BLOG CULTUREL
Be kind Rewind (soyez sympas rembobinez) de Michel Gondry
Eh bien, on m'avait prévenu mais effectivement, pas terrible ce dernier film de Michel Gondry on est très loin du sublime "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" en 2004 avec un très grand Jim Carrey, Oscar du meilleur scénario quand même et du pas si mal "La Science des rêves" en 2006 avec Charlotte Gainsbourg mais déjà un peu touffu et inégal.
Eh oui, il va falloir se renouveler; on ne doute pas que la débrouillardise des deux compères en charge du vidéostore de Mr Fletcher soient pleins de bonnes volontés et que leur trouvaille de films "swede" soit un petit pied de nez à l'industrie hollywoodienne mais quand même, cela reste un peu amateur et puis le scénario n'est quand même pas terrible... il tourne vite de l'oeil et l'ons'ennuie rapidement devant ces péripéties de bas étages... dommage mais bon le remake de "SOS Fantômes", "Le Roi Lion" ou encore "Robocop" et tant d'autres... n'ont malheureusement pas réussi à me convaincre.
Avis aux amateurs, à éviter donc... et si vous persistez, voici le site officiel....
Shine a light / les Rolling Stones de Martin Scorsese
Enfin, pour tout dire, si vous êtes des fans des Rolling Stones, vous serez aux anges dans la mesure où il s'agit peu ou prou d'un concert filmé, par Martin Scorsese qui réalise ici son rêve.
Il n'empêche, le film aurait pu prendre en compte les autres spectateurs et même pour les fans, connaître un peu de la vie des Stones n'aurait pas été un mal, là cela aurait un beau film un peu dans le genre de Control de Corbyn par exemple. Il n'empêche mais si j'ai trouvé cela un peu long, il n'y a pas à tortillé, le groupe est quand même au-delà de la légende.
Mick Jagger est survolté, on dirait qu'il est une véritable pile électronique qui ne s'arrête jamais, il a quand même dans les 65 ans tout commeKeith Richards; Charles Robert Watts a 67 ans et Ron Wood 61 ans. C'est quand même assez effarant... de les voir se démener de la sorte pendant près de 2 heures, quelle énergie époustouflante que la leur...Keith Richards et c'est petits doigts de fées qui virevoltent sur les cordes de sa gutares avec en parallèle ceux de Ron Wood... tout un programme
Pour info, d'après Wikipedia, j'apprends que "Le nom du groupe vient, en effet, d'un titre de Muddy Waters, mais qui est Rolling Stone Blues et non Like a Rolling Stone de Bob Dylan repris par les Stones eux-mêmes pendant la tournée Voodoo Lounge de 1995".
Donc, même si le film-concert est à mon sens un peu en demi-teinte cela peut valoir le coup pour la musique et les fans of course, à vous de voir...
Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon
Bon eh bien franchement on peut se demander le pourquoi du comment d'un tel engouement et un nombre d'entrée fracassant dans le hit parade français... Pas terrible au final
Un peu long a se smettre en place, plein de ses clichés sur le sud et sur le nord, j'ai un peu vécu la même chose de Nice vers le nord et plus encore une petite frontière en plus, ça va c'est plutôt sympa. C'est vrai que le parler est légèrement différent mais quand même de là à ne rien comprendre et que les gens du sud soit les parfaits, il y a de la marge. Donc, j'ai bien essayé de suivre au plus près cet itinéraire de la découverte avec un accueil nordique des plus chaleureux mais bon cela ne casse pas des barricades... vous riez quand même à certains endroits mais ce n'est pas non plus la roulade...
C'est donc l'histoire de Philippe Abrams directeur de la poste de Salon-de-Provence, marié à la belle Zoe Felix (quoiqu'elle a pris un petit coup de vieux quand même) et qui pour lui faire plaisir se fait passer pour handicapé pour obtenir une mutation, il sera pris à son propre jeu et muté chez lesch'tis. Il part seul dans l'enfer de la banquise et de la vie d'antan et est bien évidemment étonné de se trouver en face d'une charmante équipe à l'arrivée avec à sa tête Antoine et ses carillons. On ne saura évidemment pas la recette de la fricadelle mais c'est monnaie courante que d'en déguster là-haut ... on aura pas oublié Dikkenek que j'avais largement préféré... Difficile du coup de repartir d'autant que sa femme est persuadé qu'il est au bord du gouffre dans cette contrée sauvage...
Voilà, un petit film qui se laisse voir comme un vieux film du dimanche soir sur Tf1 si jamais cela existent encore, cela fais une éternité que je ne suis plus commuté au tube cathodique.
Personnellement, je vous le déconseille et j'aurai mieux fait d'aller voir john john, There will be blood...
L'Heure d'été d'Olivier Assayas
Non mais franchement, de qui est-ce que l'on se fout... je lisais dans Le Monde que le film d'Olivier Assayas était "Excellent" et voilà qu'il est franchement très chiant... il y a quand même un peu trop d'écart... Certes l'idée est intéressante, la perte d'un être cher, les retrouvailles entre frères et soeurs et les inévitables questions de partage mais au final cet aspect est assez bien gommé, ils n'en discutent finalement que très peu pour se concentrer pendant tout le film non pas sur les relations entre la mère et les enfants et les enfants entre eux mais sur leleg du mobilier de valeur de Paul Berthier et des deux Corot...
