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Disclaimer : Une série coup de poing d’Alfonso Cuarón sur Apple TV+
Avec Disclaimer, Alfonso Cuarón, réalisateur oscarisé, plonge dans les méandres d’un thriller psychologique intense et poignant. Adaptée du roman de Renée Knight, cette série en sept épisodes dévoile les failles de Catherine Ravenscroft (incarnée par Cate Blanchett), une journaliste d’investigation dont la vie bascule lorsqu’un mystérieux manuscrit révèle ses secrets les plus sombres. Ce texte, écrit par un inconnu, semble la connaître mieux qu’elle-même, exposant un passé qu’elle s’efforce de fuir.
Un récit de vengeance et de rédemption
Le cœur de Disclaimer réside dans le duel psychologique entre Catherine et Stephen Brigstocke (Kevin Kline), l’auteur du livre et figure fantomatique d’un drame ancien. Alors que la vie de Catherine s’effrite sous le poids des révélations publiques, Stephen semble orchestrer une revanche minutieuse, poussant leurs confrontations à des sommets de tension insoutenables.
Un récit sans concessions
Disclaimer ne ménage ni ses personnages ni son audience. La série aborde des thèmes difficiles, comme le deuil, la culpabilité, et les mécanismes de la vengeance. Loin d’être une simple enquête sur le passé, elle explore les zones d’ombre de l’âme humaine, questionnant nos propres jugements et notre soif de justice sociale.
Disponible sur Apple TV
Entre nature et imagination : l’exposition "Out in Here" de Dana Cojbuc à la Galerie Catherine Putman
Pour sa première exposition personnelle à la Galerie Catherine Putman, l’artiste roumaine Dana Cojbuc propose une immersion dans des paysages réels et réinventés. Intitulée "Out in Here", cette exposition, visible jusqu’au 21 décembre 2024, réunit des œuvres issues de son exploration photographique et dessinée, un dialogue poétique entre nature et mémoire.
De la photographie au dessin : une mutation artistique singulière
Dana Cojbuc, diplômée des Beaux-Arts de Bucarest, a amorcé sa transition artistique lors d’une résidence en Norvège en 2019. Elle transforme ses tirages photographiques en espaces imaginaires grâce au dessin au fusain et au pastel. En réinterprétant ses clichés, l’artiste explore les frontières entre le tangible et l’onirique, créant des paysages qui oscillent entre souvenir et invention.
Son approche dépasse la simple captation du réel : elle joue avec les éléments naturels, déplace des troncs ou ajoute des matières comme la farine, mêlant une réflexion sur l’Anthropocène à une quête profondément personnelle. Ce processus révèle un équilibre délicat entre l’espace photographique, le dessin et les zones de blanc, symbolisant le non-fini et invitant à la rêverie.
Un voyage au-delà des frontières géographiques
L’exposition présente des séries variées, notamment des œuvres de Yggdrasil (2019), enrichies de nouvelles créations. Ces paysages capturés en Roumanie, Norvège, Provence ou encore dans les Landes sont unifiés par le trait de dessin. L’artiste semble proposer un univers sans frontière, où chaque spectateur peut projeter ses propres réminiscences.
L’accrochage, mêlant petits formats en îlots et grandes compositions murales, offre une expérience immersive. Le visiteur est invité à circuler dans un espace où le dessin prolonge la photographie, brouillant les limites entre ces deux médiums.
Une réflexion contemporaine sur le paysage
Dana Cojbuc déclare : « Je surprends d’abord le réel par la photo. Je le prolonge ensuite par le dessin, tout en lui restant fidèle, pour l’amener vers un monde inventé. » Cette tension entre fidélité et réinvention incarne une méditation sur la nature en mutation, un hommage à sa force tout autant qu’à sa fragilité.
L’exposition "Out in Here" est à découvrir à la Galerie Catherine Putman, située au 40 rue Quincampoix, dans le 4e arrondissement de Paris.
