BLOG CULTUREL
Le grand appartement de Pascal Thomas
Décevant, voire, très décevant. Ce n'est parce que l'on réunit une superbe brochette d'acteurs que le film est bon, une évidence qui mérite d'être dite. C'est vrai que Laetitia Casta est belle à en nourrir, que Pierre Arditi en réalisateur de films squatters à ses heures et coureur de jupons émérites est assez bon dans son style et qu'il fait bien sourire et que Mathieu Amalric vous entraîne dans son quotidien de bric et de broc et ce regard attachant, cette vie de bohème qui est là, qui le fait vivre avec cette très belle scène de doublage et ces quelques moments de folies douce et passagère à Florence ainsi que ces bulle de pensées et voilà mais bon en dehors d'eux que l'on suit avec grand plaisir dans le Paris d'aujourd'hui et surtout dans leur 320m² qui les réunit tous, sous l'emprise (la bonté) de la loi de 1948 qui fait la part belle aux locataires (et tant mieux), il n'y a pas grands chose, le scénario se vide ou désemplit tout seul, il pêche et malgré les petits coups de génie d'Arditi et d'Amalric, on est très loin du compte et c'est au final un peu chiant ...qu'on se le dise. On est très très loin de Roi et reines , c'est très dommage
Par contre Isarmel a bien aimé
Eragon de Stefen Fangmeier
Dans la série, fête de fin d'années vous avez également Eragon le dragonnier porteur d'espoir des vardens et sauveur avec saphira
Une belle brochette avec Jeremy Irons en vieux sage, Johnn Malkovitch en Roi tyrannique par qui est venu la trahison, la fin des dragons et le triomphe des forces du Mal incarné par Durza, le magicien d'Ombres. On est dans une version à suite répétitive dans la lignée des films d'héroic fantasy des années 80 jusqu'à maintenant du type Conan le barbare et autres épopée, tels que plus récemment les chroniques de Narnia, un sous produit hérité de la trilogie du Seigneur des anneaux.
Que l'on ne si trompe pas, on est loin du compte et personnellement, je trouve que cela s'adresse quand même pas mal aux enfants et qu'il y a un peu trop de clichés et on ne m'en voudras pas de sourire intérieurement.
Bon évidemment, la voix de Rachel Weiz a cette petite intonation qui vous fait plaisir mais est-ce suffisant... C'est vrai aussi qu'elle est belle en Dragonne aux couleurs vivent et que la réalisation et les effets sont est assez stupéfiants.
Alors, est-ce que le Bien va triompher du Mal, est-ce que le fils d'un traître d'antan n'est pas un allié, est-ce que l'amour entre le Prince fermier devenu Légende et la belle Aria est là ?
Il parait que le bouquin dont est inspiré le film est terrible et que son dernier opus est en train d'être écrit, à vous de me dire....
The Holiday de Nancy Meyers
Voilà un petit moment de fête à passer tranquillement installé dans son fauteuil alors qu'il vente et que le froid ravage à voir cette petite comédie de passage se dérouler tranquillement. Bon on conviendra que tout un chacun sait ce qu'il va voir quand il prend son ticket pour Cameron Diaz, Kate Winslet et Jude Law.
L'idée est résolument simple, on prend une fille (Amanda), belle productrice de bandes annonces à Los Angeles, on lui fait faire un échange de maison, sa grande bicoque contre une petite maison de poupée de la taille d'une noix dans la campagne et après, le charme anglais de la rencontre fait le reste pendant que son homologue anglaise (Iris) découvre les charmes surannées d'un vieux scénaristed'Hollywood et surtout son alter ego dans ce compositeur de musique de films qui a quelques soucis avec sa petite amie...
Agitez bien le tout, laissez mijoter deux petites heures et vous avez droit à une belle comédie romantique à souhait qui si elle est prix au second degré, c'est-à-dire rarement, permet de voir quelques petits clinsd'oeils savoureux.
Enfin bon sans aller jusque là, c'est franchement sympathique et la détente est là. Enjoy
Le site de The Holiday
Les infiltrés (The Departed) de Martin Scorsese
Les infiltrés de Martin Scorsese, c'est un remake de lexcellent long métrage coréen Infernal Affairs d'Andrew Lau avec Andy Lau et Tony Leung Chiu-Wai qui se passe lui à Hong Kong.
Alors voilà franchement c'est la violence à l'état pur, l'absence de morale et de règles de part et d'autres; la loi de l'infiltration réciproque, sorte de miroir entre Matt Damon (Sergent Sullivan) qui entre au sein de la Special Unit et de Leonardo DiCaprio (William Costigan) qui lui est son pendant infiltré dans le crime organisé irlandais avec comme patron des deux l'imperturbable Jack Nicholson (Franck Costello).
