Early Color par Saul Leiter

Early Color de Saul Leiter regroupe les photographies couleurs réalisées par le photographe entre 1948 et 1960 ce qui représente la préhistoire de la photographie ou presque.Il y a plus de 50 ans évoque une époque assez proche et que l'on peut appréhender mais assez lointaine en terme de photographie n'ayant aujourd'hui pratiquement plus recours aux pellicules.Une époque un peu similaire au far west dans la mesure ou elle a permit à bon nombre de photographe de se découvrir, de se lancer dans des chemins de traverses et ouvrir des voies qui ont depuis fait notre bonheur.Saul Leiter on le sait est un grand Monsieur et c'est un plaisir que de se plonger dans ses images maintenant un peu date mais qui donne à voir la villé,  l'urbain et les gens qui la compose de manière posée, loin du tumulte vibrionnant de certains. Martin Harrison parle dans son introduction du fait que :

"Les planches (...) re-présentent néanmoins avec cohérence des scènes qu'on pourrait caractériser par leur quiétude introspective autant que par une forme de tension, psychologique ou autre."

Avec Saul Leiter, on est dans une autre logique, celle d'un cadrage particulier par exemple ou les bandes horizontales et verticales prennent toute leur importance dans la composition photographique.Et il ne faut pas oublier qu'il y a la patte du peintre qu'est Saul Leiter qui façonne ces images et la recherche  de compositions est bien présente avec ces couleurs qui s'intègre de manière assez magique dans les images qu'il arrive à produire.C'est d'autant plus amusant et intéressant que l'on sait qu'à l'époque et le photographe ne sans défend d'ailleurs pas les limites techniques des premières couleurs sont également là pour que le mystère et le hasard parfois agissent et subjuguent nos générations. Un ton presque pastel se dégage et des situations presque banales et parfois sans grand intérêt deviennent un tableau figé dans le temps.Je ne m'attarderai pas plus longtemps mais je vous recommande vivement de vous plonger dans ces belles images qui s'inscrivent déjà dans un passé que,que peu révolu

Raymond Depardon au grand palais

La couleur est à l'honneur de cette belle rétrospective de raymond depardon au grand palais.La couleur qu'il a utilisé tout au Long de ses années passées sans forcément avoir d'ailleurs au départ le déclic, il se fera plus tard et la il comprendra toute la force que la couleur peut donner aux photographies.Plusieurs périodes sont à l'honneur parmi ses quelques 150 vues sur l'œuvre décembre grand photographe. L'Irlande est à l'honneur pour moi, celle des années 80 ainsi que le Chili des années 78. Dans ces deux séries. T'es différentes d'ailleurs dans leur rendu, la couleur inonde le Chili, les jaunes surtout et puis c'est trois paysans tout droit sorti d'un film.... Pour l'Irlande, ce sont les nuances de couleurs, les contrastes aussi qui jouent, une voiture mauve presque imperceptible parmi les gris environnant, ce garçon au chewing-gum rose qui nous explose littéralementEnsuite il y a de nombreuses séries, une sur des chiens dans l'attente, sur la réélection de Nixon, sur les agriculteurs, la ferme de son enfance, de portraits sans concession qui rappelle le documentaire assez beau sur le même sujet, des photographies plus récentes également ou les couleurs et le rendu sont pour certaine magique, ce sont celles sur l'Ethiopie en 2013Un panel assez représentatif de tous les types de photographies entre série documentaire, photo banale ou non d'ailleurs de chien errants, paysage, ville intérieure sans concession, reportage en situation difficile, changement de regard et de traitement aussi par exemple avec le Liban en 78Autant d'angles de vues pour vous permettre de vous plonger dans son travail photographique et dans des périodes temporelles plus complexe les unes que les autres.C'est au Grand Palais et je vous conseille de réserver votre place pour ne pas faire la queue...