Une Juliette Binoche entre deux avions, un Berling arrimé sur Paris avec ses problèmes familiaux quotidiens et un frère (Jérémie Rénier) en partance pour la Chine avec ses 3 enfants, la séparation d'un bien, d'une vie, de souvenirs, les intérêts de chacun qui prenne le dessus sur la mémoire, la primauté de la jouissance paisible et immédiate, chacun défend son bout de gras... toujours une difficile question que le partage et les histoires de successions; dommage que l'on ne soit pas rentrer plus avant dans ce domaine.
On citera quand même Jacques Mendelbaum lorsqu'il indique : "Une oeuvre qui explore les relations entre l'art et la culture, la création comme passage dangereux de la sphère intime au domaine public, et qui dit qu'il n'y a pas de vie pour les oeuvres hors du regard qui a été requis par elles".
Au final un film plus qu'en demi-teinte et que je ne vous recommande point du tout, un sacré gâchis de mon point de vue...
Peur(s) du noir de Blutch, Charles Burns, Marie Caillou, Pierre di Sciullo, Richard McGuire, Lorenzo Mattoti
Voilà un exercice de style intéressant et d'ailleurs pas seulement un exercice, une belle réussite même si les courts métrages sont inégaux. Notez que c'est un peu normal lorsque l'on a la vision de plusieurs auteurs sur un même sujet, chacun se projetant dans ce qui lui semble le plus proche de ses attentes.
De mon côté, mes favoris sont les courts métrages de Blutch, Charles Burns et Richard McGuire, Lorenzo Mattoti avec un intérêt moindre pour celui de Marie Caillou
En effet, ce n'est pas seulement l'histoire qui est importante ici mais également le rendu dessiné, cette transposition rarement simple du papier à l'animation. A ce titre, les courts métrages de Blutch et de Mattoti crayonné, au fusain ? sont assez réussi je dois dire, j'aime bien cette ambiance entre papier et dessin, cela permet de s'y plonger presque comme dans une bande dessinée.
Blutch est ses 4 chiens qui dévorent tout ce qui passe sur leur passage avec cette image du vieil homme au nez crochu, un de ces personnages qui a sûrement hanté plus d'une nuit d'enfants, un de ces personnages issus dont ne sait où mais que l'on ne veut pas croiser dans ses nuits...
Le court métrage le plus réussi étant quand même celui de Charles Burns et de la vampirisation progressive d'Eric, cette ambiance noire qui s'installe, qui s'insinue petit à petit pour vous glacer le sang, entre fiction et réalité proche, un de ces contes fantastiques. D'ailleurs, cet épisode m'a immédiatement fait pensé à la nouvelle "l'oreiller de plume" lu dans Histoires étranges et fantastiques d'Amérique latine, de Horacio Quiroga, un auteur uruguayen, où c'est bien de réalisme magique dont il est question. c'est typiquement le genre de nouvelles tout à fait délicieuse à savourer sans modération...
Ensuite pour els dessins et l'histoire, c'est le court métrage de Mattoti/Jerry Kramsky qui est bien intéressant toujours pour ce dessin, j'aurai bien cru qu'il s'agissait des dessins de Blutch... peut être est-ce le cas ? on sent sa patte en tout cas. Et cette histoire d'enfance conté par Arthur H, sur cette peur d'un enfant de revoir son ami après mille péripéties et une chasse dans les marais, cette peurs de rester ou de revenir dans un endroit car on sait alors que tout peut arriver sans que l'on puisse contrôler quelque chose... cette appréhension et ce détour conscient qui s'opère face à une situation...
Le court métrage de Richard McGuire est très graphique et on comprend là aussi que le noir s'approprie progressivement tout, il ronge, tel un être vivant, il s'empare de son périmètre et l'étend toujours un peu plus... dans une vieille maison hantée ou pas d'ailleurs, tout peut arriver...
Pour le court métrage façon Manga de Marie Caillou, c'est pas si mal cela permet de voir une autre manière de dessinée mais du coup c'est moins réaliste vis-à-vis de mon univers judéo machin... mais tous les ingrédients sont là, l'école et sa hantise, la maison hantée et ses fantômes, le réveil dans le rêve qui n'en finit pas, le sang qui gicle et la fin des illusions et l'entrée dans le monde adulte...
J'ai moins apprécié les variations géométriques de Pierre di Sculio avec la voix de Nicole Garcia. Par contre, quelques belles envolées lyriques qui m'on bien fait rire... mais cela va un peu vite pour tout intégrer d'un coup... le passage sur le centre gauche notamment étant savoureux...
Bon, c'est vrai que l'on s'interrogeait avec paraglider sur ce moment de basculement où ces peurs passent ? d'où cela vient-il ??
Bon voilà quelques impressions mais essayer d'aller jeter un oeil à ces animations, c'est pas mal du tout en tout cas et puis il y a quelques extraits sur l'espace My space de Peur[s] du Noir et lire la belle critique de Stéphane Mas sur Peau neuve.