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Cinéma Herwann Perrin Cinéma Herwann Perrin

Transamerica de Duncan Tucker

 
 
De quoi s'agit-il ? eh bien de la traversée des Etats-Unis de New York à Los Angeles, une bonne transversale mais pas si anodine que ça car ce n'est rien moins que le père Stanley, qui va chercher son fils caché Toby en prison... Là ou cela se complexifie, c'est qu'en réalité du père, il ne reste plus grand chose car c'est un transsexuel dans la dernière ligne droite pour devenir une femme... Il est question ici de rencontres, de vies difficiles et d'absence de jugements, vous comprendrez vite le pourquoi de ce propos... D'enfances brisées et de leurs conséquences et puis de sensibilité aussi car derrière cette homme-femme qui se transforme, on écoute plutôt la vie qui passe et la recherche de soi qui n'est pas si simple à palper, à évoquer aussi. L'amour existe aussi pour eux, chacun a sa part d'ombre...
 
Au delà du drame ce qui irradie le film c'est la vie et c'est ça quelque part qui fais la force du film, les drames passent mais la vie est là au-dessus, surmontant tous les désagréments, on se retrouve avec deux êtres charmants pleins de sensisibilité; il s'agit bien d'une famille recomposée...qui se découvre au fil des miles engloutis et même la grand-mère texane de Stanley/Bree caricaturale à outrance en devient sympathique...
 
Une très très belle et juste interprétation de Bree alias Stanley alias Felicity Huffman (elle est une des héroïnes de Desperate Housewives, pour les fans...) et de Toby alias Kevin Zegers
 
C'est pas mal du tout même si je m'attendais à quelque chose de différent, d'encore plus profond peut être, de plus subversif et engagé sans doute
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La doublure de Francis Weber



Petit film français, sympa à regarder à la coolos, pas vraiment d'enjeux ici... qu'on se le dise...., seulement le plaisir des yeux avec d'un côté Eléna (aliasAlice Taglioni) la blonde plantureuse et de l'autre Emilie (alias Virginie Ledoyen) puis l'innefable Christine Levasseur (alias Kristin Scott Thomas) et du côté masculin pour mesdames, François Pignon (alias Gad Elmaleh), Pierre Levasseur (alias Daniel Auteuil), Maître Foix (alias Richard Berry) et Richard (alias Dany Boon).
 
Une histoire dans laquelle la belle blonde top model est amoureuse du Patron qui a une femme qui détient les millions, avec un simple voiturier épris d'amours pour une belle libraire qui n'en a à priori rien à faire... ce qui arrange bien le copain de chambré du voiturier, lui-même voiturier... mais tout va changer quand la belle blonde va devoir partager le quotidien le plus intime du petit voiturier...
 
Un petit film à siroter mais qui ne vaut quand même pas les vieux Weber tels que  le Grand blond avec une chaussure noire, le Magnifique, Peur sur la ville, la Cage aux folles, la Chèvre et surtout plus près de nous le Dîner de cons en 1998 avec un autre François Pignon mémorable, Jacques Villeret... dont on se souvient évidemment...
 
Quelques répliques et situations bien sympa...un scenario gentil...

Le site de la doublure
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V comme Vendetta des frères de James McTeigue

  
 
Sur un scénario des frères Wachowski et à partir d'un comic d'Alan Moore et de David Lloyd, voilà une réussite, alors de quoi s'agit-il, eh bien tout simplement d'un "anarchiste" répondant au nom de code V qui décide de détruire progressivement un gouvernement ouvertement fasciste en faisant appel au peuple, à la conscience de tous les citoyens, en appelant en eux à réveiller leur instinct de justice contre la peur du pouvoir en place, de reprendre goût à la vie et tout cela par la force d'une Idée. Intialement écrit entre 1982 et 1985, il s'agissait alors d'une caricature de l'Angleterre de Tatcher. Ici, on se retrouve soit dans un passé à oublier soit dans un futur totalitaire que l'on ne voudrait pas découvrir sauf à se rappeller le 5 novembre, a day to remember...
 
V alias Hugo Weaving  est particulièrement excellent dans son rôle et on ne saurait qu'avoir de la sympathie pour cet homme masqué qui par la seule force d'une idée veut redonner à tous l'espoir. Avec Evey (alias Natalie Portman ) toujours aussi jolie et auquel V donne la force de dire non, où plus simplement de retrouver la Liberté. Par lui elle retrouve le chemin de la vie de sa vie perdue dans ce monde où la tyrannie et l’oppression sont les bien communs. Elle se retrouve.
 
 
Il n'est pas question de vengeance ici, où si elle est là ce n'est qu'en réaction envers quelques hommes, quelques responsables, est-ce qu'il y a de la haine ? peut être, sûrement au départ mais elle est très vite dépassée pour aller au delà, pour aller vers le bien commun, celui qui veut que les citoyens ne doivent pas avoir peur de leur gouvernement... Un monde où l'opposition, l'homosexualité, la différence n'est pas acceptée n'est pas acceptable; il faut se rebeller pour garantir à tous et envers contre tout cette parcelle inaliénable de Liberté.  
 
