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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Tout est pardonné de Mia Hansen-Love



Un film qui pêche par mal de côtés, côté scénario dans un premier temps ou les 3 périodes que sont Vienne, Paris et Pamela s'étendent trop et on perd ainsi non pas le film mais le sens intrinsèque de ce qu'il y aurait pu se dessiner... l'histoire comme le scenario s'étire de telle manière qu'elle se dilue dans la pénombre de la vie et de la salle qui attend son heure tranquillement.

Victor et Annette s'aime à Vienne mais il n'arrive pas à vivre; ils reviennent sur Paris pour essayer autrement, autre chose mais là encore Victor ne sait comment vivre; sa conception de la vie étant assez simple, il écrit quand il peu le matin, fais de la lecture et des ballades l'après-midi et sort le soir tandis qu'Annette s'occupe de Pamela et travaille bien entendu. La tension monte mais Victor n'est pas un violent ni Annette d'ailleurs donc après une petite engueulade c'est presque la fin annoncée, elle est arrivée au bout. Lui est dans ses délires de drogue et rencontre une jeune fille, elle aussi droguée avec laquelle il aura une histoire, rejeté de chez lui... Il essaye de se soigner mais pourAnnette c'est trop tard, elle ne veut plus entendre parler de lui... elle part. 11 ans après, Pamela va retrouver son père par l'intermédiaire de sa tante, rencontre faite de beaucoup de pudeur et de retenue, moment difficile qui n'est malheureusement pas exploité à sa juste mesure, on les retrouve pour un peu de temps, un début de relation commence,Victor semble ému et content, la joie de vivre est là qui est revenu avec Pamela et les dernières années de galère oubliées...

Une interprétation très juste de Victor alias Paul Blain avec ce charme inattendu et enjôleur, cette capacité à sourire et à être heureux et de Pamela alias Constance Rousseau de part sa fraîcheur et sa beauté nette...

Dommage que le film soit un peu creux, vide et qu'il n'apporte au final pas grand chose... même si étonnamment ce n'est pas du tout chiant ni quoi que ce soit du genre...

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Michael Clayton de Tony Gilroy


Michael Clayton, c'est un film sympathique mais sans finalement grand grandintérêt ; certes le scénario se tient et le retour en arrière est habillement mené mais au final il ne reste pas grand-chose, un petit film policier dirais-je?. Les filles se pâmeront peut être devant le beau George Clooney mais bon cela n'ira pas vraiment plus loin.

 

Georges (alias Michael Clayton) est un avocat pour les flics, un flic pour les avocats mais qui est-il réellement ? C'est la notion améliorée comme l'indique bien Le Monde « corporate du privé des années 1930 : un mercenaire chargé de nettoyer les déjections de la société. Mais en 2007, les divorces et les vols de bijoux de famille ont cédé la place aux turpitudes concoctées derrières les portes en bois exotique des salles de comité de direction ».
 

Il est en charge de régler les problèmes qui se posent, les tracas des clients que lui envoie Marty (alias Sidney Pollack himsef)? surtout lorsque l'avocat principal d'une affaire à quelques millions de dollars pète les plombs à juste titre d'ailleurs et fait un strip-tease en pleine séance de déposition ? C'est le début d'une grosse embrouille ou U/North, la grande firme pharmaceutique va déployer d'autres moyens plus directs et efficaces que ceux du ressort de Michael?

 

U/norh, une firme agroalimentaire faisant l'objet d'une class action par des agriculteurs empoisonnés par l'un de ses engrais ; un rapport confidentiel traine sous le manteau signé de la main même de Don jeffries? le grand patron. Ce n'est pas sans évoquer me semble t-il les déboires de la firme Monsanto avec l'agent orange et ses ravages au Vietnam et Round up et les retombées probables que cela pourra entraîner dans le futur

 

