vivre à nouveau, ailleurs, autrement, loin de sa musique, loin d'elle-même ou de son ancienne elle, de se retrouver ou de se trouver. Elle abandonne du jour au lendemain sa musique, elle qui est une compositrice hors pair. Thomas son compagnon est fuyant, il est pataud, ne sait se mettre à sa hauteur et se laisse perdre dans cette nouvelle vie qu'elle décide sans lui. 

La rencontre inopinée avec Georges en devient providentielle et lui permet de disparaître corps et bien pour aller trouver cette Villa Amalia (la maison) qui par contre m'a déçue par rapport au roman, à l'ambiance qui s'en dégageait et la vision que je m'en était faite, c'est inéluctable mais quand même elle a perdu de son charme et cette partie du film qui m'avait semblé intéressante, intrigante même est me semble t-il réduite et l'on perd un peu pied ce qui reste dommage.

Enfin, le retour à l'océan, le deuil et les retrouvailles, le père qui réapparaît et qui explique sont point de vue, reviens sur ce qu'il est, ce qu'elle est aussi et puis s'en vont?. 

Dans Le Monde, Jean-Luc Douin indique très justement : "Le film, c'est une de ses qualités, va vite. Il est tranchant, aligne des émotions imprévisibles sans s'épancher, sans expliquer. C'est un film sans psychologie, où Benoît Jacquot saisit des états d'âme, ou plutôt une métamorphose d'états d'âme. Ann Hiden (tel est le nom de l'héroïne) renonce à son profil intime, s'efface jusqu'à tenter de devenir invisible, afin d'accéder à un autre état, de remplacer le repli sur soi par une ouverture à la beauté du monde. "

Un film d'une certaine sensibilité à apprécier à sa juste mesure tout en se laissant porter par ces moments d'envolées, de libération, de changement et de flottements. Mais en tout cas, il reste un impératif, lire le bouquin qui vaut le déplacement ?

Avis aux amateurs en tout cas?



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Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica


Un petit chef d'oeuvre a voir et revoir que le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica. Un film sorti en 1948  qui met en scène une banlieue de Rome, populaire, pauvre, les gens sont à la recherche d'un travail et Antonio Ricci, chômeur ayant une femme et un enfant trouve un travail de colleur d'affiche, rêve inespéré mais il lui faut une bicyclette qui est au clou pour l'instant.

Sa femme, prend les choses en main et voilà qu'il retrouve celle-ci et peut commencer son travail après une rapide explication d'un de ses collègues et tout va pour le mieuxpendant quelques minutes car lorgnant une bande de voleurs surgissent et un de ceux-ci lui vole son vélo, son outil de travail ultime, c'est la veille duweek end, tout est encore possible, il faut qu'il retrouve sa bicyclette pour pouvoir retravailler.

Commence alors une course contre la montre et contre la ville, les voleurs pour retrouver le vélo. Aidé au départ par Baiocco il s'en va au marché aux puces puis continue avec Bruno, son fils Bruno qui est d'ailleurs remarquable dans cette quête désespérée où il rencontre a plusieurs reprises le voleur mais n'arrive pas à l'attraper jusqu'à la diseuse de bonne aventure, recours ultime des vaincus et la confrontation avecl'Homme, le jeune homme, voleur qui est responsable de cette course.

Une tragédie sans nom, un réalisme on ne peut plus fort et on ne peut que saleur ce superbe film qui après 60 ans reste encore poignant et remarquable. Une peinture d'un quotidien qu'il est parfois difficile d'assumer notamment en temps de crise et où tout s'enchaîne s'en pouvoir s'arrêter,l'Homme pour se nourrir, s'occuper de sa famille peut en arriver à se renier moralement...

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Le deuxième souffle d Jean-Pierre Melville 7,5/10


Voilà qu'en ses temps de chaleur insupportable (sic...) on revient au bon vieux classique et dans le genre, le deuxième souffle deJean-PIerre Melville , la version originale en date de 1966 nous ramène à une autre époque, celle où les gangsters n'y allait pas de main morte et où le respect de la parole donnée pouvait encore signifier quelque chose, enfin presque...

Donc, retrouvez Lino Ventura alias Gu, un évadé ayant fait un bout de chemin et surtout de prison qui se retrouve dehors et qui doit se refaire avant de s'éclipser dans la nature. mais attention le commissaireBlot de Paris veille et est assez habile alors ne présumons pas de ce vieux loup de l'urbain qui peut s'adapter aux terrains accidentés.

Entre Paul et Joe, Ricci c'est une histoire de frères mais il y a autre chose de pas très clair surtout s'ils veulent embêter Manouche et le Grand Constatin alias Alban le garde du corps et porte-flingue... il va y avoir du grabuge dans les maisonnées si Gu apprend ça...

Et qu'est-ce que fabrique le commissaire Fardianno, ce n'est pas très correct en tout cas et bavez sur les gens, ce n'est pas des méthodes des plus civilisés, il faudra qu'il en paye le prix le bougre...

Retrouvez Lino Ventura, Paul Meurisse, Raymond Pellegrin dans ce grand film assez long (près de 2h30 quand même) pour une ambiance polar en noir et blanc qui navigue entre les calanques et la grande ville...

Et puis il y a cette dignité qui transpire et le savoir de la situation, de ce qui va arriver, de ce destin qui est là et que l'on ne peut esquiver, que l'on va embrasser au péril de sa vie...

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