C'est également l'occasion choisie de dénoncer les médias et leur pouvoir d'asservissement, la capacité des gouvernements à manipuler l'histoire et les faits devant des citoyens pas toujours conscient de la réalité qui se trâme derrière certaines actions, on retrouvera je suis certain plus d'un exemple dans notre quotidien ici où là... la conscience collective n'est pas juste un principe, c'est une réalité à penser ensemble pour que nos lendemains ne deviennent pas sombres
 
 
Comment un homme dont le destin a changé, a été modifié  peut changer le destin d'autres avec la force d'une idée
 
Entretien avec David Lloyd sur Fluctuat
 
Achetez V for Vendetta sur Amazon  (les 11 chapitres du Comics sont "The Villain", "The Voice", "Victims", "Vaudeville", "Versions", "The Vision", "Virtue Victorious", "The Valley", "Violence", "Venom", "The Vortex"
Encore un très bon résumé sur Wikipedia ...
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Wassup Rockers de Larry Clark

Voilà un bon petit film à la Paraglider... déjà impresionné par Ken Park, on se souvient quelques scènes mémorables, interdit aux Etats-Unis, Larry Clark revient ici dans une veine un peu similaire ou plutôt une sorte de continuité, un fil qui s'établit, cela part "mou" comme dirait P. enfin, c'est plutôt que tous les éléments se mettent en place doucement, les frères, les amis, les copains de South Central, du Ghetto, les amourettes, la musique et le Skate et les fringues. Ils ont opté pour le pas de violence, pas de drogue mais de la bonne humeur et de la joie de vivre... Réalité oblige, cela commence avec le "déssoudage" d'un gamin par un gang au pick up en pleine journée, comme cela, tranquillement, bienheureuse notre petite ville de Paris encore bien vivable...car j'ai comme une impression de réalisme que l'on ne saurait occulter dans le film de Larry Clark, c'est un mixte entre documentaire et fiction pour la seconde partie à Beverly Hills... mais le quotidien de ces jeunes latinos semblent être bien ça. En fait, à part leur virée dans l'autre ville, la riche ils ne font rien de mal, ils vivent tout simplement, essayent de faire un peu de skate dans des fringues "punk rock". Lorsqu'ils décident d'aller faire un spot côté beverly Hills, ils ne savent pas dans quel engance ils mettent les pieds; entre les chaudes jeunettes de Beverly et leurs copains qui ne sembelnt pas content de voir ces jeunes arriver, les pseudo-artistes et leur regard libidineu, la caricature de l'homme au fusil et de la vieille tirée, liftée et retirée comment faire, le ghetto est plus sûr, au moins ils en connaissent les codes, les règles, ils n'ont pour la plupart pas plus de 15 ans quand même alors le retour, la traversée de la ville semble être la fin d'un monde dans lequel peut être ne reviendront-ils pas...
 
Peinture à l'acrylique d'une Amérique dont le modèle proposé de melting-pot, à la suite d'Inside man et différemment, on le voit n'accepte pas de la même manière les personnes en fonction d'où elles viennent, eux, sont rejetés par les gang tendance rap pour faire caricatural, les riches les trouvent "sweet" et trendy mais eux veulent simplement que l'on les laissent vivre à leur note. Difficle de trouver son équilibre dans des mondes qui ne les voient plus tout simplement.
 
Avec Jonathan Velasquez, Eddie Velasquez, Milton Velasquez, Francisco Pedrasa, Yunior Usualdo Panameno, Luis Rojas-Salgado, Carlos Velasquo...
 
Petit parallèle qui n'a semble t-il rien à voir mais si... écoutez l'album de Renaud intitulé "le retour de gérard lambert" et dites moi les changements opérés... il n'y en a pas eu tellement, sauf que le mal être d'alors c'était en 1981.... L'heure du réveil a dû être oubliée...
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Inside Man

 
Notre ami Spike Lee  revient avec un bon petit film de genre super bien ficelé avec tout ce qu'il faut pour en faire un petit moment à déguster tranquillement avec en plus ce qui ne gâche rien au contraire son petit côté revendications où il montre, démontre si on avait encore quelques doutes... que le modèle américain, le melting-pot ne fonctionne pas aussi bien entre les "afro-americains", les "sikhs", ...d'un côté et la corruption, l'injustice et l'inégalité qui ravage le reste ... Vous avez un Denzel Washington  dans le rôle du flic intègre un peu manipulé mais pas trop bête... Jodie Foster  en carnassière à la machoire aussi impresionnante que ses jambes puis William Dafoe  avec ce visage de dureté si particulier mais que l'on aime à retrouver et puis évidemment, Clive Owen,  le braqeur que l'on se doit d'écouter attentivement avec en plus Christoper Plummer  le patron de la banque... Et si on sait ce que va faire Clive Owen (alias Dalton Russel), on ne sait pas encore le Pourquoi et le Comment ce qu'il va nous expliquer tranquillement... Un bon petit film...
 
Bon il y a bien aussi la aussi la petite morale de la fin qui indique entre autres que la vérité ressort toujours a un moment... j'ai quelques doutes sur ce dernier point ... 
 
Dans Le Monde du 12 avril on apprend Comment Spike Lee a choisit le scénario de Russel Gerwitz : "La majorité des scénarios que je reçois sont bons pour la poubelle. Celui-ci était bien écrit, spirituel, plein d'humour - et en plus je ne suis pas arrivé à en deviner la fin. Pour avoir beaucoup étudié le cinéma, je devine ce qui va arriver dans un film. Pas dans ce cas". Alors comme lui allez essayer de deviner cette fin...
 
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