 A ce titre, on lira avec intéreêt et stupéfaction surtout l'article du journal Le Monde du 22 mai 2007 dans lequel il est indiqué : « L'herbicide le plus utilisé au monde, le Roundup de Monsanto, a des effets délétères sur des cellules embryonnaires et des tissus placentaires humains, et agit comme un perturbateur endocrinien, selon une étude dirigée par Gilles-Eric Séralini (université de Caen), membre du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen). Ces résultats, publiés le 4 mai dans la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology, complètent des travaux de 2005. « On observe les premiers effets toxiques à des doses 10 000 fois moins concentrées que la formulation vendue en magasin », indique M. Séralini. Ces effets augmentent au fil du temps. Le Roundup est, en outre, plus toxique que son principe actif, alors que la majorité des tests avant homologation sont conduits sur cette seule molécule, le glyphosate, regrette le chercheur ».

 
Le 20 septembre dernier, Le Monde titrait : « La France s'oriente vers un gel des cultures d'OGM »? on attendra avec impatience les suites du Grenelle de l'environnement pour essayer d'y voir un peu plus clair?.

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L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d'Andrew Dominik

 

Nous revoilà plongé dans les délices des Western et du bon vieux far west. Non, ici c'est quand même un peu différent, le temps a une autre dimension dans le western façon Andrew Dominik. Cela ne plaît pas à tout le monde d'ailleurs, les paysages sont sublimes, les nuages passent au-delà, il y a du regard contemplatif dans cette vision del'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Il y a de l'attente; tout le film tend vers ce moment inéluctable.

Pour Jesse James, c'est tout son être qui va vers ce moment qui va l'inscrire dans la perpétuité du temps. Jesse James (alias Brad Pitt) est déjà une légende et sa vie complète; le seul hic dans cette continuité, dans cette vie de l'après Hold up car voilà qu'il n'y a plus lieux de faire de braquages de trains en 1881 et qu'elle peut être la vie d'un bandit sans véritable contrées sauvages. La vie rangée n'est pas pourJesse ; pour un temps oui certes sa famille compte beaucoup, ses enfants mais pas plus, déjà il est atteint par des picotements, des fatigues, c'est la maladie qui l'attend et la vieillesse au bout. Est-ce qu'il veut ça, NON...

Il ne sait comment prendre Robert Ford (alias Casey Afflect), ce traitre et sauveur du mythe; lui qui déjà lisait depuis son plus jeune âge les récits endiablés des aventures de Jesse. Lente épopée d la fin de Jesse James qui sait qu'il ne peut compter que sur lui-même, il sent qu'il y a quelque chose qui se trame dans l'air, il parcourt la moitié du Missouri entre Ed, ses cousins et quelques comparses et lui une histoire est là qui se forge dans les paysages de neige et de froid. Robert Ford, aimerait ressemblé à l'homme qu'il a devant lui mais jamais il n'y arrivera, l'ambition qu'il avait n'a pas suivie le cours qu'il voulait, il est resté ce lâche qui a abattu dans le dos le héros...Casey Afflect est dans ce rôle on ne peut plus grandiose assumant de bout en bout ce rôle de jeune homme voulant s'inscrire dans l'histoire avec sa stature, son air, sa voix horripilante et maladive, il ne sera jamais celui qu'il veut être...

Loin de ce que l'on a toujours cru étant petit, Jesse James et ses 19 morts n'est pas le grand robin des bois de la légende, c'est par contre un de ces hommes de légende comme on en fait sûrement plus et avecBrad Pitt aux commandes il prend toute son ampleur, sa beauté pure.

Un film qui est long mais où le temps s'efface et si on peut s'ennuyer à mourir (dixit qui de droit), je me suis bien plu dans cette ambiance de conte racontée avec des effets de lumières et de cadrages, passage dans un ancien temps, dans ces nuages et ces ciels qui s'ouvrent, ces champs à perte de vues qui s'étendent, moment de réflexion de jesse james devant la nature qui tend à changer à évoluer et questionnement sur lui, sur sa vie et son devenir.

En tout cas, un très beau film de mon point de vue...