Plongée dans l'univers ludique de Sync or Swim
Dans l’immensité des jeux de société coopératifs, Sync or Swim est une étoile filante singulière, captivante et… aquatique. Ce jeu invite les joueurs à se transformer en une équipe de natation synchronisée, en quête de coordination parfaite pour exécuter des routines hautes en couleur. Créé par Divya Hedgren, il se distingue par son mélange audacieux de rapidité, stratégie, et chaos, tout en étant soutenu par une application numérique qui enrichit l’expérience.
Un concept rafraîchissant : natation et coopération
Derrière sa thématique atypique, Sync or Swim propose une mécanique ingénieuse où la communication est reine. Les joueurs doivent réaliser cinq objectifs successifs dans un temps imparti, en respectant des contraintes précises : jouer des cartes de même couleur, alterner les pieds gauche et droit, ou encore respecter des valeurs spécifiques. Cette gymnastique stratégique est compliquée par des twists imprévus imposés par l'application, comme échanger toutes ses cartes avec son voisin après chaque tour ou interdire la parole à tous sauf au capitaine.
Là où le jeu prend tout son sens, c’est dans sa capacité à générer un chaos contrôlé. Les erreurs, souvent hilarantes, s’accumulent au fil des tentatives, mais chaque échec devient une leçon. Cette courbe d’apprentissage, combinée à la difficulté croissante des 15 scénarios, offre une rejouabilité exceptionnelle
Les Figures du Fou : Une Exposition au Croisement de l’Art et de la Psyché
L’exposition « Figures du fou. Du Moyen Âge aux Romantiques », actuellement au Musée du Louvre, est un événement fascinant qui plonge dans l’univers des représentations de la folie dans l’art occidental.
Présentée dans la superbe salle Napoléon, cette rétrospective regroupe plus de 300 œuvres issues de collections françaises, européennes et américaines. Elle s’étend du XIIIe au XIXe siècle, explorant les multiples facettes du fou dans l’imaginaire collectif et artistique.
Un voyage au cœur de la folie médiévale et renaissante
Les figures du fou, omniprésentes dans les enluminures, gravures, tapisseries et peintures de l’époque, symbolisent souvent l’irrationnel, le marginal ou le subversif. Des œuvres majeures telles que La Nef des fous de Sébastien Brant ou les créations hallucinées de Jérôme Bosch illustrent ces thèmes. L’exposition révèle comment, au fil des siècles, la folie fut perçue tantôt comme un danger, tantôt comme un miroir critique des valeurs sociales et religieuses.
L’exposition montre également comment la perception de la folie évolue avec les Lumières et l’essor de la raison, avant de réapparaître dans le romantisme, où elle devient un emblème artistique de la quête d’identité.
Une expérience immersive enrichie par le documentaire d’Arte
Le documentaire Le Temps des fous, réalisé par Jacques Loeuille, accompagne l’exposition. Ce film poétique et érudit, diffusé sur Arte, complète l’expérience en animant les œuvres et en explorant des anecdotes intrigantes sur la folie, comme les pratiques étranges des “pierres de folie” ou la fête des fous, un renversement carnavalesque des normes sociales. La caméra révèle également le rôle de l’imprimerie dans la diffusion de ces images, créant un « cluster » d’idées nouvelles au Moyen Âge.
Une exploration riche en nuances
Cette exposition interroge : et si le fou était un précurseur de la modernité ? Il incarne à la fois l’absurde et le génie, le chaos et l’ordre subversif. À travers cette fresque, le visiteur est invité à réfléchir à la place des marges et des marginalités dans la culture d’hier et d’aujourd’hui.
À voir jusqu’au 3 février 2025, cette exposition est une immersion dans une histoire riche et troublante, où l’art dialogue avec les méandres de l’esprit
ALJISM au Théâtre des Gemeaux
Un très chouette spectacle de danse de Soria Rem et Mehdi Ouachek à découvrir au théâtre des Gemeaux à Sceau.
une mise en scène sobre et soignée avec une troupe de danseurs émérites qui virevoltent dans les airs entre hip-hop et danse classique enfin pour certains mouvements. La musique un peu techno est entraînante, le jeu des ombres sur la scène et le passage des danseurs en arrière plan rend la scénographie, belle. Les pirouettes et les performances d’un certain nombre de danseurs sont assez impressionnantes ainsi que le rythme auquel s’enchaîne les tableaux