On pourra dire ce que l'on veut du film, il y a une chose qui est certaine, les acteurs sont très bons et notamment Léonardo DiCaprio et Jack Nicholson. Le premier a un double rôle qui lui donne une profondeur psychologique sans équivalent et des moments de vulnérabilité tout à fait conséquent...Quand à Nicholson, il a en lui cette folie qui attire, qui intrigue, le charisme qui fait que même en temps que "méchant", on ne peut s'empêcher de s'attacher à lui, un être immonde attachant, étrange paradoxe que celui-ci, il en est un assurément... Matt Damon assure lui son rôle à merveille avec cette ingéniosité du scénario qui l'emmène dans les arcanes de la Police mais également dans la perdition de sa conscience et de cette double vie sans fin.
Quelle est la différence entre un flic et un voyou à notre époque? c'est Nicholson qui pose le débat très tôt, débat qui alimentera en profondeur le film avec les débats internes qu'il nourrit. Finis les histoires de Mafia, de repas à la tablée et de Parrain, là, le Parrain est présent, bien là, il s'est construit et cela lui a coûté d'être devenu ce qu'il est, il le fait parce qu'il a envie, il n'en a pas besoin ...Et puis c'est la question de soi en tant que tel qui est abordée ici même, savoir qui l'on est réellement et comment l'on se positionne dans la vie; pions ballottés par l'un ou l'autre ou Homme assumant ses choix et allant au bout de sa logique... Fragilité des hommes avec un Dicaprio qui se rend chez une Psy, l'échange est fin et détourné par lui pour poser les questions sur cette vie qu'il mène, sur cette peur panique qui le trésaille et cette incapacité des gens de comprendre ces moments de tensions extrêmes, des faux-semblants; cette schizophrénie rampante qui le mine....
Bon c'est vrai que la fin cafouille et que Scorcese en fait un peu trop et notamment, en parallèle avec Infernal Affairs, la fin n'est pas traitée de la même manière et c'est cette satanée morale made in US qui revient nous embêter, bien dommage cette fin...
Mais franchement c'est du bon polar noir... un combat de géants à trois têtes...à voir assurément
Le site du film avec bande annonce and co....
Babel d'Alejandro González Inárritu
Alejandro González Inárritu, le réalisateur d'Amours chiennes que je n'ai pas encore vu et de 21 grams revient ici avec un film sur la communication où plutôt l'absence de communication semble t-il. Impossibilité de trouver cette entente, ce lien entre nous sur cette terre maudite ou rien, je vous dis rien ne nous est épargné. Myhte absolu, Babel est là toujours suintante, cité interdite ou perdue, à jamais enfouie ou introuvable, impalpable. Le titre m'a rappelé, allez d'ailleurs savoir pourquoi cette bande dessinée de Claude Renard et François Schuitens "Aux médianes de Cymbiola" et la nouvelle de Fictions intitulé "La bibliothèque de Babel " de Jorge Luis Borges même s'il n'y que le nom qui soit en rapport...
Par contre c'est vrai que j'ai été un peu déçu par cet opus du réalisateur surtout après l'époustoufflant 21 grams avec sean penn, benicio del torro et naomi watts. Il revient ici avec notamment Cate Blanchett et Brad Pitt sans que cette sensibilité à fleur de peau et l'interprétation ne percute autant; loin de là.... Difficile cheminement de pensée que le sien. On suit en parallèle plusieurs histoires qui au final ne sont qu'un seul et même creuset ou tous se retrouvent et ou chaque rôle s'éclairicit et ou les bouts mis les uns aux autres éclairent ce qui qui était déjà en apesanteur.
Chacun dans son monde ou plutôt dans des mondes différents et autres s'efforcent de donner un sens, une cohérence à son parcours, à sa vie sans pour autant réellement arriver à se surpasser et être celui qu'ils sont réellement. D'un côté l'incommunabilité de la fille d'un ancien chasseur japonais qui est sourde et muette, révolte et souffrance intérieure et recherche de réconfort et d'Amour. De l'autre côté Brad pitt et sa femme entre lesquls rien ne va plus mais où en quelques secondes tout bascule et ou se produit l'impensable et puis également cette femme, liée à eux, dévouée corps et âmes qui donne et ne reçoit absolument rien, étrangère en son pays d'adoption, elle est en complet décalage avec sa vie et ses origines. Elle est perdue dans cet univers qu'elle a fui 15 ans auaparvant...
Diifficile de s'y retrouver et de trouver le fil conducteur, on se demande pourquoi il a eu la palme de la mise en scène...c'est vrai que les scènes sont toutes reliées et se passe en même temps tout en étant décalé mais bon de là à ce qu'il y ait interdépendance et que nos actes soient liés il y a un espace-temps... ce qui est dommage c'est ces histoires manquées, ces courts-métrages qu'ils auriant été bon de grossir, c'est vrai que cette jeunesse paumée japonaise intrigue et qu'elle mériterait sans doute que l'on s'y attarde plus précieusement; la paranoia de l'amérique est connu et a été envisagée récemment de meilleure manière alors voilà on reste de loin sur sa faim et je ne vous conseile pas spécialement d'aller vous jeter dans ces méandres...