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Interdit d'interdire (proibido proibir) de Jorge Duran



Tout d'abord j'aimerai que l'on m'explique pourquoi ce sublime film n'est distribué que dans seulement 4 salles sur Paris, celles duMK2 Beaubourg, de l'Elysees Lincoln, du Bienvenue Montparnasse et Les Trois Luxembourg qui restent encore des endroits où il est possible de voir un autre cinéma. Qu'ils en soient remerciés et que d'autres, nombreux prennent le relais et les suivent dans leurs choix de programmation.

Donc, un très beau film que je vous recommande vivement, très vivement et très rapidement dans la mesure où bientôt il aura disparu des écrans et des mémoires, un fil qui a quand même été primé dans de nombreux festivals en Amérique latine mais également au festival deBiarritz en 2006.

Enfin c'est l'histoire presque vraie (tellement elle est réaliste et criante, suintante de vérité) de trois jeunes universitaires un sociologue (Léon), un médecin (Paulo) en devenir et une étudiante en art (Leticia); une histoire d'amitié et d'amour aussi, une histoire de vie au Brésil, à Rio dans un quotidien fait de peu mais toujours avec l'espoir et pour Paulo la devise qui est la sienne Interdit d'Interdire. Seulement, voilà Paulo va croiser la vie de tante Rosalina qui a deux jeunes fils Coazinas et Caco, l'un vient de se faire tuer, assassiner par la police payé par un commerçant, l'autre se cache, essayant d'échapper en se cachant, de survivre dans la favelas qu'il habite. Est-ce que les trois étudiants sauront le sauver ?

Les trois acteurs principaux que sont Caio Blat, Maria Flor et Alexandre Rodrigues jouent divinement bien dans le sens où l'on ne sait parfois même pas qu'ils sont en train de jouer. Film qui dépeint une réalité fracassante de la violence urbaine, réelle sans nulle doute de la société brésilienne. Parfois on pourrait penser à un documentaire tellement on a du mal mal à s'extirper dusentiement de réalisme omniprésent.

Sans concession, Jorge Duran nous emmènes sur les chemins de la corruption, là où le prix d'une vie n'a guère de valeur et où l'amitié et l'Amour sont des bouffées d'airs qu'il faut happer rapidement, avidement car nul ne sait de quoi demain sera fait. Il n'y a aucun espoir dans ce film si ce n'est cette amitié indestructible, ce lien qui unit dans la vie, dans le quotidien et l'amour qui

Le site Internet de Interdit d'interdire (proibido proibir)

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Knocked up / En cloque, mode d'emploi de Judd Apatow



Bon j'avoue que j'ai un peu honte d'avoir vu ce film quelque part... Même si la très pulpeuse et belle Katherine Heigl est là et que Seth Rogen et Paul Rudd son sympas, il n'en demeure pas moins que cela reste de la comédie et pas du plus haut vol. Alors qu'elle n'a pas été ma surprise de lire dans le Monde 9 octobre un article assezdithyrambique sur ce film de Judd Apatow avec comme titre principal : "En cloque mode d'emploi" : l'inexorable déclin du mâle occidental miné par le matriarcat".

Alors certes à la lecture de l'article on est assez d'accord avec le schéma sociétal/familial présenté, à savoir que les femmes sont au pouvoir en quelque sorte et quelles se sont épanouies dans leur job et tiennent les cordons de la bourse, elles sont devenues en quelque sorte des hommes d'avant; tant mieux mais du coup l'homme est relégué au second plan et n'a plus que des activités de secondes zones, puériles et quelques peuabêtissantes.

Une rencontre du troisième type, on peut le dire a lieu entre Ben, petit gars qui rêve dans son monde et fume de l'herbe et la belleAlison, assistante de production. Rencontre qui se termine par un quickie comme on dit et sans capote avec au terme l'inéluctable, la grossesse et l'assemblage d'un couple de contraires amusants; un peu la belle et la bête qui finalement se montre attachant et ... la scène du réveil qui suit la première nuit de leur rencontre vaut quand même le coup...

Donc, autant vous dire que le film est gentil mais de là à aller le voir et s'extasier... il y a quand même de la marge... mais à vous de voir

 

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